128 k c’est le nombre de followers cumulés par l’influenceuse suisse Soraya Bakhtiar. Grâce à son univers inspirant, elle collabore avec des maisons prestigieuses comme Chanel et a lancé sa marque de parfums Azaleo.
Soraya Bakhtiar est l’une des influenceuses les plus en vue de la fashion sphère. Son parcours? Née à Genève, elle grandit auprès d’un père iranien et d’une mère égyptienne. Elle étudie sur les bancs de l’Ecolint, apprend à parler quatre langues puis part à Londres faire un master de journalisme de mode. À 21 ans, elle a des rêves plein la tête mais elle est loin de s’imaginer le chemin qu’elle va parcourir. Dix ans plus tard, grâce à son style et sa personnalité, elle est un véritable phénomène connu aux quatre coins de la planète. Mariée depuis un an, elle a une multitude de projets. Avec son activité, elle est devenue globe-trotteuse mais reste très attachée à sa ville natale.
ELLE SUISSE. Comment as-tu commencé à bloguer?
SORAYA BAKHTIAR. Quand je suis arrivée à Londres, je me suis beaucoup amusée avec mes tenues. Souvent, on me prenait des photos à des événements comme la Fashion Week et on me demandait où je trouvais mes vêtements. Une copine m’a conseillé de lancer mon blog et je l’ai créé en 2012.
ELLE SUISSE. Ton blog a décollé rapidement?
S.B. En étant à Londres, je m’adressais à une communauté importante et même s’il existait déjà des blogs, il y en avait moins qu’aujourd’hui. À Genève, ils étaient quasi inexistants, donc je me suis fait connaître rapidement. Les partenariats se sont vite enchaînés et j’ai signé mon premier contrat avec une agence d’influenceuses.
ELLE SUISSE. Comment expliques-tu ton succès?
S.B. Je veux rester très authentique et je dis plus souvent non que oui pour des collaborations. Il faut vraiment que j’ai un coup de cœur pour accepter un partenariat avec une marque. Je me dis toujours, si tu avais l’argent est-ce que tu achèterais ce produit?
ELLE SUISSE. Qu’est-ce qui te différencie?
S.B. Les gens aiment ma façon de m’habiller parce que j’apprécie des marques comme Zara ou H&M que je mélange à des pièces plus luxueuses. Il y a aussi les couleurs que je porte, je suis très attirée par les teintes flashy et j’ose les mixer avec des imprimés. Et puis, j’adore faire découvrir de nouveaux créateurs qui restent accessibles.
ELLE SUISSE. Des exemples en Suisse?
S.B. Jenny Dee pour ses bijoux, Tooshie pour ses collections mode, Fragola pour ses cols incroyables et Mizensir pour ses bougies.
ELLE SUISSE. Quelle est la marque avec qui tu collabores qui te rend fière?
S.B. Chanel! Être l’une de leurs ambassadrices a toujours été un rêve.
ELLE SUISSE. Quel est ton rôle exactement?
S.B. Je participe à leurs défilés, des évènements, des lancements et je choisis des pièces régulièrement qui me plaisent que je montre dans ma vie de tous les jours ou lors d’un voyage ou une soirée spéciale.
ELLE SUISSE. Quels sont tes projets?
S.B. En mars dernier, j’ai commencé à créer des produits pour des marques et ce sont des collections spéciales. À la rentrée, je commence une collaboration avec un label genevois qui propose de magnifiques chapeaux, By Vanja Jocic.
ELLE SUISSE. Tu n’as pas envie de créer ta propre marque de mode?
S.B. Il y en a déjà tellement qui existent et que j’adore! Le marché est déjà bien fourni, voire saturé! Du coup, les collaborations me conviennent parfaitement.
ELLE SUISSE. Mais tu as lancé ta marque de parfums, pourquoi?
S.B. En 2018, j’avais envie de proposer un produit qui me correspondrait à 100% et qui permettrait de m’identifier. Comme j’ai toujours adoré le plaisir olfactif, j’ai décidé de suivre une formation à Londres et mes parfums sont sortis en juin 2020, en plein Covid! Ils ont plu et ont été rapidement vendus au Bongénie et dans d’autres boutiques en Suisse et à l’étranger. Sachant que 70% des ventes se font online, ce qui est énorme pour des parfums.
ELLE SUISSE. Quelles sont tes qualités?
S.B. Je dirais l’authenticité et la diplomatie. Dans mon métier, c’est difficile de dire non à une marque qui voudrait collaborer mais je ne peux pas tout accepter. Il faut donc savoir l’expliquer sans blesser.
ELLE SUISSE. Quels sont tes défauts qui te dérangent?
S.B. Je suis très dure avec moi-même, pourtant il faut aussi profiter du moment présent et ne pas vouloir toujours viser plus haut.
ELLE SUISSE. Quel est ton tempérament?
S.B. Je pense que les gens qui me suivent sur les réseaux sociaux pensent que je suis une personne très extravertie et pourtant je suis tout le contraire! Très timide, réservée et discrète.
ELLE SUISSE. Qu’est-ce qui te révolte le plus au quotidien?
S.B. Dans mon job, je suis très exposée et parfois certaines personnes s’acharnent. Les messages malveillants sont difficiles à supporter, ils me blessent et mon entourage aussi. Un autre sujet qui me tient à cœur est le respect de la planète. Je me sens très concernée. Par exemple, je ne puis pas encore 100% végane, mais je le deviens progressivement et je ne porte pas de fourrure.
ELLE SUISSE. Quels sont tes lieux préférés à Genève?
S.B. Un coiffeur? Loïc au Lodge. Un lieu? Herstreet. Un restaurant? EnFaim. Pour le shopping? La Suite by AG et le Bongénie. Un salon de beauté? BG Beauté. Teresa fait de remarquables gommages, soins du visage et corps. Le drainage lymphatique de l’institut Fleurs de Coton est aussi un grand moment!