Le retour des sixties

6 septembre 2021 · Modifié · Nathalie Boissart

L’époque sixties: une éternelle source d’inspiration. Décryptage de la mode des années 60.

Les années 60 bouleversent les codes vestimentaires. André Courrèges, YSL, Mary Quant, Pierre Cardin, Cristobal Balanciaga et d’autres amorcent les tendances de l’époque. L’audace est le maître mot et la libération sexuelle sur fond de désinvolture est en marche. La mode descend dans la rue. Ce ne sont plus les défilés feutrés des grandes maisons qui dictent l’air du temps, mais des créateurs de prêt-à-porter beaucoup plus proches de leurs clients.

Robes trapèzes, pantalons, mini-jupes, imprimés pois et rayures… les tendances des sixties sont plus que jamais présentes. Une évidence dans les garde-robes féminines d’aujourd’hui. Mais leurs apparitions au début des années 60 ont fait l’effet d’une bombe. La mini-jupe était une façon de se rebeller, de revendiquer une sensualité. Que ce soit pour courir, pour sauter dans le bus ou pour danser dans un club en sortant du travail, les jupes plus courtes permettaient aux femmes de bouger plus facilement. Il faut bien reconnaître que dans une jupe crayon, il est impossible de danser sur «I can’t get no satisfaction»! Mais qui créditer de l’invention de la mini-jupe? Le Français Courrèges ou l’Anglaise Mary Quant? Avec son approche futuriste de la mode et ses lignes géométriques, André Courrèges révolutionne la mode avec ses collections avant-gardistes composées de petites robes blanches, de mini-jupes et de blousons en vinyle. En écho avec la révolution pop anglaise, figure des «Swinging Sixties», la styliste londonienne Mary Quant vulgarise le raccourcissement des ourlets. Au Japon, la mini-jupe explose avec la visite très médiatisée du mannequin britannique Twiggy, égérie de Mary Quant. Des magazines s’interrogent sur la moralité des femmes portant ces jupes. Mais en 1969, c’est l’épouse du premier ministre Eisaku Satō, Hiroko, qui opte pour la mini lors d’un voyage officiel aux États-Unis. Un air de révolution. Côté accessoires, les boots blanches se portent avec une mini-jupe ou une robe droite et font partie des indispensables modes. Les cuissardes, adoptées et sublimées par Jane Birkin, deviennent sexy et révolutionnaires pour habiller les jambes des femmes qui dévoilent leurs genoux et cuisses pour la première fois, en signe de rébellion et d’émancipation. De son côté, Yves Saint Laurent, enthousiasmé par l’essor de la mode androgyne entre dans la légende avec une série de créations devenues cultes: la robe Mondrian, la saharienne, le tailleur-pantalon, le smoking, la combinaison. Le pantalon devient une pièce centrale du vestiaire féminin. Considéré au départ comme un vêtement de loisir, il s’imposera en ville et au bureau à toutes les heures du jour. Les femmes découvrent avec une certaine surprise, quel que soit leur âge, le confort et la commodité du pantalon. Il révolutionne le comportement vestimentaire des femmes. Il leur donne la liberté de décroiser les jambes. De marcher à grands pas. Il s’agit d’un courant irréversible, au désir plus ou moins conscient d’affirmer leur égalité avec les hommes en portant le même costume. L’originalité et la force d’YSL est de laisser au costume trois-pièces-smoking son caractère masculin représentatif d’une mode unisexe. Le smoking prend place pour la première fois dans le dressing des femmes et leur donne du pouvoir. C’est aujourd’hui au tour de nos jeunes créateurs de s’inspirer de cette période mythique et c’est Nicolas di Felice, jeune prodige fraîchement nommé à la tête de Courrèges qui ouvre le bal lors de la Fashion Week automne-hiver 2021/2022.

Il offre un spectacle envoûtant avec des pièces graphiques super minimalistes et des imprimés old school en référence aux sixties. La boucle est bouclée.

L’époque sixties: une éternelle source d’inspiration. Décryptage de la mode des années 60.

Les années 60 bouleversent les codes vestimentaires. André Courrèges, YSL, Mary Quant, Pierre Cardin, Cristobal Balanciaga et d’autres amorcent les tendances de l’époque. L’audace est le maître mot et la libération sexuelle sur fond de désinvolture est en marche. La mode descend dans la rue. Ce ne sont plus les défilés feutrés des grandes maisons qui dictent l’air du temps, mais des créateurs de prêt-à-porter beaucoup plus proches de leurs clients.

Robes trapèzes, pantalons, mini-jupes, imprimés pois et rayures… les tendances des sixties sont plus que jamais présentes. Une évidence dans les garde-robes féminines d’aujourd’hui. Mais leurs apparitions au début des années 60 ont fait l’effet d’une bombe. La mini-jupe était une façon de se rebeller, de revendiquer une sensualité. Que ce soit pour courir, pour sauter dans le bus ou pour danser dans un club en sortant du travail, les jupes plus courtes permettaient aux femmes de bouger plus facilement. Il faut bien reconnaître que dans une jupe crayon, il est impossible de danser sur «I can’t get no satisfaction»! Mais qui créditer de l’invention de la mini-jupe? Le Français Courrèges ou l’Anglaise Mary Quant? Avec son approche futuriste de la mode et ses lignes géométriques, André Courrèges révolutionne la mode avec ses collections avant-gardistes composées de petites robes blanches, de mini-jupes et de blousons en vinyle. En écho avec la révolution pop anglaise, figure des «Swinging Sixties», la styliste londonienne Mary Quant vulgarise le raccourcissement des ourlets. Au Japon, la mini-jupe explose avec la visite très médiatisée du mannequin britannique Twiggy, égérie de Mary Quant. Des magazines s’interrogent sur la moralité des femmes portant ces jupes. Mais en 1969, c’est l’épouse du premier ministre Eisaku Satō, Hiroko, qui opte pour la mini lors d’un voyage officiel aux États-Unis. Un air de révolution. Côté accessoires, les boots blanches se portent avec une mini-jupe ou une robe droite et font partie des indispensables modes. Les cuissardes, adoptées et sublimées par Jane Birkin, deviennent sexy et révolutionnaires pour habiller les jambes des femmes qui dévoilent leurs genoux et cuisses pour la première fois, en signe de rébellion et d’émancipation. De son côté, Yves Saint Laurent, enthousiasmé par l’essor de la mode androgyne entre dans la légende avec une série de créations devenues cultes: la robe Mondrian, la saharienne, le tailleur-pantalon, le smoking, la combinaison. Le pantalon devient une pièce centrale du vestiaire féminin. Considéré au départ comme un vêtement de loisir, il s’imposera en ville et au bureau à toutes les heures du jour. Les femmes découvrent avec une certaine surprise, quel que soit leur âge, le confort et la commodité du pantalon. Il révolutionne le comportement vestimentaire des femmes. Il leur donne la liberté de décroiser les jambes. De marcher à grands pas. Il s’agit d’un courant irréversible, au désir plus ou moins conscient d’affirmer leur égalité avec les hommes en portant le même costume. L’originalité et la force d’YSL est de laisser au costume trois-pièces-smoking son caractère masculin représentatif d’une mode unisexe. Le smoking prend place pour la première fois dans le dressing des femmes et leur donne du pouvoir. C’est aujourd’hui au tour de nos jeunes créateurs de s’inspirer de cette période mythique et c’est Nicolas di Felice, jeune prodige fraîchement nommé à la tête de Courrèges qui ouvre le bal lors de la Fashion Week automne-hiver 2021/2022.

Il offre un spectacle envoûtant avec des pièces graphiques super minimalistes et des imprimés old school en référence aux sixties. La boucle est bouclée.