Et si l’éveil des consciences passait par l’art? Par la créativité, par l’émotion, par la matière, l’art aborde l’écologie autrement.
Mouvement artistique visant à faire de l’art avec des déchets et objets recyclés en tout genre, le «upcycling» est aussi une façon de questionner nos habitudes de consommation et de dénoncer les excès de la société de masse. Le recyclage s’est recyclé en «upcyclage»! Cette nouvelle tendance qui a vu le jour en Allemagne dans l’univers du développement durable fait de plus en plus d’adeptes. Donner une nouvelle vie aux objets voués à la destruction, cʹest le challenge que se lancent deux artisans «upcyclers» associés à une déchetterie de Suisse romande dans lʹémission «Bon débarras» sur la RTS. Ils sont artisans, décorateurs, bricoleurs et même un peu artistes, ils ont accepté de relever le défi. Pour ce faire, un binôme est associé à une déchetterie de Suisse romande. Le gardien des lieux aura quelques jours pour mettre de côté quelques pépites parmi des tonnes de déchets.
Mais avant ça, il va visiter les ateliers des protagonistes pour s’inspirer de leur univers et savoir quoi chercher parmi les encombrants normalement destinés à partir dans les bennes. Pour lʹoccasion, l’émission «Le Grand Air» se mue en grand R comme Refuser (les produits à usage unique), Réduire (sa consommation), Réparer, Recycler et Rendre à la terre (composter), selon la «théorie des 5 R» propre au mouvement zéro déchet. Inclure des détritus dans une œuvre d’art ou dans un objet du quotidien, c’est dénoncer cette vision restrictive du temps, c’est ressusciter l’objet, lui redonner vie, l’éterniser puisqu’il n’est plus jetable. Des commodes, sculptures, tables, sont recyclées avec beaucoup de créativité. Un treillis et une structure métallique se transforment en une chaise hyperdesign et des vieux canevas sont réutilisés pour habiller un dossier de chaise ou de fauteuil. À l’heure où l’écologie et les questions d’environnement occupent une place de plus en plus importante dans tous les aspects de la société, le Junk Art, littéralement «art des déchets» se trouve, plus que jamais, dans l’air du temps.