Rencontre avec Marc Lavoine

7 juin 2022 · Modifié · Julie Vasa

«Adulte jamais»: c’est le titre du 14e album de l’artiste, autour d’un thème cher à son cœur: l’amour dans toutes ses composantes.

Curieux des autres, attaché aux mots, Marc Lavoine se révèle fidèle à l’image qu’il donne de lui et se livre ici de manière sincère. Artiste aux talents multiples, il est sur tous les fronts: coach populaire dans l’émission The Voice, acteur, chanteur… Quatre ans après son dernier album studio «Je reviens à toi», il publie un nouvel opus qu’il présentera au Théâtre du Léman à Genève le 15 décembre 2022. Douze titres, des duos avec Grand Corps Malade et Virginie Ledoyen, un album touchant!

ELLE SUISSE. Quels rapports entretenez-vous avec la Suisse?

Marc Lavoine. De très bons! Certains artistes suisses m’intéressent beaucoup. Il y a chez eux, dans leur manière de travailler, quelque chose de fort et courageux. Je pense à Antony Trice qui avait fait The Voice, Lionel Baier qui avait réalisé un film remarquable sur la révolution des œillets au Portugal. Me viennent à l’esprit d’autres artistes qui y ont vécu comme Giacometti, Balthus ou encore Chaplin. La Suisse est une terre, un peu comme Paris, où les gens d’ailleurs deviennent des gens d’ici.

ELLE SUISSE. Comment votre nouvel album «Adulte jamais» est-il né?

M.L. Après mon album précédent, je me demandais comment exprimer une façon nouvelle de dire la même chose, d’aller un peu plus loin. Et puis j’ai rencontré trois personnes – Étienne Calloud, Darko et Mathieu Pigné – attachées aux textes et qui m’ont permis d’avoir un nouveau souffle. C’est important, surtout à mon âge! Je suis très attaché à la nouvelle génération de chanteurs et chanteuses et leur suis très reconnaissant. J’ai eu peur que l’on quitte la profondeur des textes et là, franchement, la relève est assurée.

ELLE SUISSE. Comment s’est passée la rencontre avec Grand Corps Malade en duo avec vous sur un titre?

M.L. On s’apprécie depuis ses débuts. Pour «Adulte jamais», j’ai fait ma partie et ai immédiatement pensé à Fabien: ça lui a parlé. L’accident qu’il a eu a déterminé sa vie et son regard sur la société. Le texte qu’il a rédigé est son miroir sur ce que j’ai essayé d’exprimer et je trouve que c’est divinement écrit, très sincère.

ELLE SUISSE. Que signifie «Adulte jamais» pour vous?

M.L. Être un homme ne veut pas obligatoirement dire être un adulte. C’est un état, une conviction. Dès notre petite enfance, on nous impose une sorte de rigueur. Adulte, c’est cela: faire des choses que je refuse. Je ne comprends pas la prétention de certains à tout savoir. Pourquoi contraindre? D’ailleurs, Alain Souchon l’avait déjà dit dans «Foule sentimentale».

ELLE SUISSE. Votre chanson «Dunkerque» évoque la ressemblance entre toutes les personnes en souffrance. Pourquoi cette ville?

M.L. Les larmes apparaissent à quatre moments de notre vie: les mariages, les divorces, les naissances et les morts. Ce sont les moments les plus importants pour chacun d’entre nous. Une sorte de grâce s’empare des gens. Je l’ai réalisé un jour où j’étais à Dunkerque, aux obsèques d’un ami, Frédéric Rister.

ELLE SUISSE. Que vous apporte l’expérience The Voice auprès des jeunes coachés?

M.L. Je suis très touché par leur courage, leur besoin de s’exprimer. Les écouter élargit notre façon de voir le monde. Ces candidats reflètent ce qu’est la vie aujourd’hui.

ELLE SUISSE. Où en est votre livre sur votre mère?

M.L. J’en suis aux corrections. Ce livre qui s’appelle «Quand arrivent les chevaux» est plus surréaliste que «L’homme qui ment». Ma mère est morte dans des conditions que j’imagine pouvoir changer. J’espère qu’il plaira aux lecteurs.

Marc Lavoine, «Adulte jamais», Théâtre du Léman, Genève, 15 décembre 2022; billetterie: ticketcorner.ch

«Adulte jamais»: c’est le titre du 14e album de l’artiste, autour d’un thème cher à son cœur: l’amour dans toutes ses composantes.

Curieux des autres, attaché aux mots, Marc Lavoine se révèle fidèle à l’image qu’il donne de lui et se livre ici de manière sincère. Artiste aux talents multiples, il est sur tous les fronts: coach populaire dans l’émission The Voice, acteur, chanteur… Quatre ans après son dernier album studio «Je reviens à toi», il publie un nouvel opus qu’il présentera au Théâtre du Léman à Genève le 15 décembre 2022. Douze titres, des duos avec Grand Corps Malade et Virginie Ledoyen, un album touchant!

ELLE SUISSE. Quels rapports entretenez-vous avec la Suisse?

Marc Lavoine. De très bons! Certains artistes suisses m’intéressent beaucoup. Il y a chez eux, dans leur manière de travailler, quelque chose de fort et courageux. Je pense à Antony Trice qui avait fait The Voice, Lionel Baier qui avait réalisé un film remarquable sur la révolution des œillets au Portugal. Me viennent à l’esprit d’autres artistes qui y ont vécu comme Giacometti, Balthus ou encore Chaplin. La Suisse est une terre, un peu comme Paris, où les gens d’ailleurs deviennent des gens d’ici.

ELLE SUISSE. Comment votre nouvel album «Adulte jamais» est-il né?

M.L. Après mon album précédent, je me demandais comment exprimer une façon nouvelle de dire la même chose, d’aller un peu plus loin. Et puis j’ai rencontré trois personnes – Étienne Calloud, Darko et Mathieu Pigné – attachées aux textes et qui m’ont permis d’avoir un nouveau souffle. C’est important, surtout à mon âge! Je suis très attaché à la nouvelle génération de chanteurs et chanteuses et leur suis très reconnaissant. J’ai eu peur que l’on quitte la profondeur des textes et là, franchement, la relève est assurée.

ELLE SUISSE. Comment s’est passée la rencontre avec Grand Corps Malade en duo avec vous sur un titre?

M.L. On s’apprécie depuis ses débuts. Pour «Adulte jamais», j’ai fait ma partie et ai immédiatement pensé à Fabien: ça lui a parlé. L’accident qu’il a eu a déterminé sa vie et son regard sur la société. Le texte qu’il a rédigé est son miroir sur ce que j’ai essayé d’exprimer et je trouve que c’est divinement écrit, très sincère.

ELLE SUISSE. Que signifie «Adulte jamais» pour vous?

M.L. Être un homme ne veut pas obligatoirement dire être un adulte. C’est un état, une conviction. Dès notre petite enfance, on nous impose une sorte de rigueur. Adulte, c’est cela: faire des choses que je refuse. Je ne comprends pas la prétention de certains à tout savoir. Pourquoi contraindre? D’ailleurs, Alain Souchon l’avait déjà dit dans «Foule sentimentale».

ELLE SUISSE. Votre chanson «Dunkerque» évoque la ressemblance entre toutes les personnes en souffrance. Pourquoi cette ville?

M.L. Les larmes apparaissent à quatre moments de notre vie: les mariages, les divorces, les naissances et les morts. Ce sont les moments les plus importants pour chacun d’entre nous. Une sorte de grâce s’empare des gens. Je l’ai réalisé un jour où j’étais à Dunkerque, aux obsèques d’un ami, Frédéric Rister.

ELLE SUISSE. Que vous apporte l’expérience The Voice auprès des jeunes coachés?

M.L. Je suis très touché par leur courage, leur besoin de s’exprimer. Les écouter élargit notre façon de voir le monde. Ces candidats reflètent ce qu’est la vie aujourd’hui.

ELLE SUISSE. Où en est votre livre sur votre mère?

M.L. J’en suis aux corrections. Ce livre qui s’appelle «Quand arrivent les chevaux» est plus surréaliste que «L’homme qui ment». Ma mère est morte dans des conditions que j’imagine pouvoir changer. J’espère qu’il plaira aux lecteurs.

Marc Lavoine, «Adulte jamais», Théâtre du Léman, Genève, 15 décembre 2022; billetterie: ticketcorner.ch