Le 21 janvier 1905, le célèbre créateur de mode français voyait le jour. L’iconique designer français qui s’est éteint à seulement 52 ans a laissé derrière-lui un patrimoine incomparable. En l’honneur de son 120e anniversaire, la rédaction vous dévoile cinq faits – dont certains liés à la Suisse – que vous ne connaissiez sûrement pas.
Le parfum Miss Dior est un hommage à sa soeur
Christian Dior a été le premier couturier de son époque à concevoir le lancement d’un parfum en parallèle d’une collection le 1er décembre 1947. Et Miss Dior ne visait pas seulement à marier son amour pour la couture à celle des fleurs. Cette fragrance, qui incarne l’élégance et la féminité, s’illustrait surtout en hommage à sa soeur cadette. Comme le rappelle Europe 1, Catherine Dior a en effet joué un rôle actif dans la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, devenant alors un symbole de résilience et d’admiration pour de nombreuses Françaises, et son frère. Miss Catherine Dior deviendra alors le nom de la fragrance de Christian Dior, s’inscrivant ainsi dans l’histoire et de la parfumerie de la prestigieuse Maison sur des décennies.

Dior crée ses collections Haute couture avec une maison de broderie suisse
Dans les années 1960, Marc Bohan est à la tête des créations Dior. La prestigieuse Maison parisienne dévoile parmi les plus belles robes depuis son histoire. Ce succès, la Suisse peut se targuer d’en avoir fait partie. Puisque à cette époque, la maison de broderie saint-galloise Jakob Schlaepfer, qui avait déjà séduit Courrèges, fabrique des étoffes brodées pour les collections Haute Couture de Dior à travers un procédé révolutionnaire permettant de coudre des paillettes directement sur les métiers à broder. Ce qui a permis à Dior d’abandonner la technique traditionnelle de couture à la main. Une collaboration qui dure encore à nos jours, mais avec Forster Rohner, groupe textile suisse qui a racheté la maison de broderie en 2016, précise Fashion Network.
Christian Dior a été formé par le styliste vaudois Robert Piguet
Le styliste suisse Robert Piguet a joué un rôle fondamental dans la formation de Christian Dior, marquant profondément les débuts de sa carrière. Dès 1938, il a offert au jeune créateur français une place en tant que modéliste et dessinateur dans ses ateliers, l’encourageant à affiner son talent et sa vision artistique. C’est sous sa direction que Dior développe son regard unique. Selon le Musée suisse de la mode (MuMode), il dira lui-même dans:
Il m’a appris qu’un dessin c’était bien, mais qu’un vêtement c’était un tissu, des couleurs, des formes, une femme qui vit à l’intérieur et que l’important ce sont les essayages.
Visionnaire, Robert Piguet est également à l’origine de carrières exceptionnelles, comme celle de Hubert de Givenchy ou encore Antonio Castillo qui deviendront à leur tour des figures incontournables du luxe.
Plusieurs créations Haute couture de Dior portent le nom de cantons suisses
Dans les années 1950, Christian Dior multiplie les séjours en Suisse, lieu qui deviendra une source d’inspiration durable pour son successeur, Marc Bohan. À la tête de la maison de 1961 à 1989, ce dernier rend hommage à ces escapades helvétiques en baptisant certaines de ses créations de noms évocateurs tels que « Weekend à Genève », « Suisse » ou encore « Montreux ». Comme le mentionne le Magazine Luxus, ces collections, résolument élégantes, séduisent les icônes du moment : Bianca Jagger, Barbra Streisand, Elizabeth Taylor, Sylvie Vartan et Grace de Monaco. Ces dernières s’approprient ces pièces intemporelles des designs inspirés par la Suisse.

Dior était surnommé « l’enfant terrible des ourlets »
Christian Dior a bouleversé les codes d’une société d’après-guerre marquée par les règles et le rationnement. Alors que ses contemporains prônent la sobriété, le couturier de 42 ans ose des créations complexe nécessitant des dizaines de mètres de tissu. Comme Dior le mentionnera dans son mémoire Christian et moi (1956), il passe d’un jeune designer timide à une figure scandaleuse qui ose des créations « où la jupe s’allonge ». Il se construit une réputation d’insolent en défiant les diktats des jupes raccourcies. Son ambition ? Insuffler une nouvelle vitalité à Paris et sublimer les femmes, qu’il habille comme des fleurs en pleine éclosion.
