« [TF1] a sali mon image »: la victime du faux « Brad Pitt » prend la parole

La vague de haine à l’encontre d’Anne depuis la diffusion d’une émission de Sept à huit dévoilant son histoire a conduit la principale concernée à s’expliquer.

Pas un seul jour ne passe sans que les internautes n’en parlent ces derniers jours. Depuis sa diffusion dimanche 12 janvier, le dernier reportage de Sept à huit fascine la Toile, et pour cause: l’émission de TF1 a levé le voile sur l’histoire d’Anne, une Française escroquée par « Brad Pitt » . Les spectateurs y ont appris que l’ancienne décoratrice d’intérieur avait envoyé 830’000 euros à la star hollywoodienne – fausse en vérité, puisqu’elle apprendra, après plusieurs semaines d’échange, qu’il s’agissait de plusieurs arnaqueurs.

L’affaire, qui a suscité le soutien de quelques téléspectateurs, s’est très vite transformée en une source de moquerie par la majorité des internautes. Sur les réseaux sociaux, l’amateurisme des montages photos utilisés par les escrocs pour convaincre leur victime a donné lieu à une multitude de memes et autres blagues vidéo. Jusqu’à susciter une vague de cyberharcèlement visant Anne.

Pour TF1, diffuseur de l’émission d’Harry Roselmack, nul autre choix que de supprimer la vidéo originale du replay de la chaîne mardi 14 janvier. L’objectif étant de calmer les tensions au nom de « la protection des victimes », a annoncé la première chaîne télé de France sur les réseaux sociaux. Sauf que la principale intéressée a décidé de prendre la parole le soir-même, notamment à l’encontre de TF1.

« Dans le seul but de faire de l’audience »

Depuis la diffusion de l’émission de Sept à huit, Anne demeurait absente du débat public. Suite à la suppression de l’émission de Sept à huit, elle s’est exprimée pour la première fois et a, pour cela, choisi l’émission de Guillaume Pley, Legend. Anne y accuse en effet TF1 d’avoir manipulé ses dires et, au journaliste à qui elle a confié son histoire, de n’avoir « retenu que ce qu’il ne fallait pas retenir » dans le but de « salir [son] image » et « faire de l’audience ».

Dans cette vidéo publiée par Legend, Anne donne par ailleurs des nouvelles de sa vie depuis cette histoire. Elle aurait tout perdu: « Je n’ai plus de toit. Ma vie, c’est un box de 6m2 avec quelques cartons à l’intérieur ».

En Suisse, le cyberharcèlement n’est pas punissable

En Suisse, le cyberharcèlement, que Prévention écrans définit comme une pratique malveillante répétée qui utilise les technologies numériques pour intimider, menacer ou humilier une personne, est « en hausse », selon le rapport de HSBC sur la question dévoilé en 2022. Cependant, comme le rappelle la Prévention suisse de la criminalité (SKPPS), dans le pays, « le cyberharcèlement ne fait pas l’objet d’une norme pénale spécifique ».

Au cours de ces dernières années, des lois ont néanmoins été adoptées afin de lutter contre des formes spécifiques de cette pratique. Notamment la Loi sur l’aide aux victimes (LAVI) qui indique dans son article premier que « toute personne qui a subi, du fait d’une infraction, une atteinte directe à son intégrité physique, psychique ou sexuelle (victime) a droit au soutien prévu par la présente loi (aide aux victimes). »

Vous êtes victimes de cyberharcèlement? Du soutien peut vous être apporté. Voici les contacts:
aide-aux-victimes.ch : la plateforme gère les adresses de tous les services d’aide aux victimes en Suisse
centrelavi-ge.ch : le Centre genevois de consultation pour victimes d’infractions
skppsc.ch/fr : le site de la Prévention suisse de la criminalité (PSC) apporte des informations complémentaires sur la question.
– 022 320 01 02 : le numéro du Centre LaVi aide les victimes d’infraction

Tags : télévision · harcèlement · fait divers

La vague de haine à l’encontre d’Anne depuis la diffusion d’une émission de Sept à huit dévoilant son histoire a conduit la principale concernée à s’expliquer.

Pas un seul jour ne passe sans que les internautes n’en parlent ces derniers jours. Depuis sa diffusion dimanche 12 janvier, le dernier reportage de Sept à huit fascine la Toile, et pour cause: l’émission de TF1 a levé le voile sur l’histoire d’Anne, une Française escroquée par « Brad Pitt » . Les spectateurs y ont appris que l’ancienne décoratrice d’intérieur avait envoyé 830’000 euros à la star hollywoodienne – fausse en vérité, puisqu’elle apprendra, après plusieurs semaines d’échange, qu’il s’agissait de plusieurs arnaqueurs.

L’affaire, qui a suscité le soutien de quelques téléspectateurs, s’est très vite transformée en une source de moquerie par la majorité des internautes. Sur les réseaux sociaux, l’amateurisme des montages photos utilisés par les escrocs pour convaincre leur victime a donné lieu à une multitude de memes et autres blagues vidéo. Jusqu’à susciter une vague de cyberharcèlement visant Anne.

Pour TF1, diffuseur de l’émission d’Harry Roselmack, nul autre choix que de supprimer la vidéo originale du replay de la chaîne mardi 14 janvier. L’objectif étant de calmer les tensions au nom de « la protection des victimes », a annoncé la première chaîne télé de France sur les réseaux sociaux. Sauf que la principale intéressée a décidé de prendre la parole le soir-même, notamment à l’encontre de TF1.

« Dans le seul but de faire de l’audience »

Depuis la diffusion de l’émission de Sept à huit, Anne demeurait absente du débat public. Suite à la suppression de l’émission de Sept à huit, elle s’est exprimée pour la première fois et a, pour cela, choisi l’émission de Guillaume Pley, Legend. Anne y accuse en effet TF1 d’avoir manipulé ses dires et, au journaliste à qui elle a confié son histoire, de n’avoir « retenu que ce qu’il ne fallait pas retenir » dans le but de « salir [son] image » et « faire de l’audience ».

Dans cette vidéo publiée par Legend, Anne donne par ailleurs des nouvelles de sa vie depuis cette histoire. Elle aurait tout perdu: « Je n’ai plus de toit. Ma vie, c’est un box de 6m2 avec quelques cartons à l’intérieur ».

En Suisse, le cyberharcèlement n’est pas punissable

En Suisse, le cyberharcèlement, que Prévention écrans définit comme une pratique malveillante répétée qui utilise les technologies numériques pour intimider, menacer ou humilier une personne, est « en hausse », selon le rapport de HSBC sur la question dévoilé en 2022. Cependant, comme le rappelle la Prévention suisse de la criminalité (SKPPS), dans le pays, « le cyberharcèlement ne fait pas l’objet d’une norme pénale spécifique ».

Au cours de ces dernières années, des lois ont néanmoins été adoptées afin de lutter contre des formes spécifiques de cette pratique. Notamment la Loi sur l’aide aux victimes (LAVI) qui indique dans son article premier que « toute personne qui a subi, du fait d’une infraction, une atteinte directe à son intégrité physique, psychique ou sexuelle (victime) a droit au soutien prévu par la présente loi (aide aux victimes). »

Vous êtes victimes de cyberharcèlement? Du soutien peut vous être apporté. Voici les contacts:
aide-aux-victimes.ch : la plateforme gère les adresses de tous les services d’aide aux victimes en Suisse
centrelavi-ge.ch : le Centre genevois de consultation pour victimes d’infractions
skppsc.ch/fr : le site de la Prévention suisse de la criminalité (PSC) apporte des informations complémentaires sur la question.
– 022 320 01 02 : le numéro du Centre LaVi aide les victimes d’infraction

Tags : télévision · harcèlement · fait divers