Rencontre avec Eva Massey

5 mai 2022 · Modifié · Sophie Bernaert

Productrice et réalisatrice, son court-métrage «Ça n’arrive pas qu’aux autres» filmé à Genève vise à sensibiliser sur les dangers du GHB, la drogue du violeur.

Du théâtre à la réalisation de films, en passant par la restauration ou le coaching en développement personnel, cette Suédoise d’origine a eu mille vies. Après une carrière de comédienne précoce où elle obtient son premier rôle principal dans un film à l’âge de 13 ans, elle quitte Stockholm à l’âge de 18 ans, direction Toronto. Puis s’ensuivent plusieurs allers-retours entre le Canada et la France, des expériences professionnelles très diverses, mais Eva «garde toujours un pied dans le théâtre». C’est à Genève, son «mini- Stockholm», où installée depuis 1998, son désir de réaliser un film et son envie d’aider ont pris corps.

Quel avenir pour ce film?

Depuis la projection de ce film au Club suisse de la presse en février dernier, beaucoup de lumière a été faite sur le sujet et c’est ce qui compte. Des communes du canton de Genève sont intéressées pour se réunir et inviter leurs jeunes à une projection suivie d’un débat en présence du comédien principal du film, victime aussi de cette drogue et acteur du secteur de la nuit, d’autres victimes et le professeur Barbara Broers responsable de l’unité des dépendances au service de médecine des premiers recours aux HUG. Une émission de télévision envisage de diffuser le court-métrage et bien sûr, sa projection dans les écoles comme outil de prévention demeure un objectif essentiel. La bonne chose avec ce film, c’est que tout n’est pas fini dans deux mois.

Avez-vous créé l’association Préventions et films récréatifs uniquement pour ce projet?

Au début oui. Puis, j’ai bien réfléchi à quoi ça pourrait servir. Je ne veux pas m’enfermer uniquement dans la prévention, mais je sens tout de même chez moi l’importance de porter un message. Un prochain film pourrait être plus divertissant, mais toujours avec un message, autour d’un sujet qui me touche.

Justement, s’il y avait une seule cause à défendre, laquelle vous tiendrait le plus à cœur?

Les droits et la protection des enfants.

Soutenez-vous d’autres associations que la vôtre?

Oui, et pas forcément dans mon domaine. Je soutiens la Fondation Solyna, une organisation suisse qui vient au secours d’enfants en Asie du Sud-Est, victimes de trafic et de violences sexuelles. Mais aussi WWF parce que j’aime beaucoup les animaux et la nature. Et enfin, American Association for Cancer Research (AACR).

Votre pays natal, la Suède, vous manque-t-il?

Bizarrement pas. Je pourrais y travailler temporairement sur des projets, mais plus y vivre vraiment. À Genève, je suis chez moi. Je trouve aussi que les deux pays se ressemblent dans leur mentalité. C’est peut-être le côté protestant. On ne parle pas d’argent, on ne parle pas fort. C’est assez «low profile». J’aime la Suisse pour la nature, sa situation plus au cœur de l’Europe et son côté international, surtout à Genève. Et j’ai encore plein de choses à découvrir en Suisse.

Des adresses ou des lieux fétiches à Genève?

Des endroits plutôt. J’aime beaucoup Carouge pour son ambiance sympa, pas superficielle et le quartier des Eaux-Vives, près de chez moi. Comme je suis célibataire, ce quartier est idéal pour un apéro avec des copines après un film au cinéma Les Scala.

En dehors du théâtre et du cinéma, avez-vous d’autres passions?

Pour la culture en général, la danse, l’art, la musique. Je trouve que Genève a une offre intéressante, mais que la ville communique mal. On a une mauvaise visibilité sur les spectacles. Il m’arrive souvent d’en rater par manque d’information. J’aime aussi beaucoup le sport, le tennis. Le développement personnel est aussi quelque chose qui me tient à cœur. Je médite chaque jour. Dès que je peux, je pars faire des retraites spirituelles. J’ai fait l’expérience d’une retraite silencieuse, une des meilleures retraites que j’ai jamais faites. Le silence est imposé. Pour moi, qui suis beaucoup dans l’action, ça m’a procuré de la plénitude. Dans la méditation en groupe, on profite des énergies des autres. Mais j’aime aussi beaucoup méditer seule, ça me calme, me nourrit et c’est aussi comme un nettoyage.

Une femme qui vous inspire?

Oui, immédiatement je pense à deux femmes. Oprah Winfrey, qui est une femme forte. Elle a vécu des choses très difficiles et a malgré tout réussi. C’est quelqu’un qui touche les gens et qui a osé raconter son histoire. Tina Turner aussi, qui a subi de graves violences conjugales et s’en est sortie. Elle est bouddhiste et c’est une philosophie de vie que je partage depuis l’âge de 16 ans.

Quelle maman avez-vous eue?

Ma mère a fait beaucoup de choses dans sa vie. C’est une femme très capable qui a élevé seule ses trois enfants dont elle avait la garde. Elle nous a apporté beaucoup d’amour, de sécurité et était très présente. C’est aussi une personne très intéressante et qui a encore aujourd’hui beaucoup d’humour. C’est drôle mais maintenant quand j’y pense, j’aurais dû répondre ma maman à la question précédente sur une femme qui m’a inspirée. Mais je ne le voyais pas comme ça.

Productrice et réalisatrice, son court-métrage «Ça n’arrive pas qu’aux autres» filmé à Genève vise à sensibiliser sur les dangers du GHB, la drogue du violeur.

Du théâtre à la réalisation de films, en passant par la restauration ou le coaching en développement personnel, cette Suédoise d’origine a eu mille vies. Après une carrière de comédienne précoce où elle obtient son premier rôle principal dans un film à l’âge de 13 ans, elle quitte Stockholm à l’âge de 18 ans, direction Toronto. Puis s’ensuivent plusieurs allers-retours entre le Canada et la France, des expériences professionnelles très diverses, mais Eva «garde toujours un pied dans le théâtre». C’est à Genève, son «mini- Stockholm», où installée depuis 1998, son désir de réaliser un film et son envie d’aider ont pris corps.

Quel avenir pour ce film?

Depuis la projection de ce film au Club suisse de la presse en février dernier, beaucoup de lumière a été faite sur le sujet et c’est ce qui compte. Des communes du canton de Genève sont intéressées pour se réunir et inviter leurs jeunes à une projection suivie d’un débat en présence du comédien principal du film, victime aussi de cette drogue et acteur du secteur de la nuit, d’autres victimes et le professeur Barbara Broers responsable de l’unité des dépendances au service de médecine des premiers recours aux HUG. Une émission de télévision envisage de diffuser le court-métrage et bien sûr, sa projection dans les écoles comme outil de prévention demeure un objectif essentiel. La bonne chose avec ce film, c’est que tout n’est pas fini dans deux mois.

Avez-vous créé l’association Préventions et films récréatifs uniquement pour ce projet?

Au début oui. Puis, j’ai bien réfléchi à quoi ça pourrait servir. Je ne veux pas m’enfermer uniquement dans la prévention, mais je sens tout de même chez moi l’importance de porter un message. Un prochain film pourrait être plus divertissant, mais toujours avec un message, autour d’un sujet qui me touche.

Justement, s’il y avait une seule cause à défendre, laquelle vous tiendrait le plus à cœur?

Les droits et la protection des enfants.

Soutenez-vous d’autres associations que la vôtre?

Oui, et pas forcément dans mon domaine. Je soutiens la Fondation Solyna, une organisation suisse qui vient au secours d’enfants en Asie du Sud-Est, victimes de trafic et de violences sexuelles. Mais aussi WWF parce que j’aime beaucoup les animaux et la nature. Et enfin, American Association for Cancer Research (AACR).

Votre pays natal, la Suède, vous manque-t-il?

Bizarrement pas. Je pourrais y travailler temporairement sur des projets, mais plus y vivre vraiment. À Genève, je suis chez moi. Je trouve aussi que les deux pays se ressemblent dans leur mentalité. C’est peut-être le côté protestant. On ne parle pas d’argent, on ne parle pas fort. C’est assez «low profile». J’aime la Suisse pour la nature, sa situation plus au cœur de l’Europe et son côté international, surtout à Genève. Et j’ai encore plein de choses à découvrir en Suisse.

Des adresses ou des lieux fétiches à Genève?

Des endroits plutôt. J’aime beaucoup Carouge pour son ambiance sympa, pas superficielle et le quartier des Eaux-Vives, près de chez moi. Comme je suis célibataire, ce quartier est idéal pour un apéro avec des copines après un film au cinéma Les Scala.

En dehors du théâtre et du cinéma, avez-vous d’autres passions?

Pour la culture en général, la danse, l’art, la musique. Je trouve que Genève a une offre intéressante, mais que la ville communique mal. On a une mauvaise visibilité sur les spectacles. Il m’arrive souvent d’en rater par manque d’information. J’aime aussi beaucoup le sport, le tennis. Le développement personnel est aussi quelque chose qui me tient à cœur. Je médite chaque jour. Dès que je peux, je pars faire des retraites spirituelles. J’ai fait l’expérience d’une retraite silencieuse, une des meilleures retraites que j’ai jamais faites. Le silence est imposé. Pour moi, qui suis beaucoup dans l’action, ça m’a procuré de la plénitude. Dans la méditation en groupe, on profite des énergies des autres. Mais j’aime aussi beaucoup méditer seule, ça me calme, me nourrit et c’est aussi comme un nettoyage.

Une femme qui vous inspire?

Oui, immédiatement je pense à deux femmes. Oprah Winfrey, qui est une femme forte. Elle a vécu des choses très difficiles et a malgré tout réussi. C’est quelqu’un qui touche les gens et qui a osé raconter son histoire. Tina Turner aussi, qui a subi de graves violences conjugales et s’en est sortie. Elle est bouddhiste et c’est une philosophie de vie que je partage depuis l’âge de 16 ans.

Quelle maman avez-vous eue?

Ma mère a fait beaucoup de choses dans sa vie. C’est une femme très capable qui a élevé seule ses trois enfants dont elle avait la garde. Elle nous a apporté beaucoup d’amour, de sécurité et était très présente. C’est aussi une personne très intéressante et qui a encore aujourd’hui beaucoup d’humour. C’est drôle mais maintenant quand j’y pense, j’aurais dû répondre ma maman à la question précédente sur une femme qui m’a inspirée. Mais je ne le voyais pas comme ça.