Sophie Rossier

22 juin 2018 · Nina Seddik

Directrice des éditions Favre, elle nous parle de son amour inconditionnel de la littérature et partage ses bonnes adresses en suisse romande. Rencontre.

Sophie Rossier ne laisse personne indifférent. Comment le pourrait-elle? Brillante, sensible et passionnée, elle a une allure folle et possède l’élégance des mots. Directrice des Éditions Favre depuis 2012 et mère de deux adolescents, elle mène de front carrière professionnelle et vie de famille. Celle qui couche parfois ses pensées sur papier, n’a jamais ressenti le besoin de passer du côté des auteurs. Au contraire, cette femme de l’ombre est avant tout mue par l’exaltation de la découverte de nouveaux talents. Elle voit en le livre un merveilleux compagnon de route, à la convergence de plusieurs arts. Elle nous reçoit dans son magnifique bureau lausannois pour nous en parler et soudain, le temps semble suspendu.

ELLE SUISSE. Sophie Rossier, quelle femme êtes-vous?

SOPHIE ROSSIER. Indépendante, curieuse, avide de découvertes, d’émotions et de partages. Ma rencontre avec les livres a eu lieu très tôt, je lis depuis que je suis petite. J’ai étudié les lettres à l’Université de Lausanne, c’est dans ce cadre-là que je suis partie en Angleterre pour un semestre axé autour de la littérature anglo-américaine. J’avais une vingtaine d’années et un rêve: travailler dans l’édition. Puis j’ai rencontré Pierre-Marcel Favre, à l’origine des éditions du même nom, en répondant à une annonce en 1997. Il cherchait quelqu’un pour l’épauler. Le destin.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos passions?

S.R. Les arts en général, la musique en particulier. J’ai vu récemment Patty Smith sur scène à Londres, j’ai été très émue par ses chansons, poétiques et engagées. Et puis contrairement à la lecture, qui est une expérience privée, un concert résonne de manière collective.

ELLE SUISSE. Si vous n’aviez pas choisi le métier d’éditrice, qu’auriez-vous fait?

Logopédiste peut-être, pour être utile aussi dans le domaine de l’expression et de la langue.

ELLE SUISSE. Quelle rencontre a changé votre vie?

S.R. J’ai été opérée à deux reprises par le Professeur Sadeghi, cardiologue réputé, qui m’a sauvée. Ces interventions ne m’ont pas simplement «réparée», elles m’ont donné conscience du caractère sacré de l’existence et une envie de vivre chaque jour pleinement. Merci à lui.

ELLE SUISSE. Quel est l’auteur dont vous vous sentez le plus proche?

S.R. Difficile de choisir, il y en a tant… Peut-être l’ensemble de l’œuvre de Thomas Hardy, qui m’a profondément marquée. Ses personnages, tentant d’échapper à une forme de fatalité me touchent beaucoup.

 » J’ai conscience du sens sacré de l’existence. « 

Sophie Rossier

ELLE SUISSE. Votre QG près du bureau?

S.R. Le Java, pour sa décoration originale. Les cartes sont gravées sur vinyle, un hommage à la musique de Gainsbourg. J’aime aussi la pizzeria Da Carlo, l’accueil y est toujours très chaleureux.

ELLE SUISSE. Un café où lire un livre au calme?

S.R. L’Arantèle à Rolle, un café brocante très sympa. Les propriétaires sont des passionnés qui ont chiné tous les meubles. Ils organisent régulièrement des animations ou des concerts.

ELLE SUISSE. Une adresse beauté?

S.R. Le salon de coiffure Contraste. Amine Soleiman fait des miracles avec des produits toujours adaptés. Pour un moment de déconnexion totale, je préconise un soin à l’institut Minou.

ELLE SUISSE. Une boutique déco?

S.R. J’aime beaucoup le magasin Cardas, une vraie caverne d’Ali Baba. Les objets viennent du monde entier. Soigner son intérieur, c’est aussi une manière de voyager.

ELLE SUISSE. Une jolie terrasse où prendre un verre cet été ?

S.R. Celle du restaurant La Plage à Préverenges. Il y a un dégagement magnifique, entre sable, eau et montagnes au loin, on a la sensation d’être en vacances, de changer d’horizon.

ELLE SUISSE. Quel restaurant recommandez-vous pour une soirée à deux? 

S.R. La maison d’Igor à Morges. C’est une superbe maison de maître dans laquelle a vécu le compositeur Igor Stravinsky. En mélomane romantique, je suis forcément séduite. La cuisine y est très fine.

ELLE SUISSE. Un brunch sympa avec les enfants?

S.R. Je le couple souvent avec une activité culturelle. Par exemple, la visite du Musée de l’Élysée suivie d’une pause au TOM Café. Les brunchs de L’Esquisse, le restaurant de la Fondation de l’Hermitage, sont aussi très bons.

ELLE SUISSE. Quelle femme admirez-vous?

Les adresses de Sophie Rossier

Le Java, Rue Marterey 36, 1005 Lausanne

Pizzeria Da Carlo, Rue Caroline 2, 1003 Lausanne

L’Arantèle, Grand-Rue 24, 1180 Rolle

Contraste, Rue Marterey 3, 1005 Lausanne

Minou, Rue de Bourg 6, 1003 Lausanne

Boutique Cardas, Rue de Bourg 10, 1003 Lausanne

Plage de Préverenges, Avenue de la Plage, 1028 Préverenges

La Maison d’Igor, Rue Saint-Domingue 2, 1110 Morges

Musée de l’Élysée, Avenue de l’Élysée 18, 1006 Lausanne

TOM Café, Quai d’Ouchy 1, 1006 Lausanne

Fondation de l’Hermitage, Route du Signal 2, 1018 Lausanne

L’esquisse, Route du Signal 2, 1018 Lausanne

S.R. Mon métier me donne sans cesse la chance de rencontrer de nouvelles personnes, aux parcours très inspirants. La dernière en date est Silke Pan. Cette ancienne artiste de cirque, devenue paraplégique à la suite d’une chute, est vice-championne du monde de handbike. Elle conquiert des sommets à la force de ses bras et de son mental. Sa résilience, son courage et son optimisme forcent l’admiration. Nous venons d’ailleurs de publier son autobiographie.

Tags : Culture · Femme · Inspiration · Livre

Directrice des éditions Favre, elle nous parle de son amour inconditionnel de la littérature et partage ses bonnes adresses en suisse romande. Rencontre.

Sophie Rossier ne laisse personne indifférent. Comment le pourrait-elle? Brillante, sensible et passionnée, elle a une allure folle et possède l’élégance des mots. Directrice des Éditions Favre depuis 2012 et mère de deux adolescents, elle mène de front carrière professionnelle et vie de famille. Celle qui couche parfois ses pensées sur papier, n’a jamais ressenti le besoin de passer du côté des auteurs. Au contraire, cette femme de l’ombre est avant tout mue par l’exaltation de la découverte de nouveaux talents. Elle voit en le livre un merveilleux compagnon de route, à la convergence de plusieurs arts. Elle nous reçoit dans son magnifique bureau lausannois pour nous en parler et soudain, le temps semble suspendu.

ELLE SUISSE. Sophie Rossier, quelle femme êtes-vous?

SOPHIE ROSSIER. Indépendante, curieuse, avide de découvertes, d’émotions et de partages. Ma rencontre avec les livres a eu lieu très tôt, je lis depuis que je suis petite. J’ai étudié les lettres à l’Université de Lausanne, c’est dans ce cadre-là que je suis partie en Angleterre pour un semestre axé autour de la littérature anglo-américaine. J’avais une vingtaine d’années et un rêve: travailler dans l’édition. Puis j’ai rencontré Pierre-Marcel Favre, à l’origine des éditions du même nom, en répondant à une annonce en 1997. Il cherchait quelqu’un pour l’épauler. Le destin.

ELLE SUISSE. Quelles sont vos passions?

S.R. Les arts en général, la musique en particulier. J’ai vu récemment Patty Smith sur scène à Londres, j’ai été très émue par ses chansons, poétiques et engagées. Et puis contrairement à la lecture, qui est une expérience privée, un concert résonne de manière collective.

ELLE SUISSE. Si vous n’aviez pas choisi le métier d’éditrice, qu’auriez-vous fait?

Logopédiste peut-être, pour être utile aussi dans le domaine de l’expression et de la langue.

ELLE SUISSE. Quelle rencontre a changé votre vie?

S.R. J’ai été opérée à deux reprises par le Professeur Sadeghi, cardiologue réputé, qui m’a sauvée. Ces interventions ne m’ont pas simplement «réparée», elles m’ont donné conscience du caractère sacré de l’existence et une envie de vivre chaque jour pleinement. Merci à lui.

ELLE SUISSE. Quel est l’auteur dont vous vous sentez le plus proche?

S.R. Difficile de choisir, il y en a tant… Peut-être l’ensemble de l’œuvre de Thomas Hardy, qui m’a profondément marquée. Ses personnages, tentant d’échapper à une forme de fatalité me touchent beaucoup.

 » J’ai conscience du sens sacré de l’existence. « 

Sophie Rossier

ELLE SUISSE. Votre QG près du bureau?

S.R. Le Java, pour sa décoration originale. Les cartes sont gravées sur vinyle, un hommage à la musique de Gainsbourg. J’aime aussi la pizzeria Da Carlo, l’accueil y est toujours très chaleureux.

ELLE SUISSE. Un café où lire un livre au calme?

S.R. L’Arantèle à Rolle, un café brocante très sympa. Les propriétaires sont des passionnés qui ont chiné tous les meubles. Ils organisent régulièrement des animations ou des concerts.

ELLE SUISSE. Une adresse beauté?

S.R. Le salon de coiffure Contraste. Amine Soleiman fait des miracles avec des produits toujours adaptés. Pour un moment de déconnexion totale, je préconise un soin à l’institut Minou.

ELLE SUISSE. Une boutique déco?

S.R. J’aime beaucoup le magasin Cardas, une vraie caverne d’Ali Baba. Les objets viennent du monde entier. Soigner son intérieur, c’est aussi une manière de voyager.

ELLE SUISSE. Une jolie terrasse où prendre un verre cet été ?

S.R. Celle du restaurant La Plage à Préverenges. Il y a un dégagement magnifique, entre sable, eau et montagnes au loin, on a la sensation d’être en vacances, de changer d’horizon.

ELLE SUISSE. Quel restaurant recommandez-vous pour une soirée à deux? 

S.R. La maison d’Igor à Morges. C’est une superbe maison de maître dans laquelle a vécu le compositeur Igor Stravinsky. En mélomane romantique, je suis forcément séduite. La cuisine y est très fine.

ELLE SUISSE. Un brunch sympa avec les enfants?

S.R. Je le couple souvent avec une activité culturelle. Par exemple, la visite du Musée de l’Élysée suivie d’une pause au TOM Café. Les brunchs de L’Esquisse, le restaurant de la Fondation de l’Hermitage, sont aussi très bons.

ELLE SUISSE. Quelle femme admirez-vous?

Les adresses de Sophie Rossier

Le Java, Rue Marterey 36, 1005 Lausanne

Pizzeria Da Carlo, Rue Caroline 2, 1003 Lausanne

L’Arantèle, Grand-Rue 24, 1180 Rolle

Contraste, Rue Marterey 3, 1005 Lausanne

Minou, Rue de Bourg 6, 1003 Lausanne

Boutique Cardas, Rue de Bourg 10, 1003 Lausanne

Plage de Préverenges, Avenue de la Plage, 1028 Préverenges

La Maison d’Igor, Rue Saint-Domingue 2, 1110 Morges

Musée de l’Élysée, Avenue de l’Élysée 18, 1006 Lausanne

TOM Café, Quai d’Ouchy 1, 1006 Lausanne

Fondation de l’Hermitage, Route du Signal 2, 1018 Lausanne

L’esquisse, Route du Signal 2, 1018 Lausanne

S.R. Mon métier me donne sans cesse la chance de rencontrer de nouvelles personnes, aux parcours très inspirants. La dernière en date est Silke Pan. Cette ancienne artiste de cirque, devenue paraplégique à la suite d’une chute, est vice-championne du monde de handbike. Elle conquiert des sommets à la force de ses bras et de son mental. Sa résilience, son courage et son optimisme forcent l’admiration. Nous venons d’ailleurs de publier son autobiographie.

Tags : Culture · Femme · Inspiration · Livre