A peine dévoilé, Dune 2 est déjà un triomphe

Financé par un budget de 122 millions de dollars, paré d’un casting éminent et de prodiges en matière d’effets spéciaux, le second opus du film, qui s’était hissé au sommet des récompenses, présente depuis sa récente sortie le 28 février un succès équivalent.

En l’an 10191, sur une planète lointaine, se dévoilent les péripéties de Dune, puisées des pages du roman éponyme de Frank Herbert en 1965, laquelle œuvre a également donné naissance à Star Wars. Le long métrage, orchestré par le cinéaste canadien Denis Villeneuve et dévoilé à la Mostra de Venise en 2021, se distingue par un casting stellaire et s’est depuis vu attribuer six Oscars, dans des catégories aussi variées que la photographie, la bande originale, le montage, le son, la scénographie, et les effets spéciaux. La sortie de Dune 2 (2024) le 28 février s’annonçait comme une délectation spécialement pensée pour les passionnés de science-fiction. En effet, l’intrigue du premier volet avaient laissé ces derniers sur un impitoyable cliff-hanger. Face à la complexité de l’œuvre, l’arrivée du deuxième opus était autrefois redoutée, mais il n’en est rien – Dune 2 est une réussite.

Héros retrouvés

Où en étions-nous? À la suite d’un piège tendu par l’empereur Shaddam IV, incarné ici par le légendaire Christopher Walken, la prestigieuse maison des Atréides a connu une extermination impitoyable: le duc Leto, interprété par Oscar Isaac, a succombé, tandis que son fils Paul, joué par Timothée Chalamet, et sa mère Lady Jessica, personnifiée par Rebecca Ferguson, demeurent introuvables parmi les dunes hantées par d’effroyables vers des sables. Les Harkonnen, leurs antagonistes de toujours, sous la direction du baron Vladimir – une créature imposante et répugnante campée par Stellan Skarsgård, qui a consacré sept heures quotidiennes à son maquillage prothétique intégral – les considèrent donc comme disparus.
Pourtant, nos protagonistes réapparaissent là où nous les avions laissés: au cœur du désert, où, pour assurer leur survie, ceux-ci se sont ralliés au peuple Fremen, familiers des privations inhérentes aux terres arides depuis des temps immémoriaux. Leur guide, Stilgar, interprété par Javier Bardem, reconnaît en Paul l’élu destiné à sauver son peuple, tandis que la jeune Chani, jouée par Zendaya, succombera malgré mille résistances à l’amour naissant envers lui.

Dune 2 narre le périple de Paul, engagé dans une formation intensive pour acquérir les compétences nécessaires à sa survie dans le désert. Son cheminement de jeune garçon à homme mûr englobe une épreuve capitale: la chevauchée d’un ver géant, que le réalisateur a qualifiée de séquence la plus ardue de sa carrière:

Deux mois de labeur, marqués par des essais et des échecs, ont été nécessaires pour parvenir au résultat final.

Denis Villeneuve, réalisateur de Dune 2

Le récit se développe jusqu’au duel épique entre Paul et Feyd Harkonnen, incarné par Austin Butler. En 2022, le jeune prodige hollywoodien incarnait un séduisant Elvis, chantant et dansant dans le film de Baz Luhrmann ; ici, cependant, ce dernier revêt une aura sinistre et malveillante. En somme, le casting est constitué de superstars, comprenant également Charlotte Rampling, Josh Brolin et Dave Bautista.

Des Emirats arabes à la Jordanie

Afin de préserver une authenticité visuelle, le metteur en scène a tenu à souligner que les décors du film étaient bien réels. Pour éviter toute redondance avec la précédente œuvre, il a opté pour une scénographie et des décors inédits. La réalisation du nouveau film a engendré un budget d’environ 122 millions de dollars: l’équipe a capturé des images dans les dunes des Émirats arabes unis, puis dans le désert du Wadi Rum en Jordanie, où émergent des pinacles et des formations rocheuses imposantes. Les studios de Budapest et l’Italie, avec le Mémorial de Brion, ont également été des lieux de tournage, marquant une première pour ce dernier qui a accueilli favorablement la production.

La préservation de l’environnement constitue un thème fondamental dans Dune, une prise de conscience que l’écrivain Frank Herbert avait déjà insufflée dans les années 1960. L’eau, l’élément le plus précieux pour les Fremen, est traitée avec une parcimonie extrême: une prophétie qui résonne étrangement avec les enjeux actuels de notre planète.

Le salut de notre planète est en jeu. C’est ce qui rend l’histoire étonnamment contemporaine,

Denis Villeneuve, réalisateur de Dune 2

L’histoire d’amour entre Paul et Chani occupe une place prépondérante: les nuances de leurs émotions confèrent une profonde humanité à cette saga déployée sur une planète éloignée. Paul détient également un pouvoir ésotérique, la Voix, par lequel il impose sa volonté aux autres. Bien que rappelant la Force de Star Wars. Plusieurs tentatives ont été faites pour porter Dune à l’écran, depuis le réalisateur Alejandro Jodorowsky, qui n’a pas réussi à trouver le financement dans les années 1970, jusqu’à David Lynch en 1984, dont le résultat s’est avéré peu convaincant. Quant à Denis Villeneuve? Un véritable roc. Il a même annoncé la production d’un troisième volet.

Autrice: Sara Recordati
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur 
elle.com/it. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : etats-unis · hollywood

Financé par un budget de 122 millions de dollars, paré d’un casting éminent et de prodiges en matière d’effets spéciaux, le second opus du film, qui s’était hissé au sommet des récompenses, présente depuis sa récente sortie le 28 février un succès équivalent.

En l’an 10191, sur une planète lointaine, se dévoilent les péripéties de Dune, puisées des pages du roman éponyme de Frank Herbert en 1965, laquelle œuvre a également donné naissance à Star Wars. Le long métrage, orchestré par le cinéaste canadien Denis Villeneuve et dévoilé à la Mostra de Venise en 2021, se distingue par un casting stellaire et s’est depuis vu attribuer six Oscars, dans des catégories aussi variées que la photographie, la bande originale, le montage, le son, la scénographie, et les effets spéciaux. La sortie de Dune 2 (2024) le 28 février s’annonçait comme une délectation spécialement pensée pour les passionnés de science-fiction. En effet, l’intrigue du premier volet avaient laissé ces derniers sur un impitoyable cliff-hanger. Face à la complexité de l’œuvre, l’arrivée du deuxième opus était autrefois redoutée, mais il n’en est rien – Dune 2 est une réussite.

Héros retrouvés

Où en étions-nous? À la suite d’un piège tendu par l’empereur Shaddam IV, incarné ici par le légendaire Christopher Walken, la prestigieuse maison des Atréides a connu une extermination impitoyable: le duc Leto, interprété par Oscar Isaac, a succombé, tandis que son fils Paul, joué par Timothée Chalamet, et sa mère Lady Jessica, personnifiée par Rebecca Ferguson, demeurent introuvables parmi les dunes hantées par d’effroyables vers des sables. Les Harkonnen, leurs antagonistes de toujours, sous la direction du baron Vladimir – une créature imposante et répugnante campée par Stellan Skarsgård, qui a consacré sept heures quotidiennes à son maquillage prothétique intégral – les considèrent donc comme disparus.
Pourtant, nos protagonistes réapparaissent là où nous les avions laissés: au cœur du désert, où, pour assurer leur survie, ceux-ci se sont ralliés au peuple Fremen, familiers des privations inhérentes aux terres arides depuis des temps immémoriaux. Leur guide, Stilgar, interprété par Javier Bardem, reconnaît en Paul l’élu destiné à sauver son peuple, tandis que la jeune Chani, jouée par Zendaya, succombera malgré mille résistances à l’amour naissant envers lui.

Dune 2 narre le périple de Paul, engagé dans une formation intensive pour acquérir les compétences nécessaires à sa survie dans le désert. Son cheminement de jeune garçon à homme mûr englobe une épreuve capitale: la chevauchée d’un ver géant, que le réalisateur a qualifiée de séquence la plus ardue de sa carrière:

Deux mois de labeur, marqués par des essais et des échecs, ont été nécessaires pour parvenir au résultat final.

Denis Villeneuve, réalisateur de Dune 2

Le récit se développe jusqu’au duel épique entre Paul et Feyd Harkonnen, incarné par Austin Butler. En 2022, le jeune prodige hollywoodien incarnait un séduisant Elvis, chantant et dansant dans le film de Baz Luhrmann ; ici, cependant, ce dernier revêt une aura sinistre et malveillante. En somme, le casting est constitué de superstars, comprenant également Charlotte Rampling, Josh Brolin et Dave Bautista.

Des Emirats arabes à la Jordanie

Afin de préserver une authenticité visuelle, le metteur en scène a tenu à souligner que les décors du film étaient bien réels. Pour éviter toute redondance avec la précédente œuvre, il a opté pour une scénographie et des décors inédits. La réalisation du nouveau film a engendré un budget d’environ 122 millions de dollars: l’équipe a capturé des images dans les dunes des Émirats arabes unis, puis dans le désert du Wadi Rum en Jordanie, où émergent des pinacles et des formations rocheuses imposantes. Les studios de Budapest et l’Italie, avec le Mémorial de Brion, ont également été des lieux de tournage, marquant une première pour ce dernier qui a accueilli favorablement la production.

La préservation de l’environnement constitue un thème fondamental dans Dune, une prise de conscience que l’écrivain Frank Herbert avait déjà insufflée dans les années 1960. L’eau, l’élément le plus précieux pour les Fremen, est traitée avec une parcimonie extrême: une prophétie qui résonne étrangement avec les enjeux actuels de notre planète.

Le salut de notre planète est en jeu. C’est ce qui rend l’histoire étonnamment contemporaine,

Denis Villeneuve, réalisateur de Dune 2

L’histoire d’amour entre Paul et Chani occupe une place prépondérante: les nuances de leurs émotions confèrent une profonde humanité à cette saga déployée sur une planète éloignée. Paul détient également un pouvoir ésotérique, la Voix, par lequel il impose sa volonté aux autres. Bien que rappelant la Force de Star Wars. Plusieurs tentatives ont été faites pour porter Dune à l’écran, depuis le réalisateur Alejandro Jodorowsky, qui n’a pas réussi à trouver le financement dans les années 1970, jusqu’à David Lynch en 1984, dont le résultat s’est avéré peu convaincant. Quant à Denis Villeneuve? Un véritable roc. Il a même annoncé la production d’un troisième volet.

Autrice: Sara Recordati
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur 
elle.com/it. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : etats-unis · hollywood