Rencontre avec Guillaume Poncelet

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

Un talent au service d’autres artistes comme Gaël Faye ou Ben Mazué qui se révèle tout aussi émouvant en solo.

Compositeur, arrangeur, pianiste et trompettiste, Guillaume Poncelet collabore avec de nombreux chanteurs, davantage habitué à les accompagner plutôt qu’à occuper le devant de la scène. Il sera pourtant au Festival de Jazz de Montreux pour présenter son deuxième album à paraître à l’automne. Une consécration! L’occasion de découvrir son univers doux et poétique.

ELLE. Quand avez-vous décidé de faire de la musique votre métier?

Guillaume Poncelet. Très jeune. Ma passion pour la composition s’étant déclarée très tôt, j’ai suivi un cursus normal au conservatoire et eu la chance de faire des concerts dès mes 13 ans. Mon père était dramaturge: j’ai grandi entouré de gens de théâtre qui écrivaient des chansons avec lui.

ELLE. Qu’appréciez-vous dans le fait de collaborer avec d’autres artistes?

GP. Je ne suis pas poète et n’ai aucune vocation à le devenir, mais j’admire ceux qui écrivent des textes. Lorsque je suis arrivé à Paris pour étudier la trompette, j’éprouvais déjà ce besoin d’aller rencontrer la scène française. J’avais très envie de réaliser un disque de rap fait de textes qui me touchent et ma première collaboration avec Gaël Faye est née de ce désir: je cherchais désespérément un rappeur avec une fibre littéraire. C’est aussi le cas avec Ben Mazué que j’apprécie beaucoup.

ELLE. Comment travaillez-vous ensemble?

GP. Tous les cas de figures sont possibles: partir d’une composition, d’un texte, d’un arrangement guitare-voix… Une seule constante, on refait beaucoup. Le premier jet est rarement satisfaisant. Je jette à peu près 70% de ce que je crée: un long processus, mais j’aime prendre mon temps et ne pas me précipiter.

ELLE. Où trouvez-vous votre inspiration?

GP. J’apprécie la contemplation en général et aime beaucoup voyager. Le mouvement me donne des idées. C’est sans doute cliché mais prendre un train, regarder ce qui se passe… m’inspire.

ELLE. Pourquoi avoir mis aussi longtemps à vous lancer seul?

GP. Être sur le devant de la scène ne me correspond pas vraiment. Mais j’écris des petites pièces sur le piano depuis très longtemps et lorsque je m’interroge sur ce qu’est ma musique, c’est celle-ci, écrite sans contrainte et révélant vraiment les émotions que je ressens.

ELLE. Pourquoi faire dos au public lorsque vous êtes sur scène?

GP. Par nécessité: je joue du piano droit alors si je fais face à la scène, derrière le clavier, je suis caché! Il s’agit juste de trouver la meilleure solution pour que l’on me voit un peu, ainsi que mes mains et le clavier. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé de piano transparent!

ELLE. Que représente pour vous le fait de jouer à Montreux?

GP. C’est incroyable! J’ai grandi en écoutant Ella Fitzgerald, Louis Amstrong, Miles Davis… C’est pour moi le plus beau festival de jazz du monde et donc un immense honneur d’y être invité. J’ai eu la chance d’y jouer à plusieurs reprises avec d’autres et en garde des souvenirs très forts comme la rencontre avec Quincy Jones, le fameux piano numérisé de Claude Nobs… Je ne réalise pas encore tout à fait ma chance!

Guillaume Poncelet, Festival de Jazz de Montreux, le 7 juillet 2023

Un talent au service d’autres artistes comme Gaël Faye ou Ben Mazué qui se révèle tout aussi émouvant en solo.

Compositeur, arrangeur, pianiste et trompettiste, Guillaume Poncelet collabore avec de nombreux chanteurs, davantage habitué à les accompagner plutôt qu’à occuper le devant de la scène. Il sera pourtant au Festival de Jazz de Montreux pour présenter son deuxième album à paraître à l’automne. Une consécration! L’occasion de découvrir son univers doux et poétique.

ELLE. Quand avez-vous décidé de faire de la musique votre métier?

Guillaume Poncelet. Très jeune. Ma passion pour la composition s’étant déclarée très tôt, j’ai suivi un cursus normal au conservatoire et eu la chance de faire des concerts dès mes 13 ans. Mon père était dramaturge: j’ai grandi entouré de gens de théâtre qui écrivaient des chansons avec lui.

ELLE. Qu’appréciez-vous dans le fait de collaborer avec d’autres artistes?

GP. Je ne suis pas poète et n’ai aucune vocation à le devenir, mais j’admire ceux qui écrivent des textes. Lorsque je suis arrivé à Paris pour étudier la trompette, j’éprouvais déjà ce besoin d’aller rencontrer la scène française. J’avais très envie de réaliser un disque de rap fait de textes qui me touchent et ma première collaboration avec Gaël Faye est née de ce désir: je cherchais désespérément un rappeur avec une fibre littéraire. C’est aussi le cas avec Ben Mazué que j’apprécie beaucoup.

ELLE. Comment travaillez-vous ensemble?

GP. Tous les cas de figures sont possibles: partir d’une composition, d’un texte, d’un arrangement guitare-voix… Une seule constante, on refait beaucoup. Le premier jet est rarement satisfaisant. Je jette à peu près 70% de ce que je crée: un long processus, mais j’aime prendre mon temps et ne pas me précipiter.

ELLE. Où trouvez-vous votre inspiration?

GP. J’apprécie la contemplation en général et aime beaucoup voyager. Le mouvement me donne des idées. C’est sans doute cliché mais prendre un train, regarder ce qui se passe… m’inspire.

ELLE. Pourquoi avoir mis aussi longtemps à vous lancer seul?

GP. Être sur le devant de la scène ne me correspond pas vraiment. Mais j’écris des petites pièces sur le piano depuis très longtemps et lorsque je m’interroge sur ce qu’est ma musique, c’est celle-ci, écrite sans contrainte et révélant vraiment les émotions que je ressens.

ELLE. Pourquoi faire dos au public lorsque vous êtes sur scène?

GP. Par nécessité: je joue du piano droit alors si je fais face à la scène, derrière le clavier, je suis caché! Il s’agit juste de trouver la meilleure solution pour que l’on me voit un peu, ainsi que mes mains et le clavier. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé de piano transparent!

ELLE. Que représente pour vous le fait de jouer à Montreux?

GP. C’est incroyable! J’ai grandi en écoutant Ella Fitzgerald, Louis Amstrong, Miles Davis… C’est pour moi le plus beau festival de jazz du monde et donc un immense honneur d’y être invité. J’ai eu la chance d’y jouer à plusieurs reprises avec d’autres et en garde des souvenirs très forts comme la rencontre avec Quincy Jones, le fameux piano numérisé de Claude Nobs… Je ne réalise pas encore tout à fait ma chance!

Guillaume Poncelet, Festival de Jazz de Montreux, le 7 juillet 2023