Sélection éclectique d’ouvrages qui feront battre votre cœur un peu plus fort.
Alors que sont annoncés pas moins de 459 romans à paraître dès la fin du mois d’août à l’occasion de la rentrée littéraire et que les tentations seront irrésistibles d’agrandir encore notre pile à lire… Profitons de l’été pour rattraper les lectures manquées de l’année.
Veiller sur elle (2023)
de Jean-Baptiste Andréa (L’Iconoclaste, 580 p.)
Lauréat du Prix Goncourt 2023, Jean-Baptiste Andréa signe un 4e roman époustouflant, entraînant les lecteurs sur les traces de Mimo et de Viola dans l’Italie de l’entre-deux guerres. Le premier, issu d’une famille pauvre et atteint d’une infirmité, se révèle un sculpteur de génie, lorsqu’il croise la route de la seconde, riche héritière d’une famille prestigieuse au caractère bien trempé. Une rencontre improbable, une attraction irrépressible, l’histoire d’une liaison célébrant beauté et liberté. Et une adaptation au cinéma annoncée.
Ce que je sais de toi (2023)
d’Eric Chacour (Philippe Rey, 304 p.)
Du Caire à Montréal, Eric Chacour nous entraîne avec ce premier roman dans l’intimité d’une famille, à la découverte de la société égyptienne des années 60 et durant 40 ans: une fresque familiale, une histoire d’amour, au sein de la communauté levantine, éblouissante, et l’un des livres les plus primés en 2023, notamment par le Prix des Libraires.
Un animal sauvage (2024)
de Joël Dicker (Rosie&Wolfe, 400 p.)
Sophie et Arpad: un couple à qui tout semble réussir, en apparence. Passion, argent, espionnage,
mensonges, secrets, braquages, obsessions, tromperies, coups de théâtre, faux semblants… tels sont les
ingrédients du dernier roman Joël Dicker, toujours aussi efficace.
Fantastique histoire d’amour (2024)
de Sophie Divry (Seuil, 512 p.)
Un homme est retrouvé broyé dans une compacteuse de plastiques: simple accident ou assassinat?
Bastien, inspecteur du travail malheureux en amour, enquête sur cette machine au cœur d’une intrigue
rocambolesque dans laquelle de mystérieux cristaux bleus, fabriqués au CERN de Genève, font l’objet de
toutes les convoitises. Sa route croise alors celle d’une journaliste, Maïa, qui enchaîne les hommes comme
les articles! Un livre audacieux, à mi-chemin entre le thriller scientifique et la comédie romantique.
Avec toi je ne crains rien (2024)
d’Alexandre Duyck (Actes Sud, 208 p.)
Quand une histoire d’amour vire à la tragédie. Un jour d’août 1942, Louise suit son mari Joseph dans les
alpages suisses et s’engage en confiance dans une expédition périlleuse avec 3000 mètres de dénivelé. Ils
n’en reviendront jamais. Ce n’est qu’en 2017 que la montagne livra ses secrets. Une histoire vraie saisie
avec talent par Alexandre Duyck.
Stella en Amérique (2024)
de Joseph Incardona (Finitude, 208 p.)
Stella, 19 ans, vit de ses charmes et réalise qu’elle possède un don singulier: celui de guérir des personnes. Mais pas dans n’importe quelles conditions: les miracles ne se produisent que si elle se prostitue avec les clients malades ! Rien pour ravir le Vatican… Et si la Sainte devenait martyre? Un roman jubilatoire!
L’homme aux mille visages (2024)
de Sonia Kronlund (Grasset, 180 p.)
Quand la réalité dépasse la fiction. Se prétendant tout à la fois chirurgien, ingénieur, photographe,
policier… un homme a multiplié les relations amoureuses et abusé un grand nombre de femmes. La
journaliste enquête sur ce fabuleux imposteur, interrogeant dans le même temps son propre intérêt pour
un tel personnage. Un livre qui a également donné lieu à un documentaire filmé: fascinant!
Le ciel ouvert (2024)
de Nicolas Mathieu (Actes Sud, 128 p.)
Déclarations d’amour à une femme, un père, un enfant… Nicolas Mathieu a longtemps usé d’Instagram comme d’un laboratoire littéraire, postant des billets enflammés toujours plus suivis. Des écrits sélectionnés et réunis ici, composant une sorte de correspondance amoureuse des temps modernes tout à la fois brûlante et délicate, magnifiée par les très beaux dessins colorés d’Aline Zalco.
Western (2023)
de Maria Pourchet (Stock, 304 p.)
Alexis, comédien renommé, renonce à un rôle de premier plan et fuit la capitale. Avec un sens de la narration incroyable, beaucoup d’humour, un rythme soutenu et des punchlines en rafale, Maria Pourchet interroge notre époque, les notions de violence, d’emprise, de liberté et de langage. Elle propose avec ce roman, distingué par le Prix de Flore, une relecture de Dom Juan à la mode western: percutant !
Rendez-vous à la porte dorée (2024)
d’Agathe Ruga (Flammarion, 256 p.)
Que faire quand on a fait voler sa vie de famille en éclat pour un homme qui se révèle être celui qu’on ne devait pas aimer et qu’on a délaissé, pour lui, le véritable amour de sa vie? On se bat avec toutes les armes dont on dispose. Et en particulier l’écrit. C’est l’expérience d’Anne sous la plume de la talentueuse Agathe Ruga qui, avec ce roman, explore une nouvelle facette du sentiment amoureux.
La dernière allumette (2024)
de Marie Vareille (Charleston, 336 p.)
Abigaëlle demeure recluse dans un couvent depuis 27 ans. Lorsque son frère lui apprend s’être épris d’une femme, elle s’interroge sur les raisons profondes l’ayant conduite à se murer dans le silence. Marie Vareille investit ici le thème des violences intrafamiliales avec beaucoup de finesse, de sensibilité et d’originalité et signe un roman bouleversant!
Vivante (2024)
de Clara Ysé (Editions Seghers, 208 p.)
Autrice-compositrice-interprète et écrivaine, Clara Ysé publie son premier recueil de poésies : des textes courts, sensibles et puissants imprégnés d’amour, de lumière, de fauves, de mer et de joie. Une artiste singulière à retrouver aussi sur la scène du Paléo le 24 juillet.