Après l’Eras Tour, qui a marqué un tournant monumental dans sa carrière, tous les regards sont rivés sur Taylor Swift. Que nous réserve-t-elle pour 2025? La plus grande star de l’année laisse planer le mystère, et chez ELLE, on guette, évidemment, chaque indice.
Wembley, 24 juin 2024, dans les fameux « nosebleed seats » – vous savez, ces sièges si hauts qu’on pourrait y avoir le vertige. L’air vibre encore de l’énergie collective. La raison? Une apparition qui électrise le stade: Travis Kelce, superstar du football américain, s’improvise danseur pour accompagner Taylor Swift sur « I can do it with a broken heart » (2024). Dire que le public a explosé serait sous-estimer l’onde de choc. Imaginez plutôt des fans hurlant à en redéfinir les lois de l’acoustique. Une femme devant moi, jusque-là intrépide chanteuse à plein poumons, s’effondre en larmes. Apparemment, sangloter et chanter en même temps ? Mission impossible.
Fidèle à elle-même, Taylor Swift s’interrompt un instant pour balayer du regard son public en furie. Et ce sourire – à mi-chemin entre la gratitude et l’émerveillement – comme si c’était la toute première fois. Comme si elle capturait chaque seconde pour s’en souvenir à jamais. Mon amie me donne un coup de coude, les yeux écarquillés: « Sérieusement, tu imagines ce que ça doit être de vivre ça, d’être elle ? »
La véritable « Personnalité de l’année »
Un surréalisme à couper le souffle, presque impossible à concevoir. Comme si ses rêves les plus fous – et franchement, les plus extravagants – avaient pris vie sous nos yeux. Depuis le coup d’envoi de l’Eras Tour en 2023, la vie de Taylor Swift semble être devenue un mélange explosif d’expériences et d’émotions que seule une poignée de mortels pourrait imaginer. L’adoration démesurée des fans, l’intensité des concerts, les allers-retours incessants, sans oublier l’impact économique titanesque – c’est tout à la fois épuisant et exaltant, euphorisant et, parfois, presque irréel.
En décembre, lorsque la chanteuse a conclu son Eras Tour à Vancouver, les chiffres donnaient le tournis. Plus de 10 millions de spectateurs, plus de 2 milliards de dollars de recettes – soit plus du double de la tournée la plus lucrative jamais enregistrée avant elle. En 149 concerts répartis dans 21 pays, elle a non seulement marqué l’histoire, mais aussi sorti un double album, The Tortured Poets Department (2024). Sa seule véritable rivale dans les sommets de l’industrie musicale? Beyoncé. Mais ni l’une ni l’autre n’entend se laisser enfermer dans des comparaisons stériles.
Si le Time a choisi de nommer Donald Trump personnalité de l’année, il est évident que le titre revient à Taylor Swift. Sans conteste. Ce qui nous amène à une question presque vertigineuse: après avoir accompli tout cela, où peut-elle bien aller maintenant ?
Album en préparation
Prolonger l’Eras Tour? Impensable. Ce rythme effréné, cette omniprésence médiatique, ce souffle créatif – il fallait forcément ralentir. Mais Taylor Swift n’a jamais été du genre à s’installer confortablement dans le passé. Avec son ambition dévorante, sa créativité débordante et une éthique de travail presque surnaturelle, on devine qu’un exil sur une île privée ne serait qu’une pause. Brève, forcément.
Car, comme toujours dans la Swiftosphère, les rumeurs fusent. Mais s’il y a bien une certitude partagée par tous, c’est l’imminence de Reputation (Taylor’s Version). Une annonce à ce sujet ne serait pas tant une révélation qu’une confirmation attendue avec impatience. Ce réenregistrement de son sixième album studio, agrémenté de titres bonus et de contenu inédit, marquerait une étape supplémentaire dans sa quête pour récupérer le contrôle de son œuvre. Avec Reputation (Taylor’s Version), Taylor Swift se rapprocherait encore un peu plus de la fin de son ambitieux projet de revisiter les albums qu’elle avait enregistrés sous son ancien label, Big Machine. Une revanche artistique et stratégique que ses fans soutiennent corps et âme.
Film à venir
Les fans trépignent déjà d’impatience à l’idée du prochain projet que Taylor Swift pourrait annoncer: un documentaire sur l’Eras Tour. Les équipes de tournage, omniprésentes durant ses concerts, ont capturé une mine d’or de moments en coulisses, prêts à être montés en un film événement. Mais comme le concert en lui-même dure déjà trois heures et demie, un tel projet nécessiterait probablement une sortie séparée pour ne pas saturer les écrans.
Et si l’artiste de 35 ans décidait de s’aventurer sur un terrain plus narratif? En 2022, elle avait vendu un scénario à Searchlight Pictures, prouvant qu’elle ne manquait pas d’ambitions cinématographiques. Avec ses nombreux clips vidéo et un court-métrage salué (All Too Well), elle semble en effet prête à passer à l’échelle supérieure. Lors du Festival du film de Toronto la même année, elle confiait à ce titre vouloir raconter « des histoires humaines sur les émotions humaines ». Et d’ajouter : « Je pense que je suis à un moment où le prochain petit pas n’est pas un petit pas. Ce serait de m’engager à réaliser un film. »
Mais pourquoi pas une incursion dans le théâtre ? En mai 2024, Taylor Swift a déposé la marque « Female Rage: The Musical », une expression qu’elle avait utilisée pour décrire la section Tortured Poets de la setlist lors de ses concerts parisiens. Pourtant, imaginer une artiste de sa sature produire un spectacle destiné à une audience aussi restreinte qu’un seul théâtre à la fois paraît étonnamment improbable.
Pause méritée
Et puis, il y a l’appel de la vie tranquille. Certains murmurent qu’après avoir conquis le monde à un tel degré, Taylor Swift pourrait enfin s’autoriser à lever le pied, à faire une pause. Peut-être même que quelques mois passés dans la même ville – et le même pays – que Travis Kelce pourraient leur permettre d’imaginer un avenir à deux. Après tout, elle l’a déjà chanté: « Tous mes amis sentent l’herbe ou les bébés (en Floride). » Alors, si l’envie lui prenait de se consacrer à l’un de ces… passe-temps… ce serait peut-être le moment idéal.
Ou peut-être pas. Difficile d’imaginer quelqu’un qui a eu l’audace de créer l’Eras Tour, et la résilience de le porter à travers des années et des continents, aspirer à une vie passée sur une balançoire, à Nashville ou Kansas City. Non, je préfère la voir autrement. Même en vacances – et elles seraient amplement méritées – il est facile de l’imaginer en train de griffonner des paroles, composer des mélodies ou rêver à sa prochaine ère. Dans le livre Eras Tour qu’elle a publié via sa toute nouvelle maison d’édition (parce que, bien sûr, pourquoi pas!), elle a écrit: « À la prochaine ère. »
Et moi ? Je suis déjà prête. Quand, bien sûr, elle le sera aussi.
Autrice: Emily Cronin
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.com/uk. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.