Vintage: comment la durabilité est devenue le nouveaux luxe

La tendance vintage a pris de l’ampleur ces dernières années. Habits, accessoires ou bijoux, pour se démarquer, il faut revisiter le passé.

Jupes crayon, veste à épaulettes et blouses hongroises viennent enrichir la garde-robe. Les passionnées de vintage dénichent leurs trésors avec soin. L’annonce, en janvier dernier, de la fermeture de Didier Ludot, temple parisien de la couture vintage, en a ému plus d’une: adieu petites robes noires iconiques signées Patou, Dior ou Balenciaga. Mais ceci n’a en rien freiné la tendance: le vintage s’impose auprès des stars comme des fashionistas. Amal Clooney en Versace 1990, Kim Kardashian dans la robe historique de Marylin Monroe… un air suranné plane sur la mode.

Chaque capitale possède ses adresses. À Zurich, Lausanne et Genève, on compte plus d’une quinzaine de boutiques de deuxième main de luxe. Le Bongénie s’est engagé en nouant un partenariat avec ReAwake, garantissant l’authenticité des pièces revendues par ses clientes. Côté digital, les plateformes fleurissent: Vestiaire Collective, Collector Square, Rebag… En 2024, le géant américain The RealReal a généré 600 millions de chiffre d’affaires et les sites de luxe comme Farfetch ou Mytheresa ont ajouté une section «pre owned» à leur offre.

Secteur parmi les plus polluants

Au-delà de cet engouement, une prise de conscience s’opère: la mode reste l’une des industries les plus polluantes. D’après le Forum économique mondial, elle produit 10% des émissions de CO2, utilise 93 milliards de mètres cubes d’eau et fabrique 92 millions de tonnes de déchets par an. Le vintage serait donc une consommation plus réfléchie.

La coupe et la couleur racontent une histoire. Le vintage dit qui vous êtes.

Maryse Levy, propriétaire de Greenfan Vintage et experte des années 1940

Mais pour Maryse Levy, propriétaire de Greenfan Vintage et experte des années 1940, porter un vêtement, c’est avant tout retranscrire un univers. «La coupe et la couleur racontent une histoire. Le vintage dit qui vous êtes. Cela va à l’encontre des habits actuels qui n’ont pas d’âme.» Céline Leroy, acheteuse avertie, surenchérit: «Aujourd’hui, la qualité des matières a chuté, je choisis plutôt des pièces des années 1970 et 1980 pour la richesse des motifs et des tissus.» Elle collectionne du Saint Laurent et du Léonard, mais s’autorise des pépites: «Une veste victorienne, on dirait du Vivienne Westwood.» Le vintage serait-il donc un art de vivre?

Tags : designer · Luxe · Tendance

La tendance vintage a pris de l’ampleur ces dernières années. Habits, accessoires ou bijoux, pour se démarquer, il faut revisiter le passé.

Jupes crayon, veste à épaulettes et blouses hongroises viennent enrichir la garde-robe. Les passionnées de vintage dénichent leurs trésors avec soin. L’annonce, en janvier dernier, de la fermeture de Didier Ludot, temple parisien de la couture vintage, en a ému plus d’une: adieu petites robes noires iconiques signées Patou, Dior ou Balenciaga. Mais ceci n’a en rien freiné la tendance: le vintage s’impose auprès des stars comme des fashionistas. Amal Clooney en Versace 1990, Kim Kardashian dans la robe historique de Marylin Monroe… un air suranné plane sur la mode.

Chaque capitale possède ses adresses. À Zurich, Lausanne et Genève, on compte plus d’une quinzaine de boutiques de deuxième main de luxe. Le Bongénie s’est engagé en nouant un partenariat avec ReAwake, garantissant l’authenticité des pièces revendues par ses clientes. Côté digital, les plateformes fleurissent: Vestiaire Collective, Collector Square, Rebag… En 2024, le géant américain The RealReal a généré 600 millions de chiffre d’affaires et les sites de luxe comme Farfetch ou Mytheresa ont ajouté une section «pre owned» à leur offre.

Secteur parmi les plus polluants

Au-delà de cet engouement, une prise de conscience s’opère: la mode reste l’une des industries les plus polluantes. D’après le Forum économique mondial, elle produit 10% des émissions de CO2, utilise 93 milliards de mètres cubes d’eau et fabrique 92 millions de tonnes de déchets par an. Le vintage serait donc une consommation plus réfléchie.

La coupe et la couleur racontent une histoire. Le vintage dit qui vous êtes.

Maryse Levy, propriétaire de Greenfan Vintage et experte des années 1940

Mais pour Maryse Levy, propriétaire de Greenfan Vintage et experte des années 1940, porter un vêtement, c’est avant tout retranscrire un univers. «La coupe et la couleur racontent une histoire. Le vintage dit qui vous êtes. Cela va à l’encontre des habits actuels qui n’ont pas d’âme.» Céline Leroy, acheteuse avertie, surenchérit: «Aujourd’hui, la qualité des matières a chuté, je choisis plutôt des pièces des années 1970 et 1980 pour la richesse des motifs et des tissus.» Elle collectionne du Saint Laurent et du Léonard, mais s’autorise des pépites: «Une veste victorienne, on dirait du Vivienne Westwood.» Le vintage serait-il donc un art de vivre?

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