Paléo 2025 : les meilleurs moments d’une édition pluvieuse, mais heureuse
Une 48e édition riche de moments mémorables qui aura suscité l’enthousiasme d’un public au rendez-vous. Retour sur quelques-uns de ses temps forts.
« Comme toutes les vedettes, la pluie fut capricieuse mais a finalement tenu toutes ses promesses » soulignait Daniel Rosselat, le directeur de Paléo, en conférence de presse. Après trois éditions sans une goutte d’eau, celle de 2025 a été soumise à une météo humide. Mais que serait le Paléo sans capes de pluie multicolores, bottes bariolées, chapeaux plastifiés et gadoue ? Rien pour entacher l’enthousiasme des 250 000 festivaliers venus assister aux nombreuses performances, heureux.
200 concerts ont ainsi eu lieu durant six jours et six nuits sur les huit scènes du Festival : une programmation très riche à même de réunir un public intergénérationnel : du hip hop et du rap avec notamment Will Smith, Maklemore ou encore Soprano, de l’électro aussi avec le concert spectaculaire de Justice ou encore Flèche Love… qui avec une vingtaine d’autres artistes suisses, s’est distinguée. Le rock n’était bien sûr pas en reste et pour la première fois à Nyon, Queens of the Stone Age et les Sex Pistols ont enflammé le public.
D’autres artistes foulaient également de manière inédite la plaine de l’Asse. Après une carrière de médecin et quinze années à se produire dans toutes les salles de la francophonie, Ben Mazué innove et fait la tournée des festivals estivaux en proposant un spectacle intimiste et sensible qui a su opérer sur le large public de Véga. Autre artiste à avoir conquis les 28000 spectateurs de cette grande scène, Santa ! Un piano volant, une foule traversée jusqu’à la régie, sourire accroché aux lèvres, une voix puissante et une énergie incroyable auront fait du concert de cette artiste l’un des moments qui restera gravé sans nul doute dans la mémoire du Festival.
Philippe Katerine : reine ou banane, le talent incarné
Habitués du Festival, Jean-Louis Aubert, Clara Luciani ou Julien Doré étaient également présents. Le chanteur à la crinière dorée arpentait le Paléo pour la quatrième fois, réunissant autour de ses chansons toutes les générations confondues grâce à une générosité et une complicité avec le public alliées à une bonne dose d’autodérision. Son arrivée sur scène en scooter, derrière un panda, aura fait sourire, peut-être pas autant qu’un autre artiste charismatique…En effet, s’il a ému le public en faisant monter sur scène une petite Emma de 6 ans, ce sont des bananes que Philippe Katerine a conviées à le rejoindre sur la grande scène du Paléo pour interpréter son tube du même nom. Le trublion français ose tout. Rien ne l’arrête, surtout pas le ridicule « qui ne tue pas » scandait-il à la fin de sa première interprétation. Et le public en redemande encore, sensible à sa poésie si originale. Déguisé en reine d’Angleterre, en Jules César, ou revêtu d’un simple string, il a proposé un spectacle d’une grande créativité.
Zaho de Sagazan, passée de Véga à la Grande scène cette année, a fait preuve d’une belle énergie communicative et sa puissante Symphonie des nuages n’aura jamais aussi bien matché tant avec la météo qu’avec le message puissant que l’artiste venait d’adresser sur les réseaux au Président de la République française à propos de la situation à Gaza. Et pour clôturer en beauté cette 48e édition, David Guetta est parvenu à transformer les plaines foulées par les festivaliers en un dance floor géant. Rendez-vous du 21 au 26 juillet prochains !
