Montreux Jazz Festival 2025 : Solann et Waxx font sensation
Deux artistes se produisaient pour la toute première fois au mythique Festival de Jazz de Montreux le 9 juillet dernier, les Français Solann et Waxx. Chacun a su à sa manière susciter l’enthousiasme d’un public venu en nombre les applaudir, conquis au terme de concerts de haut vol !

Une certaine douceur imprégnait l’air de la Riviera vaudoise ce mercredi 9 juillet. Alors que le jour déclinait, les festivaliers se sont retrouvés aux bords du Léman, flânant d’une scène à l’autre avec cette élégance propre à l’événement créé en 1967 par Claude Nobs, découvrant de nouveaux artistes ou en retrouvant d’autres. En dépit des travaux de rénovation du Centre des Congrès où se produisent habituellement les artistes, le Montreux Jazz Festival 2025 a à nouveau emprunté sa configuration initiée l’année précédente avec une scène principale donnant sur le lac et des concerts au Casino de Montreux, les travaux prolongés du Centre le rendant indisponibilité pour encore une édition.
L’univers mythologique de Solann
Tandis que Jade et Raye enflammaient la magnifique scène en plein air offrant une vue imprenable sur les eaux miroitant au soleil couchant, Solann ouvrait les festivités dans la salle plus confidentielle du Casino. Révélation féminine aux Victoires de la musique 2025, la jeune autrice, compositrice, interprète de 25 ans est très vite parvenue à instaurer une complicité certaine avec le public. En quelques titres, son univers intimiste était planté, fait de mythes et légendes teintés de couleurs orientales, de douleur, de colère et de douceur. Enchaînant les morceaux de son premier album Si on sombre ce sera beau (2025), Solann s’est imposée avec grâce et intensité, d’une assurance désarmante. Après une standing ovation largement méritée, la chanteuse a cédé la place à un autre artiste, tout aussi talentueux, Waxx.
Waxx en maestro du live collaboratif
De son vrai nom Benjamin Hekimian, le multi-instrumentiste d’origine arménienne, tout comme Solann, s’est d’abord fait connaître en ligne grâce à ses reprises acoustiques de tubes français et internationaux, réalisant des arrangements originaux lui permettant de colorer chaque chanson de sa propre touche et proposant au public des compositions tout à fait originales. Une identité propre renforcée par les duos qu’il a imaginés et instaurés pour ces interprétations. L’un des premiers d’entre eux eut lieu avec Mat Bastard, chanteur charismatique du groupe Skip the Use et c’est donc tout naturellement que Waxx l’a invité sur la scène montreusienne. Mais la chanson qui l’a révélé au grand public est sans conteste celle de Dalida, « Laissez-moi danser » (2024), chantée avec Pomme, laquelle a aussi illuminé cette soirée mémorable, en reprenant par la suite une version toute personnelle de « Bad Romance » (2009) et lançant au passage un appel à Lady Gaga pour un feat dont on se plait à rêver ! Tel un feu d’artifice artistique, se sont succédés d’autres artistes sur la scène aménagée à la manière d’un salon accueillant cinq musiciens, comme Mc Solaar, Lupiana, le groupe Ko Ko Mo et à nouveau Solann pour une version tout en délicatesse de « La tendresse » dont Bourvil signait l’interprétation en 1963. La magie du Festival de Jazz de Montreux était sans aucun doute au rendez-vous ce soir-là, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Montreux Jazz Festival, du 4 au 19 juillet 2025