Marina Abramovic : au carrefour de l’Art et de la Danse à Genève

9 novembre 2023 · Modifié · Anna de Angelis

Elle est une artiste majeure de la performance qui a révolutionné l’art visuel en explorant les limites physiques et mentales à travers son propre corps. Du 18 au 22 novembre c’est son talent de scénographe qui s’exprimera sur la scène du Grand Théâtre de Genève.

Le Grand Théâtre de Genève dévoile sa nouvelle saison avec « Éléments », un triptyque vibrant signé Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, qui nous plonge au cœur du taoïsme dans un ballet fusionnant l’eau, la terre et le feu. À Noetic et Faun, s’ajoute l’emblématique Boléro transcendé par la vision scénographique de Marina Abramović. Ensemble, ils invitent le public dans un voyage où le mouvement devient méditation et où chaque pas résonne avec l’écho de l’univers.

Etat mental unique

Dans le domaine artistique, où l’originalité et l’audace s’entrecroisent, Marina Abramović incarne une figure de proue de l’art de la performance. Née à Belgrade en 1946, elle s’est affirmée comme une artiste incontournable, ouvrant la voie dès les années 1970 par sa présence à l’Académie des Beaux-Arts de Belgrade, où elle a révolutionné la performance en tant que forme d’art visuel.

Avec son corps comme principal outil et sujet, Marina Abramović a exploré les limites physiques et mentales à travers des actes de résistance face à la douleur, à l’épuisement et au danger, cherchant une transformation émotionnelle et spirituelle. Sa préoccupation pour des œuvres qui ritualisent les actions simples de la vie quotidienne a défini son œuvre comme la manifestation d’un état mental unique.

A lire aussi: Les Indociles, cette série RTS ovationnée qui « parlera à tout le monde »

Performance rituelle

Contemporaine d’artistes pionniers tels Bruce Nauman, Vito Acconci et Chris Burden, Marina Abramović a inscrit son nom dans l’histoire avec ses performances qui dépassent les conventions et défient le temps. C’est cette quête inlassable d’expression qui conduit l’artiste à signer le concept et la scénographie de « Boléro ». Initialement créé pour l’Opéra national de Paris en 2013 et repris sur la scène du Palais Garnier en 2017, cette création, sous l’égide de Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui, franchit les portes de l’Opéra pour la première fois, pour embraser le Grand Théâtre de Genève. L’essence de la pièce, un crescendo gigantesque qui évoque une transe aussi sensuelle qu’intense, est enveloppée par une danse évoquant une puissance viscérale et un engagement physique et mental complet, flirtant avec les ombres de la mort.

A lire aussi: La Genevoise Danitsa nominée pour un prestigieux prix MTV

Marina Abramović y apporte sa vision, plongeant ainsi les danseurs dans un univers où le mouvement rond et incessant de Ravel se fond dans une performance à la fois rituelle et profondément contemporaine. Vêtus de noir, avec des visages peints de manière expressive, les danseurs se livrent à une danse qui touche l’âme et le corps, où seul le final fatal peut apporter une résolution. L’esthétisme gothique romantique est amplifié par les costumes de Riccardo Tisci, directeur artistique renommé de la maison Givenchy et lauréat du Prix international du Council of Fashion Designers of America (CFDA), qui insuffle dans les atours une profondeur qui épouse le concept de Marina Abramović.

Éléments, Boléro/Faun/Noetic du 18 au 22 novembre 2023 – Grand Théâtre de Genève –

Tags : Danse · Genève · Théâtre

Elle est une artiste majeure de la performance qui a révolutionné l’art visuel en explorant les limites physiques et mentales à travers son propre corps. Du 18 au 22 novembre c’est son talent de scénographe qui s’exprimera sur la scène du Grand Théâtre de Genève.

Le Grand Théâtre de Genève dévoile sa nouvelle saison avec « Éléments », un triptyque vibrant signé Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, qui nous plonge au cœur du taoïsme dans un ballet fusionnant l’eau, la terre et le feu. À Noetic et Faun, s’ajoute l’emblématique Boléro transcendé par la vision scénographique de Marina Abramović. Ensemble, ils invitent le public dans un voyage où le mouvement devient méditation et où chaque pas résonne avec l’écho de l’univers.

Etat mental unique

Dans le domaine artistique, où l’originalité et l’audace s’entrecroisent, Marina Abramović incarne une figure de proue de l’art de la performance. Née à Belgrade en 1946, elle s’est affirmée comme une artiste incontournable, ouvrant la voie dès les années 1970 par sa présence à l’Académie des Beaux-Arts de Belgrade, où elle a révolutionné la performance en tant que forme d’art visuel.

Avec son corps comme principal outil et sujet, Marina Abramović a exploré les limites physiques et mentales à travers des actes de résistance face à la douleur, à l’épuisement et au danger, cherchant une transformation émotionnelle et spirituelle. Sa préoccupation pour des œuvres qui ritualisent les actions simples de la vie quotidienne a défini son œuvre comme la manifestation d’un état mental unique.

A lire aussi: Les Indociles, cette série RTS ovationnée qui « parlera à tout le monde »

Performance rituelle

Contemporaine d’artistes pionniers tels Bruce Nauman, Vito Acconci et Chris Burden, Marina Abramović a inscrit son nom dans l’histoire avec ses performances qui dépassent les conventions et défient le temps. C’est cette quête inlassable d’expression qui conduit l’artiste à signer le concept et la scénographie de « Boléro ». Initialement créé pour l’Opéra national de Paris en 2013 et repris sur la scène du Palais Garnier en 2017, cette création, sous l’égide de Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui, franchit les portes de l’Opéra pour la première fois, pour embraser le Grand Théâtre de Genève. L’essence de la pièce, un crescendo gigantesque qui évoque une transe aussi sensuelle qu’intense, est enveloppée par une danse évoquant une puissance viscérale et un engagement physique et mental complet, flirtant avec les ombres de la mort.

A lire aussi: La Genevoise Danitsa nominée pour un prestigieux prix MTV

Marina Abramović y apporte sa vision, plongeant ainsi les danseurs dans un univers où le mouvement rond et incessant de Ravel se fond dans une performance à la fois rituelle et profondément contemporaine. Vêtus de noir, avec des visages peints de manière expressive, les danseurs se livrent à une danse qui touche l’âme et le corps, où seul le final fatal peut apporter une résolution. L’esthétisme gothique romantique est amplifié par les costumes de Riccardo Tisci, directeur artistique renommé de la maison Givenchy et lauréat du Prix international du Council of Fashion Designers of America (CFDA), qui insuffle dans les atours une profondeur qui épouse le concept de Marina Abramović.

Éléments, Boléro/Faun/Noetic du 18 au 22 novembre 2023 – Grand Théâtre de Genève –

Tags : Danse · Genève · Théâtre