Madame Truffe, la street food se fait chic et durable
Rencontre avec Alison Chapuis, cheffe et fondatrice du food truck « Mme Truffe», qui fait voyager la truffe sur toutes les routes. Entre nouveautés gourmandes, nouveaux défis et philosophie du « bien manger », elle nous raconte son aventure culinaire sur roues.

Le food truck continue d’évoluer. Quelles sont les nouveautés à la carte ?
Alison Chapuis : Le petit dernier, c’est le bao bun, très tendance cette saison. Mais sans surprise, c’est le Lobster roll qui cartonne en ce moment : un sandwich tout en fraîcheur, garni de homard canadien dans un pain brioché, avec bien sûr une mayonnaise maison à la truffe pour sublimer le tout. Léger, gourmand, il a trouvé son public en ces chaleurs.

On vous voit aussi sur des événements de plus en plus grands. Pouvez-vous nous en dire plus ?
A.C: Oui, cet été, on a relevé un vrai défi en participant au festival des Déferlantes au Barcarès, le plus gros du sud de la France. On a enchainé avec Musilac, un événement plus local, mais qui rassemble aussi plus de 35 000 personnes, où nous avons eu la chance de servir les VIP. C’est un nouveau créneau pour nous qui étions encore une petite structure. Ça nous pousse a nous dépasser, a nous organiser autrement.
On sent que vous aimez ces challenges. Un nouveau projet ?
A.C: Absolument. En janvier 2026, nous allons ouvrir un corner fixe dans Les Halles Biltoki à Annecy. Ce sera un point Madame Truffe à l’année, en plus du food truck. C’est un tournant, car ce lieu sera davantage tourné vers une prestation de traiteur, sur des horaires de marché. Je me réjouis déjà de remplir les vitrines avec des nouveautés, tout en restant fidèle à la qualité, en travaillant des produits français et bien sûr, de la truffe — pas de simples arômes !
La truffe semble parfois inaccessible, car associée au luxe. L’expérience dit le contraire ?
A.C: Clairement. Aujourd’hui, je constate que le bien manger est au cœur des préoccupations de chacun, et l’ouverture sur un produit comme la truffe ne fait plus peur. Les gens sont curieux, ils veulent découvrir, goûter, comprendre. C’est très enthousiasmant.
Qu’est-ce qui nourrit votre créativité ?
A.C: Je voyage énormément, aussi bien pour le travail que pendant mon temps libre. Cela me permet d’enrichir ma cuisine, de ramener des idées et de renouveler la carte au fil des saisons, même si je garde toujours mes produits phares. Ce mouvement perpétuel est devenu mon quotidien, avec la découverte de nouveaux lieux et surtout la rencontre des gens. Ça fait partie de la vie d’entrepreneur…

Justement, le contact humain semble fondamental pour vous.
A.C: Oui, le contact, la proximité, la transmission, cest ce qui me porte. Les échanges avec les clients, les discussions, les rencontres sur les événements : ça fait partie intégrante du projet. Ça va bien au-delà de la cuisine.
Mme Truffe demain ?
A.C: Avec l’ouverture du corner, j’ai envie de créer sans cesse de nouveaux produits, de travailler avec différents partenaires, de chercher des nouveaux fournisseurs truffés pour élargir la gamme. La qualité reste ma priorité. Chaque jour, je prospecte pour trouver des artisans qui partagent ces valeurs.
Si vous deviez nous laisser avec une phrase ?
A.C: « More truffle, less drama. » Dans le monde actuel, il faut profiter des bons moments et s’entourer des bonnes personnes. C’est ça, ma philosophie.
Mme Truffe continue d’embarquer la truffe là où on ne l’attend pas, avec authenticité, audace et un vrai goût du partage. Une aventure gourmande qui séduit chaque saison de nouveaux épicuriens.


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