Une initiative populaire visant à prévenir les souffrances animales a été déposée jeudi à la Chancellerie fédérale. Selon l’organisation à l’origine de cette prochaine votation nationale, plus de 300 tonnes de fourrure étrangère continueraient d’arriver dans le pays.
Des votations fédérales sur les importations de fourrure auront lieu en Suisse. Jeudi 28 décembre 2023, l’Alliance animale suisse (AAS) a en effet déposé à la Chancellerie fédérale 116’140 signatures allant en ce sens, soit un nombre au-delà du seuil des 100 000 nécessaires au déclenchement d’un vote national.
Lancés en juin 2022, les textes de l’AAS intitulés « Oui à l’interdiction d’importer de la fourrure provenant d’animaux ayant subi de mauvais traitements » et « Oui à l’interdiction d’importer des produits à base de fourrure fabriqués dans des conditions de cruauté envers les animaux » visent à prévenir les souffrances animales. Car si les produits en question sont interdits de fabrication en Suisse, reste que, selon le groupe de défense, ils y sont encore «importés en masse». 350 tonnes de fourrure – selon les chiffres de l’AAS, arrivent chaque année dans le pays, dont la moitié de Chine «où la maltraitance envers les animaux est quotidienne».
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Interdiction d’importer du foie gras
En ce sens, les textes de l’AAS permettront également aux Suisses de voter sur un autre objet. Intitulée «Oui à l’interdiction d’importer du foie gras», cette initiative populaire ayant récolté 106’448 signatures tend quant à elle à interdire constitutionnellement l’importation de foie gras et de produits à base de cet abat dans le pays. Cette dernière atteindrait selon l’organisation 200 tonnes, pour un produit qui nécessite «le gavage forcé de centaines de milliers d’animaux».
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Comme le rappelle Le Temps, en Suisse, le Parlement a récemment renoncé à interdire les importations de foie gras. Le pays estimait que cela entraînerait un tourisme d’achat vers la France en Suisse romande. En Suisse, la production de foie gras est interdite « depuis plus de 40 ans », indique le Parlement.
Le 2 décembre 2021, les 46 éditions mondiales de ELLE se sont engagées dans une charte à mettre fin à la promotion de la fourrure animale dans leurs magazines et sur leurs sites internet, tant d’un point de vue rédactionnel que commercial. Une première dans l’industrie de la presse.
