La mode masculine embrasse avec fierté l’ère « Babygirl »

Et nous n’attentions que ça.

Si vous avez passé ces derniers jours loin des réseaux sociaux, vous avez peut-être manqué la dernière affection d’Internet. En 2024, faites place à la tendance « Babygirl » qui n’a de cesse de gravir les échelons afin de devenir le nouveau mot préféré de nos célébrités masculines préférées.

Du personnage fictif Kendall Roy à, plus récemment, l’acteur australien Jacob Elordi, ce terme ne semble plus être qu’une affectueuse étiquette employée au sein des relations amoureuses.

Comme l’a expliqué le spécialiste en pop culture Evan Ross Katz à Vogue Business le 17 janvier, la définition du terme « babygirl » réservée aux femmes s’élargit désormais afin de tout autant s’apposer aux hommes dans un contexte social plus élargi.

Il faut rappeler que ‘Babygirl’ est une désignation que nous attribuons lorsque nous trouvons une personne non seulement sexy, mais aussi intéressante et digne d’intérêt. Affilié à un homme, cela signifie que l’on parle de quelqu’un que nous avons plus ou moins universellement décidé d’adorer.

Evan Ross Katz, spécialiste en pop culture (Vogue Business)

Masculinité plus féminine

Et il y a un secteur qui a récemment été victime de ces nouveaux « Babygirls »: celui de la mode. De plus en plus d’hommes influents d’Hollywood rejettent dans leur style les codes vestimentaires traditionnellement masculins en faveur d’une approche plus féminine.

Aux Golden Globes 2024, par exemple, l’acteur chilio-américain Pedro Pascal (Narcos) s’est inspiré d’un look du défilé femme Bottega Veneta Printemps-été 2024. Quelques semaines auparavant, Timothée Chalamet portait une version d’un look de défilé féminin Tom Ford Printemps-été 2024 lors de la tournée de presse de Wonka (2023). Pour la première de la nouvelle série, Masters Of The Air, Barry Keoghan s’est éloigné des costumes traditionnels (aussi dit « ennuyeux ») au profit d’un gilet court sans manches, d’un pantalon évasé taille haute et d’un collier en or.

A lire aussi: Golden Globes 2024: ces films ont été les plus récompensés

En dehors des podiums, Jacob Elordi a également adopté le vestiaire Babygirl en s’appropriant des accessoires considérés pour femmes, avec une collection de sacs ultra désirables comprenant Bottega, Chanel, Louis Vuitton, Fendi, Burberry et Valentino, pour n’en nommer que quelques-uns.

À bien des égards, ce changement de signale une nouvelle ère de masculinité plus globale, où les hommes peuvent assumer avec confiance et confort leur côté plus féminin. 
Comme Evan Ross Katz l’a expliqué à Vogue Business

Nous avons dépassé l’idée selon laquelle s’intéresser à la mode vous rendait d’une manière ou d’une autre efféminé ou gay – ou que cela disait quelque chose sur qui vous êtes en tant que personne.

Evan Ross Katz, spécialiste en pop culture (Vogue Business)

Nouveau symbôle de puissance

Tout aussi important, en plus de redéfinir les limites de la masculinité traditionnelle, ce changement contribue également à redonner du pouvoir à la signification de la féminité. 

Le fait que des hommes extrêmement suivis comme Harry Styles – qui a enfilé une robe Gucci sur la couverture de Vogue en décembre 2020 – adoptent une mode historiquement féminine transmet un message sans équivoque: les vêtements pour femmes, et par extension, les femmes pour lesquelles ceux-ci sont créés, sont également puissants. Alors qu’autrefois, les femmes devaient enfiler des pantalons et des combinaisons pour être prises au sérieux dans une société dominée par les hommes, ce changement de genre brise les attentes de longue date autour de ce que signifie être masculin et féminin.

Seul le temps nous dira si la tendance Babygirl a la capacité de survivre à la durée d’attention inconstante d’Internet. C’est en tout cas tout ce que nous pouvons espérer.

Autrice: Kirsty Thatcher
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.com.au. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : homme · Tendance

Et nous n’attentions que ça.

Si vous avez passé ces derniers jours loin des réseaux sociaux, vous avez peut-être manqué la dernière affection d’Internet. En 2024, faites place à la tendance « Babygirl » qui n’a de cesse de gravir les échelons afin de devenir le nouveau mot préféré de nos célébrités masculines préférées.

Du personnage fictif Kendall Roy à, plus récemment, l’acteur australien Jacob Elordi, ce terme ne semble plus être qu’une affectueuse étiquette employée au sein des relations amoureuses.

Comme l’a expliqué le spécialiste en pop culture Evan Ross Katz à Vogue Business le 17 janvier, la définition du terme « babygirl » réservée aux femmes s’élargit désormais afin de tout autant s’apposer aux hommes dans un contexte social plus élargi.

Il faut rappeler que ‘Babygirl’ est une désignation que nous attribuons lorsque nous trouvons une personne non seulement sexy, mais aussi intéressante et digne d’intérêt. Affilié à un homme, cela signifie que l’on parle de quelqu’un que nous avons plus ou moins universellement décidé d’adorer.

Evan Ross Katz, spécialiste en pop culture (Vogue Business)

Masculinité plus féminine

Et il y a un secteur qui a récemment été victime de ces nouveaux « Babygirls »: celui de la mode. De plus en plus d’hommes influents d’Hollywood rejettent dans leur style les codes vestimentaires traditionnellement masculins en faveur d’une approche plus féminine.

Aux Golden Globes 2024, par exemple, l’acteur chilio-américain Pedro Pascal (Narcos) s’est inspiré d’un look du défilé femme Bottega Veneta Printemps-été 2024. Quelques semaines auparavant, Timothée Chalamet portait une version d’un look de défilé féminin Tom Ford Printemps-été 2024 lors de la tournée de presse de Wonka (2023). Pour la première de la nouvelle série, Masters Of The Air, Barry Keoghan s’est éloigné des costumes traditionnels (aussi dit « ennuyeux ») au profit d’un gilet court sans manches, d’un pantalon évasé taille haute et d’un collier en or.

A lire aussi: Golden Globes 2024: ces films ont été les plus récompensés

En dehors des podiums, Jacob Elordi a également adopté le vestiaire Babygirl en s’appropriant des accessoires considérés pour femmes, avec une collection de sacs ultra désirables comprenant Bottega, Chanel, Louis Vuitton, Fendi, Burberry et Valentino, pour n’en nommer que quelques-uns.

À bien des égards, ce changement de signale une nouvelle ère de masculinité plus globale, où les hommes peuvent assumer avec confiance et confort leur côté plus féminin. 
Comme Evan Ross Katz l’a expliqué à Vogue Business

Nous avons dépassé l’idée selon laquelle s’intéresser à la mode vous rendait d’une manière ou d’une autre efféminé ou gay – ou que cela disait quelque chose sur qui vous êtes en tant que personne.

Evan Ross Katz, spécialiste en pop culture (Vogue Business)

Nouveau symbôle de puissance

Tout aussi important, en plus de redéfinir les limites de la masculinité traditionnelle, ce changement contribue également à redonner du pouvoir à la signification de la féminité. 

Le fait que des hommes extrêmement suivis comme Harry Styles – qui a enfilé une robe Gucci sur la couverture de Vogue en décembre 2020 – adoptent une mode historiquement féminine transmet un message sans équivoque: les vêtements pour femmes, et par extension, les femmes pour lesquelles ceux-ci sont créés, sont également puissants. Alors qu’autrefois, les femmes devaient enfiler des pantalons et des combinaisons pour être prises au sérieux dans une société dominée par les hommes, ce changement de genre brise les attentes de longue date autour de ce que signifie être masculin et féminin.

Seul le temps nous dira si la tendance Babygirl a la capacité de survivre à la durée d’attention inconstante d’Internet. C’est en tout cas tout ce que nous pouvons espérer.

Autrice: Kirsty Thatcher
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.com.au. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : homme · Tendance