2024 marque les 40 ans de la Fashion Week de Londres. A l’occasion de son retour du 16 au 20 février, voici cinq faits à propos de l’un des événements les plus emblématiques de la mode internationale.
Héritage helvétique
Jo Mattli est un nom qui résonne fortement dans l’histoire de la mode britannique. Né en Suisse italienne, à Lugano, en 1907, le futur créateur s’installe à Londres en 1934 afin d’y créer sa propre maison de couture. Cette dernière habillera pendant plus de trois décennies les plus grandes célébrités de la capitale.
Membre de l’Incorporated Society of London Fashion Designers (InSoc) dès 1942, Jo Mattli et une dizaine d’autres designers décident de promouvoir l’industrie britannique de la mode en introduisant des défilés saisonniers dans chaque maison de couture londonienne. Un pari visant à concurrencer la Haute couture parisienne. Cette initiative a ainsi donné lieu, plus de 40 ans plus tard à la Fashion Week de Londres, qui perpétue depuis l’héritage du Suisse et d’autres grands noms de la mode anglaise tels que Norman Hartnell, Hardy Amies et Mary Quant.
Propulsée par Margaret Thatcher
Londres a rejoint le prestigieux calendrier des Semaines de la mode en 1984. Elle est ainsi la dernière des quatre grandes villes de la mode à avoir rejoint le circuit. New York a inauguré le bal en 1943, suivi par Milan en 1958 et rejoint par Paris en 1973.
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Ce retard britannique s’explique. Comme l’écrit Fashion Week Online, les défilés de mode dans la capitale n’étaient pas très appréciés à cette époque, car destinés à ne divertir que la classe moyenne et non les rangs supérieurs. C’est à Margaret Thatcher que l’on doit la montée en gamme de la Fashion Week de Londres lorsqu’elle a surpris le monde en assistant toute la semaine à l’édition 1986 du show. Après la Première ministre britannique, les stars se batteront pour tout autant y participer.
Atypique dès le premier jour
La singularité si symbolique des défilés de Londres s’explique. Sa première Fashion Week s’est déroulée de manière inattendue dans le parking du Commonwealth Institutes situé dans le quartier de Kensington. Ce choix non conventionnel a ajouté une touche d’audace à l’événement, devenant alors par la suite l’esprit de la mode londonienne qui se veut toujours plus atypique que ses trois autres villes soeurs.
Première Fashion Week anti-fourrure
Depuis 2019, Londres est connue pour avoir introduit la première Fashion Week à interdire l’usage de la fourrure. Cette position en faveur du bien-être animal a ainsi permis de refléter l’engagement de la capitale britannique envers la durabilité et l’éthique dans l’industrie de la mode.
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Première Fashion Week digitale
En 2010, Londres a fait un pas vers la modernisation en devenant la première ville du circuit de la Fashion Week à diffuser ses défilés en ligne. Cette digitalisation a ouvert les portes du monde de la mode au grand public, offrant une expérience immersive d’un événement autrefois réservé à l’élite.