Samuel Ross: Hublot, Nike, le design… tout sur le protégé de Virgil Abloh

10 février · Modifié · ELLE Rédaction

Fondateur d’une marque de mode. Concepteur de produits recherché… Alors qu’il se penche sur le design, voici un condensé de ce qui motive cet iconoclaste.

Avec deux expositions d’art en solo – l’une chez Friedman Benda à New York intitulée Coarse (2023) et l’autre à la galerie White Cube de Londres du nom de Land (2023)– des sorties avec la marque suisse Hublot, les signatures américaines Beats by Dre et Nike, 2023 a été, à bien des égards, une année considérablement réjouissante pour Samuel Ross. Lorsqu’on lui demande son ressenti, le créateur de mode, britannique parle plutôt d’un aboutissement précédé par une longue attente: « La réalité est que ce type de moments crescendo prend environ deux ans pour se produire, déclare-t-il auprès de ELLE. On n’a pas d’autres choix que de le prévoir. »

Né à Brixton de parents Windrush de deuxième génération (sa mère est Bajan et son père Vincentien), l’homme de 32 ans a passé son enfance entre Londres et Northampton, où il vit désormais avec sa jeune famille. Samuel Ross a étudié l’illustration à l’Université De Montfort, avant de travailler sous la direction de le regretté Virgil Abloh, remarquable directeur artistique des collections Hommes de Louis Vuitton décédé le 28 novembre 2021.

De la mode au design

Cela fait maintenant près de dix ans que Samuel Ross a fondé la marque de vêtements désormais culte pour hommes A Cold Wall*. Après une décennie dans l’industrie, le styliste a commencé à s’éloigner, tranquillement, des griffes de la mode pour se tourner dans le design. Qu’est-ce qui a motivé ce changement? « J’ai toujours été profondément fasciné par les vêtements, mais je cherche toujours à créer de la nouveauté. Dernièrement, mon attention s’est définitivement portée sur l’artisanat et les moyens de fabrication et de production », étaye-t-il.

Je pense que ce que vous voyez désormais, c’est un artiste qui commence à mûrir et à comprendre les règles du jeu avec une touche Midas.

Samuel Ross, designer (ELLE)

Ses récentes incursions dans le design incluent notamment un robinet ultra désirable, sous la direction de son studio de design SR_A pour le géant de la salle de bains Kohler. Ses conceptions de produits rappellent les premières œuvres de Marc Newson (dont Samuel Ross est fan) et les graphismes de Peter Saville (un ami du designer). Il combine sa teinte orange vif tant aimée (comme sa malle pour Louis Vuitton ou sa montre « Big Bang Tourbillon » pour Hublot dans la même teinte) dotée de lignes irrégulières avant-gardistes.

Qu’il conçoive des robinets ou des tables, tout commence avec un crayon et du papier: « J’ai découvert que les médiums les plus traditionnels – plume, crayon, fusain, encre de Chine – sont aussi les plus expressifs lorsqu’il s’agit de capturer une émotion ou une sensation de mouvement », explique-t-il.

Samuel Ross peint dans son atelier situé dans la campagne de Northampton, appréciée pour « son réconfort et sa tranquillité », tandis que c’est à Londres qu’il se rend pour s’imprégner de l’énergie « cinétique réactive » de la ville et « s’entourer de la population dynamique, avec ses fournisseurs et ses fabricants ».

Il se tourne souvent vers l’acier (preuve en est avec son siège sculptural en édition limitée « Amnesia or Platelet Apparition? » créé en 2021 ou ses bancs pour le Design Miami/ dévoilé en 2023. Malgré sa quête de nouveauté, il ne semble pas avoir perdu son style distinctif: utilitaire, mais non moins visionnaire ; urbain mais toujours plus luxueux.

Autrice: Alice Finney
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elledecoration.co.uk. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : Design · Luxe · new york · Art

Fondateur d’une marque de mode. Concepteur de produits recherché… Alors qu’il se penche sur le design, voici un condensé de ce qui motive cet iconoclaste.

Avec deux expositions d’art en solo – l’une chez Friedman Benda à New York intitulée Coarse (2023) et l’autre à la galerie White Cube de Londres du nom de Land (2023)– des sorties avec la marque suisse Hublot, les signatures américaines Beats by Dre et Nike, 2023 a été, à bien des égards, une année considérablement réjouissante pour Samuel Ross. Lorsqu’on lui demande son ressenti, le créateur de mode, britannique parle plutôt d’un aboutissement précédé par une longue attente: « La réalité est que ce type de moments crescendo prend environ deux ans pour se produire, déclare-t-il auprès de ELLE. On n’a pas d’autres choix que de le prévoir. »

Né à Brixton de parents Windrush de deuxième génération (sa mère est Bajan et son père Vincentien), l’homme de 32 ans a passé son enfance entre Londres et Northampton, où il vit désormais avec sa jeune famille. Samuel Ross a étudié l’illustration à l’Université De Montfort, avant de travailler sous la direction de le regretté Virgil Abloh, remarquable directeur artistique des collections Hommes de Louis Vuitton décédé le 28 novembre 2021.

De la mode au design

Cela fait maintenant près de dix ans que Samuel Ross a fondé la marque de vêtements désormais culte pour hommes A Cold Wall*. Après une décennie dans l’industrie, le styliste a commencé à s’éloigner, tranquillement, des griffes de la mode pour se tourner dans le design. Qu’est-ce qui a motivé ce changement? « J’ai toujours été profondément fasciné par les vêtements, mais je cherche toujours à créer de la nouveauté. Dernièrement, mon attention s’est définitivement portée sur l’artisanat et les moyens de fabrication et de production », étaye-t-il.

Je pense que ce que vous voyez désormais, c’est un artiste qui commence à mûrir et à comprendre les règles du jeu avec une touche Midas.

Samuel Ross, designer (ELLE)

Ses récentes incursions dans le design incluent notamment un robinet ultra désirable, sous la direction de son studio de design SR_A pour le géant de la salle de bains Kohler. Ses conceptions de produits rappellent les premières œuvres de Marc Newson (dont Samuel Ross est fan) et les graphismes de Peter Saville (un ami du designer). Il combine sa teinte orange vif tant aimée (comme sa malle pour Louis Vuitton ou sa montre « Big Bang Tourbillon » pour Hublot dans la même teinte) dotée de lignes irrégulières avant-gardistes.

Qu’il conçoive des robinets ou des tables, tout commence avec un crayon et du papier: « J’ai découvert que les médiums les plus traditionnels – plume, crayon, fusain, encre de Chine – sont aussi les plus expressifs lorsqu’il s’agit de capturer une émotion ou une sensation de mouvement », explique-t-il.

Samuel Ross peint dans son atelier situé dans la campagne de Northampton, appréciée pour « son réconfort et sa tranquillité », tandis que c’est à Londres qu’il se rend pour s’imprégner de l’énergie « cinétique réactive » de la ville et « s’entourer de la population dynamique, avec ses fournisseurs et ses fabricants ».

Il se tourne souvent vers l’acier (preuve en est avec son siège sculptural en édition limitée « Amnesia or Platelet Apparition? » créé en 2021 ou ses bancs pour le Design Miami/ dévoilé en 2023. Malgré sa quête de nouveauté, il ne semble pas avoir perdu son style distinctif: utilitaire, mais non moins visionnaire ; urbain mais toujours plus luxueux.

Autrice: Alice Finney
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elledecoration.co.uk. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : Design · Luxe · new york · Art