La vie « zéro déchets » est-elle réellement possible?

14 février 2024 · ELLE Rédaction

La réponse est oui. Et voici comment.

La population suisse produit chaque année environ 700 kilos de déchets par habitant, constatait en novembre 2022 l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Lequel ajoutait qu’il s’agissait alors d’une des quantités les plus élevées en Europe, rapporte la RTS.

La nécessité de changer nos habitudes quotidienne n’a donc jamais été aussi importante. Cela en adoptant un mode de vie toujours plus durable qui vise à réduire la production de déchets, non seulement plastiques, mais plus généralement domestiques, alimentaires et technologiques.

A lire aussi: Vegan Mania: les plus grands chefs se mettent au vert

Mais une question se pose: est-il réellement possible de vivre sans produire de déchets? Difficile, mais pas impossible, comme le démontrent la spécialiste française du « zéro déchets » Bea Johnson, l’activiste écologique américaine Lauren Singer, la cheffe américaine Anne-Marie Bonneau et le chef britannique Douglas McMaster, tous deux spécialisés en cuisine durable .

À la maison

Certains diront que l’on enfonce des portes ouvertes. Reste que cette alternative est la plus efficace: la première grande règle pour réduire la production de déchets est tout simplement d’arrêter d’acheter. A bat les achats compulsifs, la énième boîte en plastique, ou encore la fast fashion. Place à l’occasion, au bouche à oreille, et à l’upcycling (la réutilisation créative d’objets et de meubles oubliés dans les coins les plus reculés de nos sous-sols). « Certains professionnels parmi les plus connus ne considèrent pas la pratique du recyclage comme une caractéristique de la vie zéro déchet, explique le journaliste Cade Drell dans Marie-claire, car on ne sait pas toujours où finissent les plastiques. »

Parmi ces professionnels, on trouve deux créatrices de contenu bien connues: Lauren Singer (@trashisfortossers sur Instagram) et Bea Johnson, auteure du livre Zero Waste Home (2013). Les deux influenceuses vertes cumulent des centaines de milliers de followers sur les médias sociaux, en proposant une esthétique épurée et un mode de vie respectueux de l’environnement.

Dans la cuisine

Anne-Marie Bonneau est un véritable gourou de la cuisine zéro déchet. Sur son blog, zerowastechef.com, elle délivre une série de conseils, de recettes et de défis pour aider les gens à vivre sans plastique et à réduire les déchets.

A lire aussi: Le mois « Veganuary »

Parmi les plus intéressants, citons « Comment réduire ses déchets en 31 jours », « 30 jours d’action pour le climat » ou encore « Comment vivre sans plastique ». Sa newsletter sort tous les mois, et sa page instagram @zerowastechef regorge d’astuces à reproduire (bref, tout ça pour vous rappeler que vous n’avez aucune excuse pour ne pas aller la suivre). L’une de ses citations les plus célèbres est celle formulée par le journaliste Cade Drell:

Nous n’avons pas besoin d’une poignée de personnes incarnent parfaitement une vie zéro déchet. Nous avons besoin de millions de personnes qui tentent de le faire, même de manière imparfaite.

Cade Drell, journaliste (Marie-Claire)

Au restaurant

Il s’agit peut-être de l’un des concepts les plus originaux et les plus intéressants de ces derniers temps. Une expérience culinaire à ne pas manquer si vous passez par Londres. Le restaurant Silo a été le premier au monde à adopter une philosophie et des pratiques totalement exemptes de déchets. Comment devient-on un restaurant « zéro déchet »? demande le Guide Michelin. Pour l’être, un ce dernier doit s’assurer qu’au moins 90 % de ses déchets ne finissent à la poubelle: « Tout le reste, en théorie, serait naturel et donc compostable », explique Douglas McMaster, chef du Silo.

Dans le restaurant, environ 95 % des déchets sont éliminés par deux moyens: le menu et les matériaux. Les ingrédients sont achetés directement aux agriculteurs et producteurs locaux, tandis que le mobilier, la vaisselle et les ustensiles de cuisine sont tous recyclés. Il va sans dire que le plastique jetable et tout ce qui pourrait finir à la poubelle sont interdits.

Autrice: Agnese Giardini
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur 
elle.com/it. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : écologie · environnement

La réponse est oui. Et voici comment.

La population suisse produit chaque année environ 700 kilos de déchets par habitant, constatait en novembre 2022 l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Lequel ajoutait qu’il s’agissait alors d’une des quantités les plus élevées en Europe, rapporte la RTS.

La nécessité de changer nos habitudes quotidienne n’a donc jamais été aussi importante. Cela en adoptant un mode de vie toujours plus durable qui vise à réduire la production de déchets, non seulement plastiques, mais plus généralement domestiques, alimentaires et technologiques.

A lire aussi: Vegan Mania: les plus grands chefs se mettent au vert

Mais une question se pose: est-il réellement possible de vivre sans produire de déchets? Difficile, mais pas impossible, comme le démontrent la spécialiste française du « zéro déchets » Bea Johnson, l’activiste écologique américaine Lauren Singer, la cheffe américaine Anne-Marie Bonneau et le chef britannique Douglas McMaster, tous deux spécialisés en cuisine durable .

À la maison

Certains diront que l’on enfonce des portes ouvertes. Reste que cette alternative est la plus efficace: la première grande règle pour réduire la production de déchets est tout simplement d’arrêter d’acheter. A bat les achats compulsifs, la énième boîte en plastique, ou encore la fast fashion. Place à l’occasion, au bouche à oreille, et à l’upcycling (la réutilisation créative d’objets et de meubles oubliés dans les coins les plus reculés de nos sous-sols). « Certains professionnels parmi les plus connus ne considèrent pas la pratique du recyclage comme une caractéristique de la vie zéro déchet, explique le journaliste Cade Drell dans Marie-claire, car on ne sait pas toujours où finissent les plastiques. »

Parmi ces professionnels, on trouve deux créatrices de contenu bien connues: Lauren Singer (@trashisfortossers sur Instagram) et Bea Johnson, auteure du livre Zero Waste Home (2013). Les deux influenceuses vertes cumulent des centaines de milliers de followers sur les médias sociaux, en proposant une esthétique épurée et un mode de vie respectueux de l’environnement.

Dans la cuisine

Anne-Marie Bonneau est un véritable gourou de la cuisine zéro déchet. Sur son blog, zerowastechef.com, elle délivre une série de conseils, de recettes et de défis pour aider les gens à vivre sans plastique et à réduire les déchets.

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Parmi les plus intéressants, citons « Comment réduire ses déchets en 31 jours », « 30 jours d’action pour le climat » ou encore « Comment vivre sans plastique ». Sa newsletter sort tous les mois, et sa page instagram @zerowastechef regorge d’astuces à reproduire (bref, tout ça pour vous rappeler que vous n’avez aucune excuse pour ne pas aller la suivre). L’une de ses citations les plus célèbres est celle formulée par le journaliste Cade Drell:

Nous n’avons pas besoin d’une poignée de personnes incarnent parfaitement une vie zéro déchet. Nous avons besoin de millions de personnes qui tentent de le faire, même de manière imparfaite.

Cade Drell, journaliste (Marie-Claire)

Au restaurant

Il s’agit peut-être de l’un des concepts les plus originaux et les plus intéressants de ces derniers temps. Une expérience culinaire à ne pas manquer si vous passez par Londres. Le restaurant Silo a été le premier au monde à adopter une philosophie et des pratiques totalement exemptes de déchets. Comment devient-on un restaurant « zéro déchet »? demande le Guide Michelin. Pour l’être, un ce dernier doit s’assurer qu’au moins 90 % de ses déchets ne finissent à la poubelle: « Tout le reste, en théorie, serait naturel et donc compostable », explique Douglas McMaster, chef du Silo.

Dans le restaurant, environ 95 % des déchets sont éliminés par deux moyens: le menu et les matériaux. Les ingrédients sont achetés directement aux agriculteurs et producteurs locaux, tandis que le mobilier, la vaisselle et les ustensiles de cuisine sont tous recyclés. Il va sans dire que le plastique jetable et tout ce qui pourrait finir à la poubelle sont interdits.

Autrice: Agnese Giardini
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur 
elle.com/it. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : écologie · environnement