LIESBETH AELBRECHT

13 novembre 2020 · Modifié · Anna de Angelis

De la Bosnie au Kenya, en passant par la Somalie, le Soudan, la Birmanie et bien d’autres pays, elle a multiplié les missions sur le terrain pour MSF avant de poser ses valises à Genève.

On ne présente plus Médecins sans frontières, cette organisation qui œuvre dans le monde entier pour apporter une aide d’urgence aux populations touchées par les conflits, les épidémies ou encore les catastrophes naturelles. Une grosse machine désormais composée de médecins, d’infirmiers qui sont en première ligne mais aussi de logisticiens qui mettent en place les stratégies opérationnelles. Période spéciale oblige, MSF a lancé des opérations dans différents pays européens et met son expérience de la gestion des crises à disposition des autorités sanitaires nationales.

ELLE SUISSE. Parlez-nous de votre parcours.

LIESBETH AELBRECHT. Après des études en sciences économiques, et un poste dans une société de réassurances à Bruxelles, je suis partie pour un an au Honduras en tant que bénévole au sein d’une ONG locale de droits des femmes. Une véritable révélation. À mon retour, j’ai proposé mes compétences en finances à MSF et l’aventure a commencé ainsi. J’ai une profonde admiration pour cette organisation et sa faculté à s’adapter aux situations les plus délicates.

ELLE SUISSE. Quelles sont les qualités dont vous pouvez vous féliciter?

L.A. Difficile de parler de ses qualités. Mon grand bonheur est avant tout d’être présente pour les autres. Sur le plan professionnel, le fait de devoir gérer des crises au quotidien m’a également appris à garder mon calme et à faire preuve de résilience.

ELLE SUISSE. Et vos défauts, ceux qui vous dérangent?

L.A.  Je peux être susceptible mais j’essaie autant que possible de ne pas le montrer. Je pense que cela vient probablement d’un manque de confiance en moi.

ELLE Suisse. Qu’est-ce qui vous révolte au quotidien?

L.A. La déshumanisation, le manque d’empathie me rendent très triste. Nous vivons une époque où chacun se permet de juger l’autre sans se mettre à sa place. Je suis révoltée de constater par exemple qu’il est politiquement correct de considérer les populations qui vivent dans des zones occupées par des groupes armés comme des terroristes. Ces amalgames et ces discriminations m’affectent.

ELLE SUISSE. Qu’est-ce que vous aimeriez changer dans votre vie?

L.A.  J’aimerais trouver un équilibre entre ma famille et l’humanitaire, ma grande passion. Je souhaite à nouveau être sur le terrain et me rapprocher ainsi des communautés comme j’ai pu le faire souvent par le passé.

ELLE SUISSE. Quelle est votre plus grande satisfaction aujourd’hui?

L.A.  Avoir un métier qui me procure beaucoup de bonheur malgré les responsabilités et les difficultés. Comme beaucoup de femmes, sans ma famille à mes côtés, je ne pourrais pas m’épanouir dans mon travail. Je pense notamment à ma sœur, mon héros. Elle mène de front son métier de juge (en Belgique) et sa vie de maman de trois enfants tout en étant famille d’accueil pour deux autres enfants! Et ma maman qui est la plus grande humanitaire que je connaisse. Elle était institutrice de maternelle dans la banlieue de Bruxelles et a toujours aidé les familles en toute discrétion.

ELLE SUISSE. Une rencontre qui a influencé votre vie?

L.A. Indira Murillo que j’ai connue lors de ma première mission au Honduras. Une femme magnifique, une journaliste très impliquée en faveur des droits humains. Elle est malheureusement décédée aujourd’hui mais elle ne cesse de m’inspirer.

ELLE SUISSE. En amour êtes-vous d’un tempérament jaloux ou totalement confiant?

L.A. Dans les relations en général, j’ai tendance à accorder ma confiance. Sur le plan amoureux, je peux me montrer jalouse même si je n’aime pas du tout ce trait de caractère.

ELLE SUISSE. Qu’aimez-vous faire en dehors de votre travail?

L.A.  Dès que je peux, je retrouve ma fille qui vit actuellement en Belgique chez ma famille. Passer du temps avec elle me permet de remettre les choses en perspective. J’ai toujours essayé de faire en sorte que nous passions des moments joyeux en planifiant chaque sortie comme une aventure.

Une citation que vous feriez vôtre 

Je suis «Madame Citation»! Ma préférée est celle de James Orbinski, prononcée en 1999 lors de la remise du Prix Nobel de la paix à Médecins sans frontières. «Si nous ne sommes pas sûrs que la parole peut sauver, nous savons que le silence tue». Ces mots m’émeuvent chaque fois que je les lis ou que je les prononce.

De la Bosnie au Kenya, en passant par la Somalie, le Soudan, la Birmanie et bien d’autres pays, elle a multiplié les missions sur le terrain pour MSF avant de poser ses valises à Genève.

On ne présente plus Médecins sans frontières, cette organisation qui œuvre dans le monde entier pour apporter une aide d’urgence aux populations touchées par les conflits, les épidémies ou encore les catastrophes naturelles. Une grosse machine désormais composée de médecins, d’infirmiers qui sont en première ligne mais aussi de logisticiens qui mettent en place les stratégies opérationnelles. Période spéciale oblige, MSF a lancé des opérations dans différents pays européens et met son expérience de la gestion des crises à disposition des autorités sanitaires nationales.

ELLE SUISSE. Parlez-nous de votre parcours.

LIESBETH AELBRECHT. Après des études en sciences économiques, et un poste dans une société de réassurances à Bruxelles, je suis partie pour un an au Honduras en tant que bénévole au sein d’une ONG locale de droits des femmes. Une véritable révélation. À mon retour, j’ai proposé mes compétences en finances à MSF et l’aventure a commencé ainsi. J’ai une profonde admiration pour cette organisation et sa faculté à s’adapter aux situations les plus délicates.

ELLE SUISSE. Quelles sont les qualités dont vous pouvez vous féliciter?

L.A. Difficile de parler de ses qualités. Mon grand bonheur est avant tout d’être présente pour les autres. Sur le plan professionnel, le fait de devoir gérer des crises au quotidien m’a également appris à garder mon calme et à faire preuve de résilience.

ELLE SUISSE. Et vos défauts, ceux qui vous dérangent?

L.A.  Je peux être susceptible mais j’essaie autant que possible de ne pas le montrer. Je pense que cela vient probablement d’un manque de confiance en moi.

ELLE Suisse. Qu’est-ce qui vous révolte au quotidien?

L.A. La déshumanisation, le manque d’empathie me rendent très triste. Nous vivons une époque où chacun se permet de juger l’autre sans se mettre à sa place. Je suis révoltée de constater par exemple qu’il est politiquement correct de considérer les populations qui vivent dans des zones occupées par des groupes armés comme des terroristes. Ces amalgames et ces discriminations m’affectent.

ELLE SUISSE. Qu’est-ce que vous aimeriez changer dans votre vie?

L.A.  J’aimerais trouver un équilibre entre ma famille et l’humanitaire, ma grande passion. Je souhaite à nouveau être sur le terrain et me rapprocher ainsi des communautés comme j’ai pu le faire souvent par le passé.

ELLE SUISSE. Quelle est votre plus grande satisfaction aujourd’hui?

L.A.  Avoir un métier qui me procure beaucoup de bonheur malgré les responsabilités et les difficultés. Comme beaucoup de femmes, sans ma famille à mes côtés, je ne pourrais pas m’épanouir dans mon travail. Je pense notamment à ma sœur, mon héros. Elle mène de front son métier de juge (en Belgique) et sa vie de maman de trois enfants tout en étant famille d’accueil pour deux autres enfants! Et ma maman qui est la plus grande humanitaire que je connaisse. Elle était institutrice de maternelle dans la banlieue de Bruxelles et a toujours aidé les familles en toute discrétion.

ELLE SUISSE. Une rencontre qui a influencé votre vie?

L.A. Indira Murillo que j’ai connue lors de ma première mission au Honduras. Une femme magnifique, une journaliste très impliquée en faveur des droits humains. Elle est malheureusement décédée aujourd’hui mais elle ne cesse de m’inspirer.

ELLE SUISSE. En amour êtes-vous d’un tempérament jaloux ou totalement confiant?

L.A. Dans les relations en général, j’ai tendance à accorder ma confiance. Sur le plan amoureux, je peux me montrer jalouse même si je n’aime pas du tout ce trait de caractère.

ELLE SUISSE. Qu’aimez-vous faire en dehors de votre travail?

L.A.  Dès que je peux, je retrouve ma fille qui vit actuellement en Belgique chez ma famille. Passer du temps avec elle me permet de remettre les choses en perspective. J’ai toujours essayé de faire en sorte que nous passions des moments joyeux en planifiant chaque sortie comme une aventure.

Une citation que vous feriez vôtre 

Je suis «Madame Citation»! Ma préférée est celle de James Orbinski, prononcée en 1999 lors de la remise du Prix Nobel de la paix à Médecins sans frontières. «Si nous ne sommes pas sûrs que la parole peut sauver, nous savons que le silence tue». Ces mots m’émeuvent chaque fois que je les lis ou que je les prononce.