Tudor en série à l’opéra

11 novembre 2021 · Modifié · Julie Vasa

Pouvoir, séduction, intrigues: direction le Grand Théâtre de Genève pour un opéra prometteur signé Mariame Clément, «Anna Bolena»!

Il émane d’elle une fraicheur revigorante! Emerveillée et émue, l’œil pétillant, le sourire franc et communicatif… ainsi apparaît Mariame Clément le jour de la première répétition en plateau de l’opéra qu’elle met en scène au Grand Théâtre de Genève, «Anna Bolena». Embrassant cette carrière, après avoir suivi des études de lettres et d’histoire de l’art et assisté plusieurs metteurs en scène en Europe, c’est à l’Opéra de Lausanne qu’elle se lance en solo pour la première fois en 2004 avec «Il Signor Bruschino» de Rossini et «Gianni Schicchi» de Puccini. Depuis, elle a quasiment sans relâche enchaîné les productions et arrive pour la première fois à Genève avec un nouveau spectacle, sorte de retour aux sources extrêmement émouvant où elle retrouve plusieurs personnes qui étaient présentes à ses débuts en Suisse, aux côtés de sa décoratrice et costumière de toujours, Julia Hansen. Sensible aux commandes qui lui sont faites, Mariame Clément reconnait avoir été d’emblée séduite par la proposition d’Aviel Cahn, directeur de l’établissement genevois, consistant non pas à mettre en scène un seul et unique spectacle mais trois sur plusieurs saisons successives! Si les opéras de Gaetano Donizetti ont bien été conçus indépendamment, ils peuvent en effet sans difficulté former une trilogie: présent dans les deuxième et troisième volets, le personnage d’Élisabeth d’Angleterre est là aussi en filigrane dans le premier, étant la fille d’Anna Bolena. Femme d’Henri VIII – Henri Tudor à l’origine du schisme des églises anglicane et catholique – Anne Boleyn fut accusée par son mari d’adultère et de haute trahison, et décapitée en 1536. Si la dynastie des Tudor et la monarchie anglaise ont déjà largement inspiré nombre de séries, spectacles et biopics en tous genres, la proposition de Mariame Clément se distingue nettement. Ayant à cœur de conserver une ligne narrative jusqu’au troisième volet, elle a conçu avec sa scénographe les trois productions ensemble, le cast demeurant le même. Créer une saga et tout un univers finalement qui pourra être suivi saison après saison représente à ses yeux un challenge merveilleux et tout à fait stimulant, accessible y compris à un public non initié, aspect fondamental du projet pour elle.

Anna Bolena, tragédie lyrique de Gaetano Donizetti ; direction musicale : Stefano Montanari ; Mise en scène : Mariame Clément ; Grand Théâtre de Genève, Place de Neuve 5, 1204 Genève, 22 octobre au 11 novembre 2021 ; Informations et billetterie : billetterie@gtg.ch

Pouvoir, séduction, intrigues: direction le Grand Théâtre de Genève pour un opéra prometteur signé Mariame Clément, «Anna Bolena»!

Il émane d’elle une fraicheur revigorante! Emerveillée et émue, l’œil pétillant, le sourire franc et communicatif… ainsi apparaît Mariame Clément le jour de la première répétition en plateau de l’opéra qu’elle met en scène au Grand Théâtre de Genève, «Anna Bolena». Embrassant cette carrière, après avoir suivi des études de lettres et d’histoire de l’art et assisté plusieurs metteurs en scène en Europe, c’est à l’Opéra de Lausanne qu’elle se lance en solo pour la première fois en 2004 avec «Il Signor Bruschino» de Rossini et «Gianni Schicchi» de Puccini. Depuis, elle a quasiment sans relâche enchaîné les productions et arrive pour la première fois à Genève avec un nouveau spectacle, sorte de retour aux sources extrêmement émouvant où elle retrouve plusieurs personnes qui étaient présentes à ses débuts en Suisse, aux côtés de sa décoratrice et costumière de toujours, Julia Hansen. Sensible aux commandes qui lui sont faites, Mariame Clément reconnait avoir été d’emblée séduite par la proposition d’Aviel Cahn, directeur de l’établissement genevois, consistant non pas à mettre en scène un seul et unique spectacle mais trois sur plusieurs saisons successives! Si les opéras de Gaetano Donizetti ont bien été conçus indépendamment, ils peuvent en effet sans difficulté former une trilogie: présent dans les deuxième et troisième volets, le personnage d’Élisabeth d’Angleterre est là aussi en filigrane dans le premier, étant la fille d’Anna Bolena. Femme d’Henri VIII – Henri Tudor à l’origine du schisme des églises anglicane et catholique – Anne Boleyn fut accusée par son mari d’adultère et de haute trahison, et décapitée en 1536. Si la dynastie des Tudor et la monarchie anglaise ont déjà largement inspiré nombre de séries, spectacles et biopics en tous genres, la proposition de Mariame Clément se distingue nettement. Ayant à cœur de conserver une ligne narrative jusqu’au troisième volet, elle a conçu avec sa scénographe les trois productions ensemble, le cast demeurant le même. Créer une saga et tout un univers finalement qui pourra être suivi saison après saison représente à ses yeux un challenge merveilleux et tout à fait stimulant, accessible y compris à un public non initié, aspect fondamental du projet pour elle.

Anna Bolena, tragédie lyrique de Gaetano Donizetti ; direction musicale : Stefano Montanari ; Mise en scène : Mariame Clément ; Grand Théâtre de Genève, Place de Neuve 5, 1204 Genève, 22 octobre au 11 novembre 2021 ; Informations et billetterie : billetterie@gtg.ch