Pièce ancienne dans un décor design

7 avril 2022 · Modifié · Anne-Marie Philippe

Comment intégrer un objet ou un meuble d’époque dans un espace qui ne lui correspond pas. Et si l’histoire et le contemporain étaient faits pour s’entendre.

Tante Odette a eu la «bonne idée» de nous léguer, après son envolée dans les étoiles, un immense miroir ancien du début du XXesiècle dont on ne sait pas que faire. Nous sommes résolus contemporains et notre décoration est épurée, sobre et élégante. Mais nous n’avons pas le cœur à refiler cette pièce encombrante au brocanteur du bas de la rue. Ce cadeau que l’on croit empoisonné nous perturbe jusqu’au jour où nos souvenirs émus et notre immense affection pour tante Odette remontent à la surface. On va l’intégrer coûte que coûte dans notre intérieur! Il sera le reflet de ce lien de famille qui nous renverra tous les jours notre image. Et bien nous en a pris! Un dimanche de février où le ciel bas et triste n’incitait pas à la balade, nous nous sommes mis aux pinceaux et repeint l’un des murs de notre salon en bleu lavande. Le samedi suivant, munis d’un mètre, nous avons posé avec la minutie d’un orfèvre, le fameux miroir. Et en nous reculant pour vérifier notre travail, une émotion nous a étreints. Non seulement, l’ensemble était magnifique mais cette pièce ancienne donnait de l’intensité à notre décoration, une originalité et un chic auxquels nous ne nous attendions pas. Tante Odette devait sourire aux anges de là-haut en découvrant notre étonnement.

Mais les petites histoires d’intégration ne s’arrêtent pas là. Un de nos amis, Léopold, est amoureux de Street Art et son appartement loft ressemble à une galerie encombrée. Lorsque sa grand-mère Emma intègre la maison de retraite, elle lui offre une commode Louis XVI qu’elle avait reçue de ses parents à son mariage. Quel drôle de cadeau pour le jeune homme! L’espace de vie de Léopold, outre sa passion pour les peintures, se résume à un immense canapé blanc, une table basse en verre et quelques poufs de couleur. Comment intégrer cette commode d’un autre temps qui n’inspire en rien le jeune homme? Léopold était prêt à vendre ce meuble d’époque sur Ricardo quand une idée lumineuse lui traverse son esprit! Il dispose d’un petit coin alcôve dans son salon où il entasse en vrac les journaux et les magazines. Les murs sont blancs. Un jour de bonne humeur, il prend son courage à deux mains, débarrasse cette paperasse entassée depuis des années et fait place neuve dans ce petit recoin. Il y place, aidé d’un copain, la commode «mal-aimée». Incroyable, elle remplit l’espace fièrement, comme si elle avait été imaginée, il y a des siècles, pour lui! Léopold accroche au-dessus de la commode un tableau de Street Art en noir et blanc qui s’est, en un clin d’œil, accordé à merveille avec elle! Notre ami s’est promis d’aller chercher sa grand-mère dans sa maison de retraite et l’inviter chez lui, pour lui faire admirer l’effet. Quel joli pont et symbole entre les générations.

Comment intégrer un objet ou un meuble d’époque dans un espace qui ne lui correspond pas. Et si l’histoire et le contemporain étaient faits pour s’entendre.

Tante Odette a eu la «bonne idée» de nous léguer, après son envolée dans les étoiles, un immense miroir ancien du début du XXesiècle dont on ne sait pas que faire. Nous sommes résolus contemporains et notre décoration est épurée, sobre et élégante. Mais nous n’avons pas le cœur à refiler cette pièce encombrante au brocanteur du bas de la rue. Ce cadeau que l’on croit empoisonné nous perturbe jusqu’au jour où nos souvenirs émus et notre immense affection pour tante Odette remontent à la surface. On va l’intégrer coûte que coûte dans notre intérieur! Il sera le reflet de ce lien de famille qui nous renverra tous les jours notre image. Et bien nous en a pris! Un dimanche de février où le ciel bas et triste n’incitait pas à la balade, nous nous sommes mis aux pinceaux et repeint l’un des murs de notre salon en bleu lavande. Le samedi suivant, munis d’un mètre, nous avons posé avec la minutie d’un orfèvre, le fameux miroir. Et en nous reculant pour vérifier notre travail, une émotion nous a étreints. Non seulement, l’ensemble était magnifique mais cette pièce ancienne donnait de l’intensité à notre décoration, une originalité et un chic auxquels nous ne nous attendions pas. Tante Odette devait sourire aux anges de là-haut en découvrant notre étonnement.

Mais les petites histoires d’intégration ne s’arrêtent pas là. Un de nos amis, Léopold, est amoureux de Street Art et son appartement loft ressemble à une galerie encombrée. Lorsque sa grand-mère Emma intègre la maison de retraite, elle lui offre une commode Louis XVI qu’elle avait reçue de ses parents à son mariage. Quel drôle de cadeau pour le jeune homme! L’espace de vie de Léopold, outre sa passion pour les peintures, se résume à un immense canapé blanc, une table basse en verre et quelques poufs de couleur. Comment intégrer cette commode d’un autre temps qui n’inspire en rien le jeune homme? Léopold était prêt à vendre ce meuble d’époque sur Ricardo quand une idée lumineuse lui traverse son esprit! Il dispose d’un petit coin alcôve dans son salon où il entasse en vrac les journaux et les magazines. Les murs sont blancs. Un jour de bonne humeur, il prend son courage à deux mains, débarrasse cette paperasse entassée depuis des années et fait place neuve dans ce petit recoin. Il y place, aidé d’un copain, la commode «mal-aimée». Incroyable, elle remplit l’espace fièrement, comme si elle avait été imaginée, il y a des siècles, pour lui! Léopold accroche au-dessus de la commode un tableau de Street Art en noir et blanc qui s’est, en un clin d’œil, accordé à merveille avec elle! Notre ami s’est promis d’aller chercher sa grand-mère dans sa maison de retraite et l’inviter chez lui, pour lui faire admirer l’effet. Quel joli pont et symbole entre les générations.