Passionnée par l’art, inspirée, la genevoise Arlène Bonnant s’est lancée depuis 10 ans dans la création de bijoux et continue de développer des collections fascinantes qui parlent à notre âme. Rencontre.
Généreuse et pétillante, Arlène Bonnant nous accueille chez elle, au cœur de la Vieille -Ville de Genève. Elle bouge tout le temps, on sent qu’elle a besoin d’espace. Grande voyageuse, curieuse, tout en elle respire la vie et la création, ludique et mystique. Elle continue de développer « Chakras », sa première collection. Actuellement, elle imagine des bijoux doubles, des lunes qui se transforment en soleils, et des sphères miraculeuses et allégoriques dans lesquelles se nichent des parures diverses.
Ses bijoux sont à son image, métaphysiques, un brin mystérieux. Pas étonnant, pour une femme qui a eu sa première émotion artistique à 10 ans, devant la Vénus de Botticelli.
ELLE. Arlène Bonnant, créatrice de bijoux, quelle femme êtes-vous ?
J’ai créé ma propre société, Caspita, en 2010, avec le désir d’explorer la haute joaillerie. Je m’intéressais depuis longtemps à l’art en général, photographie, sculpture etc. C’est la Renaissance qui m’a inspirée d’abord, plus tard, vers 18 ans, j’ai étudié l’art contemporain, qui demande une initiation plus poussée, et je me suis intéressée au 20e siècle. Ensuite, j’ai eu envie de créer, et je me suis tournée vers les bijoux, un peu par hasard…Mon idée de départ était de montrer ce qui est invisible, la symbolique, l’énergie des pierres.Ce sont des amis qui m’ont poussée et qui ont joué un rôle déclencheur.
Quelle rencontre a changé votre trajectoire?
Philippe Cramer, designer de meubles suisse, a cru en moi, nous avons en commun un sens particulier de l’invention par les mots et une grande proximité. Marion Lambert, collectionneuse d’art visionnaire et très exigeante, m’a également encouragée. Sa confiance et son regard m’ont donné le déclic pour me lancer. Et un sentiment de légitimité nécessaire à tout créateur.
Quel est votre style ?
Je privilégie l’originalité, les créations. A tous mes anniversaires, je porte la même robe rouge, celle arborée le jour de mes 30 ans.
Où vous habillez-vous ?
J’aime les créations de la styliste Fanny Poletti, mais aussi la boutique Sab’s, à Genève, et les enseignes Bonpoint et Tricosa, notamment pour les enfants.
Parlez-nous de vos qualités premières…
Je pense avoir de la bienveillance, je suis curieuse, toujours ouverte au monde. D’où mon goût pour les voyages, car j’ai besoin de m’imprégner le plus possible de l’environnement qui m’entoure.
Et vos défauts?
Je suis très impatiente et je n’aime pas les conformismes quand ils sont trop dogmatiques.
» Je passe un temps fou dans les églises et les musées. »
Arlène Bonnant
Quelles sont vos valeurs de vie et que représente le luxe pour vous ?
J’aime le jeu, au sens des écrivains et des créateurs surréalistes, et la surprise; ma quête est de transformer la vie, d’y apporter de la joie et de la lumière. Le luxe, pour moi, c’est la liberté, l’espace et…l’eau chaude! Je suis sensible à l’émotion et la vibration que suscitent la forme et la couleur du bijou. J’allais dire « le son », et l’aspect rituel. C’est pour moi plus un talisman qu’un ornement. J’attache également une grande importance à la notion de transmission.
A quel type de femme s’adressent vos créations?
J’espère à toutes les femmes ! J’ai une aspiration certaine vers la grandeur et l’universalité. Je m’adresse à l’essence des femmes.
En dehors de votre passion, qu’aimez-vous?
Découvrir le monde, être surprise, et je passe un temps fou dans les églises, les cathédrales et les musées. Je m’intéresse également à l’éducation et au développement de l’enfant. A part cela, j’adore les massages ayurvédiques!
Une bonne adresse beauté ?
Le cabinet de Monique Jost, dans le quartier de Rive, à Genève. Elle fait des miracles en soins de peau, médecine chinoise, et reiki. Sinon, j’adore le salon de coiffure de Didier Damian, une vraie perle de dévouement et un vrai artiste !
Quelques adresses pour un dîner en amoureux?
Je conseillerais plutôt les salons et les chambres des grands hôtels suisses et genevois. Pour la cuisine italienne, le restaurant Roberto à Genève, lié à mes habitudes familiales, reste une très bonne adresse.
Quelques adresses pour un dîner en amoureux ?
Je conseillerais plutôt les salons et les chambres des grands hôtels suisses et genevois. Sinon,j ’apprécie beaucoup l’Auberge de Vandoeuvres, qui reste une très bonne adresse.
Quelle place prend la nourriture dans votre vie ?
J’adore cuisiner et suis très amatrice de cuisine mexicaine et japonaise. J’apprécie beaucoup la générosité, l’abondance et le raffinement culinaire.
Pouvez-vous nous citer une femme que vous admirez?
Alexandra David-Néel, exploratrice, écrivaine et anarchiste.