Rencontre avec Juliette Armanet

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

Paléo Festival cet été, Thônex live le 18 octobre, Juliette Armanet enflamme la scène suisse avec «Brûler le feu», son nouvel album.

En seulement deux albums écoulés à des centaines de milliers d’exemplaires, Juliette Armanet s’est imposée comme l’une des artistes incontournables de la scène musicale francophone. Dans la droite ligne de Véronique Sanson ou encore Alain Souchon, l’auteure-compositrice-interprète cultive résolument un style à part, mêlant habilement chansons à texte et disco, ballades et titres pop. C’est sur scène qu’elle se révèle totalement, généreuse, pailletée et magnétique, avec un public sous le charme.

ELLE SUISSE. Comment appréhendez-vous les scènes de festivals par rapport à d’autres plus intimistes?

Juliette Armanet. Le public, partagé avec d’autres artistes, doit être conquis. Jouer en salle est très différent. Et tant mieux, cela ouvre des perspectives. Ce sont de grandes vagues d’émotion très puissantes. La musique ouvre les yeux, le corps, le cœur… J’apprends beaucoup en jouant dans les festivals.Nous enchaînons davantage les titres afin que les concerts soient plus fluides, plus rythmés, tout en conservant évidemment de la nuance. C’est important de ne pas renoncer aussi aux ballades un peu plus tendres, de garder de la subtilité.

ELLE SUISSE. Vous revenez en Suisse le 18 octobre à Thônex, après Lausanne et Nyon ces derniers mois. Le début d’une belle histoire?

J.A. C’est toujours un plaisir de venir jouer ici. J’ai adoré Montreux, le Paléo, les Docks… L’histoire se construit petit à petit avec la Suisse.

ELLE SUISSE. Comment vivez-vous votre succès?

J.A. J’essaie de ne pas me poser trop de questions. J’ai l’impression de chercher à perfectionner chaque jour ma musique avec les musiciens qui m’accompagnent. Nous ne sommes pas là pour juste appuyer sur play et faire comme dans l’album. Ce qui compte est d’être toujours créative, me mettre en danger.

ELLE SUISSE. Vous donnez le sentiment d’être particulièrement sereine et joyeuse. Est-ce dû au fait de souvent chanter l’amour?

J.A. Je suis plutôt torturée. Mais sur scène, je suis très heureuse, c’est vrai. C’est mon endroit, celui pour lequel je me bats. Je fais des disques pour la scène, même si c’est parfois un peu sacrificiel. La scène est l’endroit où je me sens vraiment épanouie.

ELLE SUISSE. Est-ce difficile d’être une jeune maman artiste?

J.A. Ce qui est compliqué à vivre, c’est le fait que ce soit deux identités assez différentes. J’essaie de tout faire pour mêler ma vie de famille et ma vie d’artiste, même si j’aime beaucoup l’idée d’avoir un territoire de liberté absolue qui ne soit rien qu’à moi. Je dois jongler avec tout cela, ne pas vivre dans la culpabilité, transmettre le goût de la musique à mon enfant… J’ignore si c’est plus difficile pour un homme que pour une femme. J’imagine quand même que c’est un peu plus dur pour nous, mais je ne saurais pas très bien dire pourquoi.

ELLE SUISSE. Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus aujourd’hui?

J.A. Ils sont nombreux. Dans l’immédiat, je pense à Rosalia qui me bouleverse. Je la trouve incandescente, puissante, belle, grande musicienne, tellement sauvage et indomptable. Tellement unique! Elle mélange énormément de types de musiques, du flamenco, du reggae motown, du rap… Il y a quelque chose qui me parle beaucoup dans cette espèce de mélange des genres.

ELLE SUISSE. Que représente le disco pour vous?

J.A. Il était déjà très présent dès mon premier album. J’ai poursuivi mon sillon sur ce deuxième album même s’il est un peu plus à la mode aujourd’hui. Ce n’est pas si facile que ça de faire danser les gens!

Paléo Festival cet été, Thônex live le 18 octobre, Juliette Armanet enflamme la scène suisse avec «Brûler le feu», son nouvel album.

En seulement deux albums écoulés à des centaines de milliers d’exemplaires, Juliette Armanet s’est imposée comme l’une des artistes incontournables de la scène musicale francophone. Dans la droite ligne de Véronique Sanson ou encore Alain Souchon, l’auteure-compositrice-interprète cultive résolument un style à part, mêlant habilement chansons à texte et disco, ballades et titres pop. C’est sur scène qu’elle se révèle totalement, généreuse, pailletée et magnétique, avec un public sous le charme.

ELLE SUISSE. Comment appréhendez-vous les scènes de festivals par rapport à d’autres plus intimistes?

Juliette Armanet. Le public, partagé avec d’autres artistes, doit être conquis. Jouer en salle est très différent. Et tant mieux, cela ouvre des perspectives. Ce sont de grandes vagues d’émotion très puissantes. La musique ouvre les yeux, le corps, le cœur… J’apprends beaucoup en jouant dans les festivals.Nous enchaînons davantage les titres afin que les concerts soient plus fluides, plus rythmés, tout en conservant évidemment de la nuance. C’est important de ne pas renoncer aussi aux ballades un peu plus tendres, de garder de la subtilité.

ELLE SUISSE. Vous revenez en Suisse le 18 octobre à Thônex, après Lausanne et Nyon ces derniers mois. Le début d’une belle histoire?

J.A. C’est toujours un plaisir de venir jouer ici. J’ai adoré Montreux, le Paléo, les Docks… L’histoire se construit petit à petit avec la Suisse.

ELLE SUISSE. Comment vivez-vous votre succès?

J.A. J’essaie de ne pas me poser trop de questions. J’ai l’impression de chercher à perfectionner chaque jour ma musique avec les musiciens qui m’accompagnent. Nous ne sommes pas là pour juste appuyer sur play et faire comme dans l’album. Ce qui compte est d’être toujours créative, me mettre en danger.

ELLE SUISSE. Vous donnez le sentiment d’être particulièrement sereine et joyeuse. Est-ce dû au fait de souvent chanter l’amour?

J.A. Je suis plutôt torturée. Mais sur scène, je suis très heureuse, c’est vrai. C’est mon endroit, celui pour lequel je me bats. Je fais des disques pour la scène, même si c’est parfois un peu sacrificiel. La scène est l’endroit où je me sens vraiment épanouie.

ELLE SUISSE. Est-ce difficile d’être une jeune maman artiste?

J.A. Ce qui est compliqué à vivre, c’est le fait que ce soit deux identités assez différentes. J’essaie de tout faire pour mêler ma vie de famille et ma vie d’artiste, même si j’aime beaucoup l’idée d’avoir un territoire de liberté absolue qui ne soit rien qu’à moi. Je dois jongler avec tout cela, ne pas vivre dans la culpabilité, transmettre le goût de la musique à mon enfant… J’ignore si c’est plus difficile pour un homme que pour une femme. J’imagine quand même que c’est un peu plus dur pour nous, mais je ne saurais pas très bien dire pourquoi.

ELLE SUISSE. Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus aujourd’hui?

J.A. Ils sont nombreux. Dans l’immédiat, je pense à Rosalia qui me bouleverse. Je la trouve incandescente, puissante, belle, grande musicienne, tellement sauvage et indomptable. Tellement unique! Elle mélange énormément de types de musiques, du flamenco, du reggae motown, du rap… Il y a quelque chose qui me parle beaucoup dans cette espèce de mélange des genres.

ELLE SUISSE. Que représente le disco pour vous?

J.A. Il était déjà très présent dès mon premier album. J’ai poursuivi mon sillon sur ce deuxième album même s’il est un peu plus à la mode aujourd’hui. Ce n’est pas si facile que ça de faire danser les gens!