Rencontre avec Aloïse Sauvage

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

«Sauvage» c’est aussi le nom de son deuxième album qu’elle présentera aux Docks de Lausanne le 4 novembre 2022.

Artiste aux talents multiples, comédienne, auteure, compositrice, interprète… la tout juste trentenaire publie un nouvel opus très personnel. Militante, affirmée, Aloïse Sauvage impressionne par son dynamisme et sa puissance.

ELLE SUISSE. Le titre de votre album «Sauvage» s’est-il imposé facilement?

Aloïse Sauvage. Il faut du courage et de la poigne pour porter ce nom qui est le mien! Il est revenu en boomerang comme une évidence. C’est la première fois que je me sentais capable de le donner à un album et la sensation que ce serait aussi la dernière. Cet album est une nouvelle base à celle que je suis maintenant. Je n’aurais pas pu faire plus sincère et authentique. Sauvage dans le cœur, sauvage dans le corps!

ELLE SUISSE. Votre titre «Love» raconte l’histoire d’une rupture. Est-elle l’élément déclencheur de l’écriture de l’album?

A.S. Plutôt le premier titre que j’ai écrit, «M’envoler». L’industrie musicale est un drôle de système, très écrasant et oppressant. Lorsque l’on débarque et qu’on est une jeune femme pleine de naïveté et de confiance, on peut être amené à rencontrer pas mal de désillusions. J’en ai vécu quelques-unes, professionnelles et personnelles aussi. Cet album parle de renaissance.

ELLE SUISSE. Vous évoquez Soulages. Êtes-vous passée par une période noire?

A.S. Le fil conducteur de mon album est la renaissance, la métamorphose et, du coup, forcément le clair-obscur, un peu le passage de l’ombre à la lumière. À chaque fois, j’essaie tout de même de distiller de l’espoir, qu’il soit mélodique, rythmique ou dans le contenu.

ELLE SUISSE. Trouvez-vous difficile d’être une femme aujourd’hui?

A.S. Si la parole s’est libérée, si notre colère, aussi saine soit elle, est juste, on cherche tout de même encore à maintenir le volume de nos voix assez bas. Il ne me paraît pas très évident d’être une femme en 2022. Les discriminations sont toujours très visibles, très ancrées et continuent de faire leur chemin. Le patriarcat domine. Notre modèle social est vraiment sexiste.

ELLE SUISSE. Vous vous apprêtez à démarrer une tournée. Quels sont les aspects de la scène qui vous plaisent le plus?

A.S. La connexion presque mystique avec des gens qui se réunissent. Cela donne du sens à ce que l’on fait. J’ai l’impression d’être comme un vecteur d’émotions qui passe de mes chansons au public et, très égoïstement, cela m’aide à vivre, à me sentir à ma place. J’apporte des émotions aux gens qui apprivoisent mes chansons et les accompagne dans des moments de leur vie. J’ai joué à Genève il y a trois ans, à Estavayer-le-lac aussi. Je me réjouis de venir à Lausanne. Je trouve que le public suisse a une très bonne écoute, une belle réception.

ELLE SUISSE. Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus?

A.S. Billie Eilish certainement. Kanye West aussi, malgré sa folie. Et puis aussi bien sûr Diam’s. Côté livres, j’essaie en ce moment de m’instruire sur tout ce qui est féminisme et construction patriarcale. J’ai donc lu des ouvrages de Bell Hooks, vraiment superbes, que je conseille. Et puis Mona Chollet bien sûr. Je pense aussi au «Génie lesbien» d’Alice Coffin.

«Sauvage» c’est aussi le nom de son deuxième album qu’elle présentera aux Docks de Lausanne le 4 novembre 2022.

Artiste aux talents multiples, comédienne, auteure, compositrice, interprète… la tout juste trentenaire publie un nouvel opus très personnel. Militante, affirmée, Aloïse Sauvage impressionne par son dynamisme et sa puissance.

ELLE SUISSE. Le titre de votre album «Sauvage» s’est-il imposé facilement?

Aloïse Sauvage. Il faut du courage et de la poigne pour porter ce nom qui est le mien! Il est revenu en boomerang comme une évidence. C’est la première fois que je me sentais capable de le donner à un album et la sensation que ce serait aussi la dernière. Cet album est une nouvelle base à celle que je suis maintenant. Je n’aurais pas pu faire plus sincère et authentique. Sauvage dans le cœur, sauvage dans le corps!

ELLE SUISSE. Votre titre «Love» raconte l’histoire d’une rupture. Est-elle l’élément déclencheur de l’écriture de l’album?

A.S. Plutôt le premier titre que j’ai écrit, «M’envoler». L’industrie musicale est un drôle de système, très écrasant et oppressant. Lorsque l’on débarque et qu’on est une jeune femme pleine de naïveté et de confiance, on peut être amené à rencontrer pas mal de désillusions. J’en ai vécu quelques-unes, professionnelles et personnelles aussi. Cet album parle de renaissance.

ELLE SUISSE. Vous évoquez Soulages. Êtes-vous passée par une période noire?

A.S. Le fil conducteur de mon album est la renaissance, la métamorphose et, du coup, forcément le clair-obscur, un peu le passage de l’ombre à la lumière. À chaque fois, j’essaie tout de même de distiller de l’espoir, qu’il soit mélodique, rythmique ou dans le contenu.

ELLE SUISSE. Trouvez-vous difficile d’être une femme aujourd’hui?

A.S. Si la parole s’est libérée, si notre colère, aussi saine soit elle, est juste, on cherche tout de même encore à maintenir le volume de nos voix assez bas. Il ne me paraît pas très évident d’être une femme en 2022. Les discriminations sont toujours très visibles, très ancrées et continuent de faire leur chemin. Le patriarcat domine. Notre modèle social est vraiment sexiste.

ELLE SUISSE. Vous vous apprêtez à démarrer une tournée. Quels sont les aspects de la scène qui vous plaisent le plus?

A.S. La connexion presque mystique avec des gens qui se réunissent. Cela donne du sens à ce que l’on fait. J’ai l’impression d’être comme un vecteur d’émotions qui passe de mes chansons au public et, très égoïstement, cela m’aide à vivre, à me sentir à ma place. J’apporte des émotions aux gens qui apprivoisent mes chansons et les accompagne dans des moments de leur vie. J’ai joué à Genève il y a trois ans, à Estavayer-le-lac aussi. Je me réjouis de venir à Lausanne. Je trouve que le public suisse a une très bonne écoute, une belle réception.

ELLE SUISSE. Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus?

A.S. Billie Eilish certainement. Kanye West aussi, malgré sa folie. Et puis aussi bien sûr Diam’s. Côté livres, j’essaie en ce moment de m’instruire sur tout ce qui est féminisme et construction patriarcale. J’ai donc lu des ouvrages de Bell Hooks, vraiment superbes, que je conseille. Et puis Mona Chollet bien sûr. Je pense aussi au «Génie lesbien» d’Alice Coffin.