Rencontre avec Antoine de Caunes

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

Ni mémoires ni autobiographie, le livre «Perso» se révèle à l’image de son auteur: élégant, original, touchant!

De passage à Genève en octobre pour le Festival du LÀC – Livre à Collonge –, Antoine de Caunes est revenu sur quelques souvenirs réunis dans son livre «Perso» (éd. Sonatines, 2021). l’occasion de se remémorer d’excellents moments et d’entrer dans leurs coulisses où la Suisse tient une place à part.

Vous vous interrogez dans «Perso» sur l’héritage paternel et sur la manière de le transmettre à son tour. Y êtes-vous parvenu?

Oh, vaste question! Je pense qu’on n’y parvient jamais. Cela me semble être une question fondamentale, que je pose ici, mais à laquelle je ne réponds pas.

A-t-elle été l’élément déclencheur de ce livre?

Non, j’écris beaucoup, j’adore ça. Tout mon travail repose sur l’écriture depuis toujours, que ce soit pour la télévision, le cinéma, la radio, tout est toujours scripté. Et un jour, il m’est arrivé une aventure étrange: je me suis fait attaquer par des chiens en Grèce. J’ai pu, grâce à ma femme, leur échapper et ai eu envie de coucher cette histoire sur le papier. Elle en a entraîné une autre, et ainsi de suite… l’effet marabout, tout simplement.

Aurait-il été possible d’exercer une autre profession que le journalisme avec des parents qui évoluaient dans ce métier?

C’est toujours possible même si je crois beaucoup au déterminisme familial. Mon grand-père maternel était directeur de théâtre et chantait l’opérette, j’avais une mère comédienne, un père journaliste… C’était naturel de me retrouver dans cet univers. Mais au départ, je rêvais d’être photojournaliste, d’aller sur des zones un peu chaudes de conflits. Malheureusement, ma première expérience a été la dernière, car je me suis rendu compte que je n’étais absolument pas fait pour ça.

On découvre les liens privilégiés que vous entretenez avec la Suisse. Stephan Eicher pour commencer?

Notre rencontre remonte déjà à un certain temps… Je voulais consacrer un épisode de «Rapido» à Philippe Djian et lui ai proposé d’inviter un musicien. Il est venu à Biarritz où nous tournions, avec Stephan. Je ne le connaissais que par sa musique pour le suivre depuis de nombreuses années. En rentrant à Paris, on s’est rendu compte qu’il y avait eu un problème de caméra et qu’il fallait tout refaire! Depuis, ils sont devenus les Lennon-McCartney de Suisse!

Vous évoquez également une autre personne qui a vécu très longtemps en Suisse: Frédéric Dard. Quels liens entreteniez-vous?

Mon prénom est le mélange d’Antoine de Saint-Exupéry et de San Antonio. Il a été capital pour moi, m’a appris à lire et à rire en même temps. Et puis à prendre très au sérieux la littérature tout en la dynamitant. Je l’ai rencontré dans les années 80, à l’occasion d’une interview pour un journal qui s’appelait «Métal hurlant». Je suis littéralement tombé amoureux de lui. C’était un homme extraordinaire, dans tous les sens du terme, un type merveilleux de sensibilité, d’humour et de délicatesse.

Parmi tous les personnages que vous avez interprétés dans «Nulle part ailleurs», lequel vous a le plus marqué?

Mon petit préféré, c’est Didier! Toujours présent, dangereux et nerveux! Il ne supporte pas qu’on ne parle pas de Dick Rivers!

Ni mémoires ni autobiographie, le livre «Perso» se révèle à l’image de son auteur: élégant, original, touchant!

De passage à Genève en octobre pour le Festival du LÀC – Livre à Collonge –, Antoine de Caunes est revenu sur quelques souvenirs réunis dans son livre «Perso» (éd. Sonatines, 2021). l’occasion de se remémorer d’excellents moments et d’entrer dans leurs coulisses où la Suisse tient une place à part.

Vous vous interrogez dans «Perso» sur l’héritage paternel et sur la manière de le transmettre à son tour. Y êtes-vous parvenu?

Oh, vaste question! Je pense qu’on n’y parvient jamais. Cela me semble être une question fondamentale, que je pose ici, mais à laquelle je ne réponds pas.

A-t-elle été l’élément déclencheur de ce livre?

Non, j’écris beaucoup, j’adore ça. Tout mon travail repose sur l’écriture depuis toujours, que ce soit pour la télévision, le cinéma, la radio, tout est toujours scripté. Et un jour, il m’est arrivé une aventure étrange: je me suis fait attaquer par des chiens en Grèce. J’ai pu, grâce à ma femme, leur échapper et ai eu envie de coucher cette histoire sur le papier. Elle en a entraîné une autre, et ainsi de suite… l’effet marabout, tout simplement.

Aurait-il été possible d’exercer une autre profession que le journalisme avec des parents qui évoluaient dans ce métier?

C’est toujours possible même si je crois beaucoup au déterminisme familial. Mon grand-père maternel était directeur de théâtre et chantait l’opérette, j’avais une mère comédienne, un père journaliste… C’était naturel de me retrouver dans cet univers. Mais au départ, je rêvais d’être photojournaliste, d’aller sur des zones un peu chaudes de conflits. Malheureusement, ma première expérience a été la dernière, car je me suis rendu compte que je n’étais absolument pas fait pour ça.

On découvre les liens privilégiés que vous entretenez avec la Suisse. Stephan Eicher pour commencer?

Notre rencontre remonte déjà à un certain temps… Je voulais consacrer un épisode de «Rapido» à Philippe Djian et lui ai proposé d’inviter un musicien. Il est venu à Biarritz où nous tournions, avec Stephan. Je ne le connaissais que par sa musique pour le suivre depuis de nombreuses années. En rentrant à Paris, on s’est rendu compte qu’il y avait eu un problème de caméra et qu’il fallait tout refaire! Depuis, ils sont devenus les Lennon-McCartney de Suisse!

Vous évoquez également une autre personne qui a vécu très longtemps en Suisse: Frédéric Dard. Quels liens entreteniez-vous?

Mon prénom est le mélange d’Antoine de Saint-Exupéry et de San Antonio. Il a été capital pour moi, m’a appris à lire et à rire en même temps. Et puis à prendre très au sérieux la littérature tout en la dynamitant. Je l’ai rencontré dans les années 80, à l’occasion d’une interview pour un journal qui s’appelait «Métal hurlant». Je suis littéralement tombé amoureux de lui. C’était un homme extraordinaire, dans tous les sens du terme, un type merveilleux de sensibilité, d’humour et de délicatesse.

Parmi tous les personnages que vous avez interprétés dans «Nulle part ailleurs», lequel vous a le plus marqué?

Mon petit préféré, c’est Didier! Toujours présent, dangereux et nerveux! Il ne supporte pas qu’on ne parle pas de Dick Rivers!