Rencontre avec Thomas Dutronc

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

Jacques et Thomas Dutronc partagent la scène pour une tournée des Zénith et seront le 12 novembre à Genève.

Après s’être produits durant tout l’été dans les festivals, les Dutronc père et fils se réjouissent de reprendre ensemble la route avec, en poche, un nouvel album de reprises de quelques-uns de leurs titres. Un duo qui comble le fils visiblement très heureux de partager la scène avec ce monstre sacré de la chanson.

Vous vous produisez régulièrement en Suisse: quelles attaches y avez-vous?

L’ambiance y est zen: on ne perçoit aucune violence comme à Paris et, où qu’on joue, on est entouré de beauté, une qualité de vie surprenante. Nous y avons passé d’excellents moments, comme au mythique Festival de jazz de Montreux. Nous allions souvent au Lausanne Palace, car mon père était devenu ami avec Jean-Jacques Gauer qui s’en occupait, après y avoir séjourné pendant deux mois pour un film de Chabrol. Et puis c’est à Vevey que nous avons enregistré les voix de notre nouvel album, au Mirador, un hôtel magnifique où mon père pouvait fumer ses cigares sur les terrasses en admirant le Léman.

C’est la première fois que vous travaillez autant avec votre père. Que retirez-vous de cette expérience?

Mon père est incroyable: il chantait déjà superbement bien, mais c’est de mieux en mieux, comme s’il avait 20 ans de moins! L’équipe formée avec les musiciens est soudée: tout le monde s’entend et partage le sentiment de vivre quelque chose d’unique. Nous sommes très heureux d’être là, autour de mon père, de faire la fête avec lui. Il nous reste encore des tas d’aventures et nous avons hâte de les vivre. Passer ces moments-là ensemble est très précieux et privilégié.

Avez-vous découvert à cette occasion des aspects de sa personnalité que vous ne soupçonniez pas?

Pas vraiment. Je dirais davantage que cette tournée fait remonter des souvenirs d’enfance, des réminiscences, c’est parfois troublant.

Vous publiez un album de reprises. Comment l’idée de ce disque est-elle née et pourquoi pas un live?

Il y aura bien un live à la fin de la tournée. En attendant, pour l’accompagner, il y a ce disque suggéré par la maison de disques et qui présente l’avantage de contenir des chansons que nous n’interprétons pas sur scène. Inversement, tout ce que nous chantons pendant les concerts n’y figure pas comme, par exemple, «J’aime plus Paris», «Merde in France»… Les deux sont complémentaires. Et pour des titres présents sur les deux, certains arrangements sont parfois différents. Je les adore même si la magie de la guitare-voix est difficile à remplacer.

La sélection des titres composant l’album s’est-elle révélée délicate?

Nous avons fait un petit peu au feeling, ce n’était pas évident. Mais je suis content du résultat.

Que retenez-vous du premier confinement pendant lequel vous faisiez des live quotidiens?

Étonnamment, c’était vraiment génial! J’apprenais une nouvelle chanson tous les jours ce qui ne représentait pas un boulot immense, mais me suffisait pour avoir le sentiment d’avoir travaillé. J’ai parfois le sentiment que le monde entier court à sa perte; cette période de repos a été très bénéfique même si les confinements qui ont suivi sont devenus beaucoup moins drôles, c’est certain.

Jacques et Thomas Dutronc partagent la scène pour une tournée des Zénith et seront le 12 novembre à Genève.

Après s’être produits durant tout l’été dans les festivals, les Dutronc père et fils se réjouissent de reprendre ensemble la route avec, en poche, un nouvel album de reprises de quelques-uns de leurs titres. Un duo qui comble le fils visiblement très heureux de partager la scène avec ce monstre sacré de la chanson.

Vous vous produisez régulièrement en Suisse: quelles attaches y avez-vous?

L’ambiance y est zen: on ne perçoit aucune violence comme à Paris et, où qu’on joue, on est entouré de beauté, une qualité de vie surprenante. Nous y avons passé d’excellents moments, comme au mythique Festival de jazz de Montreux. Nous allions souvent au Lausanne Palace, car mon père était devenu ami avec Jean-Jacques Gauer qui s’en occupait, après y avoir séjourné pendant deux mois pour un film de Chabrol. Et puis c’est à Vevey que nous avons enregistré les voix de notre nouvel album, au Mirador, un hôtel magnifique où mon père pouvait fumer ses cigares sur les terrasses en admirant le Léman.

C’est la première fois que vous travaillez autant avec votre père. Que retirez-vous de cette expérience?

Mon père est incroyable: il chantait déjà superbement bien, mais c’est de mieux en mieux, comme s’il avait 20 ans de moins! L’équipe formée avec les musiciens est soudée: tout le monde s’entend et partage le sentiment de vivre quelque chose d’unique. Nous sommes très heureux d’être là, autour de mon père, de faire la fête avec lui. Il nous reste encore des tas d’aventures et nous avons hâte de les vivre. Passer ces moments-là ensemble est très précieux et privilégié.

Avez-vous découvert à cette occasion des aspects de sa personnalité que vous ne soupçonniez pas?

Pas vraiment. Je dirais davantage que cette tournée fait remonter des souvenirs d’enfance, des réminiscences, c’est parfois troublant.

Vous publiez un album de reprises. Comment l’idée de ce disque est-elle née et pourquoi pas un live?

Il y aura bien un live à la fin de la tournée. En attendant, pour l’accompagner, il y a ce disque suggéré par la maison de disques et qui présente l’avantage de contenir des chansons que nous n’interprétons pas sur scène. Inversement, tout ce que nous chantons pendant les concerts n’y figure pas comme, par exemple, «J’aime plus Paris», «Merde in France»… Les deux sont complémentaires. Et pour des titres présents sur les deux, certains arrangements sont parfois différents. Je les adore même si la magie de la guitare-voix est difficile à remplacer.

La sélection des titres composant l’album s’est-elle révélée délicate?

Nous avons fait un petit peu au feeling, ce n’était pas évident. Mais je suis content du résultat.

Que retenez-vous du premier confinement pendant lequel vous faisiez des live quotidiens?

Étonnamment, c’était vraiment génial! J’apprenais une nouvelle chanson tous les jours ce qui ne représentait pas un boulot immense, mais me suffisait pour avoir le sentiment d’avoir travaillé. J’ai parfois le sentiment que le monde entier court à sa perte; cette période de repos a été très bénéfique même si les confinements qui ont suivi sont devenus beaucoup moins drôles, c’est certain.