Anne-Sophie Pic

Son métier lui apporte de vraies émotions. En cuisine, Anne-Sophie Pic trouve l’inspiration grâce à sa curiosité et aux rencontres, deux moteurs importants dans son processus créatif.

Anne-Sophie Pic est la seule femme chef en France à détenir trois étoiles. Elle avoue adorer découvrir de nouveaux produits et ceux qui les créent. Elle s’inspire aussi beaucoup d’univers connexes au sien, comme celui de la parfumerie ou de l’artisanat d’art. Quand elle n’officie pas à Valence, dans le restaurant familial, elle vient régulièrement à Lausanne pour rencontrer ses clients helvétiques. En effet, depuis 2009, le Beau-Rivage Palace lui a confié les cuisines de son restaurant gastronomique, qui a très vite obtenu deux étoiles au Michelin et 18/20 au Gault&Millau. Elle y confie la réalisation de ses plats au talentueux chef Paolo Boscaro. Nous l’avons rencontrée pour vous.

ELLE SUISSE. Anne-Sophie Pic, quelle femme êtes-vous?

ANNE-SOPHIE PIC. Je suis une femme passionnée par mon métier, exigeant certes, mais qui donne du bonheur. Je suis une femme simple, car j’ai besoin d’avoir un rapport à la nature pour me sentir bien. Et je suis une femme sincère, dans le sens où j’ai besoin d’être alignée avec mes émotions et mes valeurs pour avancer. Pour révéler la vérité d’un produit il faut être dans l’écoute et l’authenticité.

ELLE SUISSE. Quelques mots sur votre aventure au Beau-Rivage Palace initiée en 2009…

A.-S. P. Mon aventure au Beau-Rivage Palace a une saveur particulière. C’est le premier restaurant que j’ai ouvert hors de Valence, c’est un endroit magique, qui repose sur un savant équilibre d’élégance, de discrétion, d’attention.

ELLE SUISSE. Quelle rencontre a changé votre trajectoire?

A.-S. P. La rencontre avec mon maître de stage à Épernay, James Guillepain, directeur import-export chez Moët&Chandon, qui m’a ouvert les yeux sur ma vocation profonde. Mais en fait, la première rencontre déterminante a été celle avec mon père: il m’a fait découvrir son univers, au fil des repas que nous partagions le soir en famille avant le service.

ELLE SUISSE. Vous travaillez beaucoup avec les producteurs locaux (pêcheurs, artisans), pouvez-vous nous en citer quelques-uns?

A.-S. P. La Suisse est un terrain de jeu infini pour moi. Je mentionnerais le bourgeon de sapin qui est devenu un produit phare de ma cuisine. Je l’ai découvert lors d’une dégustation de sirop fumé au bourgeon de sapin avec Didier Rutler, qui était mon producteur de petits légumes à Frenières-sur-Bex. J’adore sa mâche tendre, sa saveur mentholée et citronnée incomparable. Mais je pourrais aussi vous parler du gruyère caramel de Jacques Duttweiler, les écrevisses et de la féra du lac Léman de Serge Guidoux, des grenouilles de Vallorbe…

ELLE SUISSE. Où vous habillez-vous?

A.-S. P. J’ai peu de temps pour le shopping. Ma tenue de travail se résume à ma veste de chef, un jean et des slippers. J’avoue un faible pour ceux de Stuart Weitzman (stuartweitzman.com). Quand je veux m’offrir une très belle pièce, je vais chez Brunello Cucinelli (rue Robert-Céard 6, Genève). J’aime aussi The Liberty Shop (rue du Rôtillon 20, Lausanne), et pour la mode enfants la boutique Nuage (rue Marterey 74, Lausanne). Pour les bijoux contemporains, je vais chez Viceversa (place Saint-François 2, Lausanne).

 » Pour révéler la vérité d’un produit il faut être dans l’écoute et l’authenticité « 

Anne-Sophie Pic

ELLE SUISSE. Vos restaurants préférés en Suisse?

A.-S. P. Je citerais le Restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier, (rue d’Yverdon 1), l’Auberge du Chalet des Enfants, (rte du Chalet des Enfants, Le Mont-sur-Lausanne), le restaurant du chef Peter Knogl Le Cheval Blanc, Grand Hotel Les Trois Rois à Bâle, (Blumenrain 8, Bâle), IGNIV, par Andreas Caminada, (Bernhard-Simonstrasse, Bad Ragaz), Le Loti, à La Réserve (rte de Lausanne 301, Bellevue-Genève), le Domaine de Châteauvieux, (ch. de Châteauvieux 16, Peney-Dessus, Satigny-Genève). Et pour dîner en amoureux, sans hésiter, le restaurant Peir de Pierre Gagnaire, niché au cœur de la magnifique Bastide de Gordes, en France.

ELLE SUISSE. Vos lieux de culture favoris?

A.-S. P. J’aime beaucoup l’art en général. Rien de plus ressourçant que de se promener dans un musée et laisser son esprit vagabonder… Je citerais la Cinémathèque, Casino de Montbenon, (allée Ernest-Ansermet 3, Lausanne), et aussi le mudac, Musée de design et d’arts appliqués contemporains, (place de la Cathédrale 6, Lausanne). Pour les livres, je me fournis à la supérette by Serendipité à Chexbres, (Grand-Rue 6).

ELLE SUISSE. Où vous ressourcez-vous?

A.-S. P. Au spa du Beau-Rivage Palace (ch. de Beau-Rivage 21, Lausanne) bien entendu, pour ses soins coiffure et maquillages remarquables!

ELLE SUISSE. Pouvez-vous nous citer une femme que vous admirez?

A.-S. P. Elle vient d’être panthéonisée… Simone Veil bien sûr.

Tags : Femme · Inspiration · Cuisine · Gastronomie

Son métier lui apporte de vraies émotions. En cuisine, Anne-Sophie Pic trouve l’inspiration grâce à sa curiosité et aux rencontres, deux moteurs importants dans son processus créatif.

Anne-Sophie Pic est la seule femme chef en France à détenir trois étoiles. Elle avoue adorer découvrir de nouveaux produits et ceux qui les créent. Elle s’inspire aussi beaucoup d’univers connexes au sien, comme celui de la parfumerie ou de l’artisanat d’art. Quand elle n’officie pas à Valence, dans le restaurant familial, elle vient régulièrement à Lausanne pour rencontrer ses clients helvétiques. En effet, depuis 2009, le Beau-Rivage Palace lui a confié les cuisines de son restaurant gastronomique, qui a très vite obtenu deux étoiles au Michelin et 18/20 au Gault&Millau. Elle y confie la réalisation de ses plats au talentueux chef Paolo Boscaro. Nous l’avons rencontrée pour vous.

ELLE SUISSE. Anne-Sophie Pic, quelle femme êtes-vous?

ANNE-SOPHIE PIC. Je suis une femme passionnée par mon métier, exigeant certes, mais qui donne du bonheur. Je suis une femme simple, car j’ai besoin d’avoir un rapport à la nature pour me sentir bien. Et je suis une femme sincère, dans le sens où j’ai besoin d’être alignée avec mes émotions et mes valeurs pour avancer. Pour révéler la vérité d’un produit il faut être dans l’écoute et l’authenticité.

ELLE SUISSE. Quelques mots sur votre aventure au Beau-Rivage Palace initiée en 2009…

A.-S. P. Mon aventure au Beau-Rivage Palace a une saveur particulière. C’est le premier restaurant que j’ai ouvert hors de Valence, c’est un endroit magique, qui repose sur un savant équilibre d’élégance, de discrétion, d’attention.

ELLE SUISSE. Quelle rencontre a changé votre trajectoire?

A.-S. P. La rencontre avec mon maître de stage à Épernay, James Guillepain, directeur import-export chez Moët&Chandon, qui m’a ouvert les yeux sur ma vocation profonde. Mais en fait, la première rencontre déterminante a été celle avec mon père: il m’a fait découvrir son univers, au fil des repas que nous partagions le soir en famille avant le service.

ELLE SUISSE. Vous travaillez beaucoup avec les producteurs locaux (pêcheurs, artisans), pouvez-vous nous en citer quelques-uns?

A.-S. P. La Suisse est un terrain de jeu infini pour moi. Je mentionnerais le bourgeon de sapin qui est devenu un produit phare de ma cuisine. Je l’ai découvert lors d’une dégustation de sirop fumé au bourgeon de sapin avec Didier Rutler, qui était mon producteur de petits légumes à Frenières-sur-Bex. J’adore sa mâche tendre, sa saveur mentholée et citronnée incomparable. Mais je pourrais aussi vous parler du gruyère caramel de Jacques Duttweiler, les écrevisses et de la féra du lac Léman de Serge Guidoux, des grenouilles de Vallorbe…

ELLE SUISSE. Où vous habillez-vous?

A.-S. P. J’ai peu de temps pour le shopping. Ma tenue de travail se résume à ma veste de chef, un jean et des slippers. J’avoue un faible pour ceux de Stuart Weitzman (stuartweitzman.com). Quand je veux m’offrir une très belle pièce, je vais chez Brunello Cucinelli (rue Robert-Céard 6, Genève). J’aime aussi The Liberty Shop (rue du Rôtillon 20, Lausanne), et pour la mode enfants la boutique Nuage (rue Marterey 74, Lausanne). Pour les bijoux contemporains, je vais chez Viceversa (place Saint-François 2, Lausanne).

 » Pour révéler la vérité d’un produit il faut être dans l’écoute et l’authenticité « 

Anne-Sophie Pic

ELLE SUISSE. Vos restaurants préférés en Suisse?

A.-S. P. Je citerais le Restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier, (rue d’Yverdon 1), l’Auberge du Chalet des Enfants, (rte du Chalet des Enfants, Le Mont-sur-Lausanne), le restaurant du chef Peter Knogl Le Cheval Blanc, Grand Hotel Les Trois Rois à Bâle, (Blumenrain 8, Bâle), IGNIV, par Andreas Caminada, (Bernhard-Simonstrasse, Bad Ragaz), Le Loti, à La Réserve (rte de Lausanne 301, Bellevue-Genève), le Domaine de Châteauvieux, (ch. de Châteauvieux 16, Peney-Dessus, Satigny-Genève). Et pour dîner en amoureux, sans hésiter, le restaurant Peir de Pierre Gagnaire, niché au cœur de la magnifique Bastide de Gordes, en France.

ELLE SUISSE. Vos lieux de culture favoris?

A.-S. P. J’aime beaucoup l’art en général. Rien de plus ressourçant que de se promener dans un musée et laisser son esprit vagabonder… Je citerais la Cinémathèque, Casino de Montbenon, (allée Ernest-Ansermet 3, Lausanne), et aussi le mudac, Musée de design et d’arts appliqués contemporains, (place de la Cathédrale 6, Lausanne). Pour les livres, je me fournis à la supérette by Serendipité à Chexbres, (Grand-Rue 6).

ELLE SUISSE. Où vous ressourcez-vous?

A.-S. P. Au spa du Beau-Rivage Palace (ch. de Beau-Rivage 21, Lausanne) bien entendu, pour ses soins coiffure et maquillages remarquables!

ELLE SUISSE. Pouvez-vous nous citer une femme que vous admirez?

A.-S. P. Elle vient d’être panthéonisée… Simone Veil bien sûr.

Tags : Femme · Inspiration · Cuisine · Gastronomie