Rechercher et trouver un mode de garde est trop souvent un véritable casse-tête et relève du parcours du combattant pour les parents.
Chaque jour, à l’heure où se lève le soleil, des milliers de bambins retrouvent leur lieu de garderie pour la journée. En Suisse, d’après l’Office fédéral de la statistique, plus d’un tiers des enfants de moins de trois ans sont confiés à une garde extrafamiliale et 40% sont pris en charge exclusivement par les grands-parents, quand on a la chance de les avoir à proximité et disponibles. Mais alors que le secteur de l’accueil des tout-petits fait face à une pénurie de professionnels, de plus en plus de crèches d’entreprises voient le jour, offrant ainsi de nouvelles possibilités. Beaucoup de parents, notamment de femmes, rencontrent des difficultés pour conjuguer vie professionnelle et vie familiale. Pire, la plupart d’entre elles pensent que leur entreprise ne fait pas grand-chose pour les aider à surmonter ce problème. Un constat particulièrement sombre qui ne doit pourtant pas cacher une certaine réalité: les efforts entrepris par de plus en plus de sociétés pour améliorer le quotidien de leurs salariés.
Un sujet qui préoccupe pourtant de plus en plus de PME. À l’heure où la qualité de vie au travail est un enjeu majeur, certaines entreprises essaient d’insuffler une «atmosphère familiale» soufflée par celle instaurée chez les géants américains de la Silicon Valley. Des bénéfices qui servent aussi bien les intérêts des employeurs que ceux des parents salariés en facilitant notamment aux jeunes mères l’accès au marché du travail. Tout d’abord, réduire les trajets de ses salariés se traduit souvent par une diminution des retards, un premier avantage pour l’employeur. Par ailleurs, le fait d’obtenir une place en crèche près de leur entreprise permet aux salariés de mieux gérer l’équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle, un aspect qui se ressent à travers leur implication et leur performance au travail. Le stress psychologique et la charge mentale sont limités, ce qui simplifie le retour au travail après un congé maternité ou paternité. La présence d’une crèche d’entreprise diminue en outre l’absentéisme au travail, ce qui contribue à un meilleur climat social et à une hausse de la productivité. Une opportunité aussi pour celles qui veulent continuer à allaiter leur bébé.
Tous les moyens sont bons pour améliorer le quotidien des collaborateurs. Un créneau sur lequel surfent de plus en plus de sociétés, aussi bien pour fidéliser leurs salariés que pour se donner une image jeune et dynamique. Disparition progressive de la frontière entre le bureau et le domicile? Certaines pourraient ressentir comme un empiètement sur leur liberté en croisant par exemple leur supérieur hiérarchique dans un lieu qui, a priori, fait partie d’une intimité familiale. La notion de conciliation des vies prend de plus en plus de sens et les Ressources humaines essaient de remettre humanité et empathie au cœur des organisations afin d’offrir le meilleur équilibre possible.