Rencontre avec Gjon’s Tears

24 octobre 2023 · Modifié · Julie Vasa

A quelques jours de la sortie de son premier album et de plusieurs concerts, le chanteur se dévoile pour ELLE Suisse.

Après s’être fait remarquer dans l’émission The Voice, le jeune chanteur suisse s’est illustré en représentant son pays à l’Eurovision en 2021 et en arrivant troisième au classement général. Rencontre avec un artiste sensible.

ELLE. A quel moment la musique a-t-elle fait irruption dans votre vie?

GJON’S TEARS. J’ai commencé à l’âge de 8 ans avec le piano mais c’est surtout mon grand-père qui m’a révélé à la musique en me demandant quelques mois plus tard de lui chanter sa chanson préférée d’Elvis Presley, «Can’t Help Falling in Love». Il s’est mis à pleurer, révélant une faille que j’ignorais. J’ai alors compris ce que la musique pouvait provoquer, inspirant mon nom de scène.

ELLE. Et un début de carrière fulgurant: The Voice, l’Eurovision… Qu’en retenez-vous?

GT. The Voice a été une expérience incroyable! Même si j’étais assez dépassé par tout ce qui m’arrivait, j’ai découvert dans quoi j’avais vraiment envie de me lancer. Ce sont surtout des rencontres formidables, en particulier Zazie. Je rêvais de travailler avec elle et c’est arrivé: nous avons coécrit une chanson ensemble pour mon album. Quant à l’Eurovision, j’ai fait connaissance avec le groupe Aliose. L’alchimie entre nous fut immédiate.

ELLE. On perçoit qu’à côté de la musique, vous travaillez beaucoup votre image. Pour quelles raisons ?

GT. J’accorde, c’est vrai, une importance énorme à l’esthétique ayant développé une passion pour le cinéma. Si j’aime être sur scène, créer de la musique, chanter, j’apprécie moins le milieu musical et tout ce qui tourne autour. J’ai connu quelques désillusions. C’est un milieu où le privé et le professionnel se mêlent, pas forcément pour le meilleur… Le développement des réseaux fait que l’image occupe davantage de place que la musique, ce qui est triste je trouve, mais c’est la réalité. Heureusement, avec le live, on revient à des choses plus authentiques.

ELLE. Vous évoquez, dans l’un de vos titres, «Silhouette», votre grand-mère. Comment cette chanson est-elle née?

GT. D’une conversation avec elle où elle m’a révélé des choses qu’elle n’avait jamais dites à personne, la perte de trois de ses enfants, le manque, la faim, l’exil de mon père… Pour écrire mes chansons, j’essaie de retranscrire des impressions plutôt que des histoires et j’ai eu envie de parler d’elle, de sa peine et de sa dignité quand a elle a vu mon père partir.

ELLE. De quelle manière avez-vous conçu votre premier album?

GT. Je suis un amoureux des collaborations. J’aime avoir plusieurs angles de vue sur le même travail, c’est ce qui me paraît le plus intéressant. Et puis je ne pense pas avoir les épaules pour tout faire moi-même. Je suis entouré de musiciens et d’un producteur que j’apprécie.

ELLE. Pour quelles raisons chantez-vous?

GT. J’aime les gens. Je chante pour eux, j’ai envie de les toucher les faire pleurer, que ce soit de joie, de tristesse, de mélancolie, de nostalgie. Ce premier album est l’occasion de me présenter.

Gjon’s Tears, The Game, sortie le 28 avril 2023; Gjon’s Tears & The Weeping Willow, 1er avril 2023, Salle Métropole, Lausanne, 29 avril 2023, L’Azimut, Estavayer-le-lac

A quelques jours de la sortie de son premier album et de plusieurs concerts, le chanteur se dévoile pour ELLE Suisse.

Après s’être fait remarquer dans l’émission The Voice, le jeune chanteur suisse s’est illustré en représentant son pays à l’Eurovision en 2021 et en arrivant troisième au classement général. Rencontre avec un artiste sensible.

ELLE. A quel moment la musique a-t-elle fait irruption dans votre vie?

GJON’S TEARS. J’ai commencé à l’âge de 8 ans avec le piano mais c’est surtout mon grand-père qui m’a révélé à la musique en me demandant quelques mois plus tard de lui chanter sa chanson préférée d’Elvis Presley, «Can’t Help Falling in Love». Il s’est mis à pleurer, révélant une faille que j’ignorais. J’ai alors compris ce que la musique pouvait provoquer, inspirant mon nom de scène.

ELLE. Et un début de carrière fulgurant: The Voice, l’Eurovision… Qu’en retenez-vous?

GT. The Voice a été une expérience incroyable! Même si j’étais assez dépassé par tout ce qui m’arrivait, j’ai découvert dans quoi j’avais vraiment envie de me lancer. Ce sont surtout des rencontres formidables, en particulier Zazie. Je rêvais de travailler avec elle et c’est arrivé: nous avons coécrit une chanson ensemble pour mon album. Quant à l’Eurovision, j’ai fait connaissance avec le groupe Aliose. L’alchimie entre nous fut immédiate.

ELLE. On perçoit qu’à côté de la musique, vous travaillez beaucoup votre image. Pour quelles raisons ?

GT. J’accorde, c’est vrai, une importance énorme à l’esthétique ayant développé une passion pour le cinéma. Si j’aime être sur scène, créer de la musique, chanter, j’apprécie moins le milieu musical et tout ce qui tourne autour. J’ai connu quelques désillusions. C’est un milieu où le privé et le professionnel se mêlent, pas forcément pour le meilleur… Le développement des réseaux fait que l’image occupe davantage de place que la musique, ce qui est triste je trouve, mais c’est la réalité. Heureusement, avec le live, on revient à des choses plus authentiques.

ELLE. Vous évoquez, dans l’un de vos titres, «Silhouette», votre grand-mère. Comment cette chanson est-elle née?

GT. D’une conversation avec elle où elle m’a révélé des choses qu’elle n’avait jamais dites à personne, la perte de trois de ses enfants, le manque, la faim, l’exil de mon père… Pour écrire mes chansons, j’essaie de retranscrire des impressions plutôt que des histoires et j’ai eu envie de parler d’elle, de sa peine et de sa dignité quand a elle a vu mon père partir.

ELLE. De quelle manière avez-vous conçu votre premier album?

GT. Je suis un amoureux des collaborations. J’aime avoir plusieurs angles de vue sur le même travail, c’est ce qui me paraît le plus intéressant. Et puis je ne pense pas avoir les épaules pour tout faire moi-même. Je suis entouré de musiciens et d’un producteur que j’apprécie.

ELLE. Pour quelles raisons chantez-vous?

GT. J’aime les gens. Je chante pour eux, j’ai envie de les toucher les faire pleurer, que ce soit de joie, de tristesse, de mélancolie, de nostalgie. Ce premier album est l’occasion de me présenter.

Gjon’s Tears, The Game, sortie le 28 avril 2023; Gjon’s Tears & The Weeping Willow, 1er avril 2023, Salle Métropole, Lausanne, 29 avril 2023, L’Azimut, Estavayer-le-lac