Dimanche, le public de la 72e cérémonie du concours international de beauté n’a pas seulement encensé la lauréate du concours. Les profils de plusieurs autres candidates, loin des stéréotypes en tout genre, ont savamment été acclamés par les téléspectatrices s’étant senties davantage représentées. Tour d’horizon.
La cérémonie créée en 1952 s’est, plus de 70 ans plus tard, vue rattrapée par son temps. Dimanche 19 novembre, en marge du couronnement de la nouvelle Miss Univers, la Nicaraguayenne Sheynnis Palacios, les participations d’autres candidates ont également marqué l’histoire du concours.
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Premier Burkini de l’histoire
A commencer par Erica Robin. Dimanche, la candidate âgée de 25 ans est en effet devenue la première Pakistanaise à concourir pour le titre de « Plus belle femme du monde ». Un fait inédit qui s’est accompagné d’un second: lors du défilé en maillot de bain, Erica Robin est devenue la première dans l’histoire de la cérémonie à porter un burkini. Une tenue rose pâle fruit d’une collaboration entre l’organisation de Miss Univers et la marque américaine Rubin Singer.
Face à ses détracteurs, rapporte Konbini, la jeune femme a déclaré être fière de représenter son pays et sa foi:
Malgré ces critiques, j’étais prête à relever tous les défis qui m’attendaient tout en conservant mes valeurs de jeune femme pakistanaise moderne, en représentant notre riche culture et notre héritage et en montrant au monde que le Pakistan peut également célébrer la réussite des femmes.
Avec sa tenue, Erica Robin qui a terminé dans le top 20 du concours de Miss Univers 2023, a suivi les pas de Muna Jama en 2017 et Halima Aden en 2016, qui avaient également refusé de se conformer aux codes vestimentaires habituels de Miss Univers.
Première mère de l’histoire
Dans les révolutions qui ont retenu l’attention, il n’était pas seulement question de tenue vestimentaire, mais également de statut social. Michelle Cohn, qui représentait le Guatemala durant la cérémonie de Miss Univers 2023, s’est classée dans la compétition en devenant la première mère de famille à y participer.
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C’est grâce à Anne Jakrajutatip, la nouvelle directrice du concours international, que cette opportunité s’est présentée au mannequin de 28 ans. Comme le rappelle Le Figaro, en août 2022, la femme d’affaire avait modifié la charte de Miss Univers afin de le rendre plus inclusif et diversifié
On ne limite plus les rêves des femmes, quelles qu’elles soient, d’où qu’elles soient et quelle que soit leur couleur de peau ou leur âge. […] Cette année, nous avons une grande diversité, ce qui signifie de l’inclusivité.
Michelle Cohn, qui n’a néanmoins pas terminé dans les 20 finalistes, n’était pas la seule maman à concourir pour le titre suprême. Une seconde candidate y était présente en tant que mère tout en relevant cependant un autre défi.
Premières femmes mariées de l’histoire
Si Camila Avella peut se targuer, avec Michelle Cohn, d’être citée parmi les premières mères de famille à participer à Miss Univers, la Colombienne a repoussé d’autres limites non négligeables. Elle est également devenue la première participante à concourir au titre en étant mariée. Il en était de même pour sa concurrente suisse Lorena Santen, participante au trône après avoir échangé ses voeux un an plus tôt. Âgées respectivement de 28 et 26 ans, la Colombienne et l’Argovienne se sont réjouies sur les réseaux sociaux de « casser les stéréotypes » et prendre « le pouvoir » en tant qu’outsider:
Je pense que le plus important dans la vie, c’est l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Quand vous avez cela? vous pouvez réaliser les choses les plus merveilleuses dans votre vie.
Malgre des valeurs importantes comme l’égalité des sexes et la reconnaissance de la santé mentale, Miss Suisse 2023 n’est pas parvenue à intégrer le clan des 20 finalistes.
Destin diamétralement différent pour Miss Colombie, laquelle a terminé dans le Top 5 du concours de Miss Univers, derrière la deuxième dauphine australienne Moraya Wilson et la première dauphine thaïlandaise Anntonia Porsild.
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Premier modèle « grande taille » de l’histoire
A 23 ans, Jane Dipika Garrett a représenté de nombreuses femmes qui, jusqu’à présent, ne se reconnaissaient pas dans les corps souvent fuselés du concours. Dimanche, Miss Népal est devenue la première candidate « grande taille » de Miss Univers. Sur les réseaux sociaux, l’infirmière de fonction a partagé sa fierté :
Je suis si heureuse d’avoir pu montrer au monde la beauté des corps réels et de dépasser les clichés des concours de beauté. […] J’adore mes rondeurs ! Mon corps est mon temple et j’en prendrai soin comme d’une terre sacrée.
Tout comme la tenue de Miss Pakistan, celle de Jane Dipika Garrett durant le défilé en maillot de bain a été confectionnée par Rubin Singer. La belle a conquis le cœur du public et du jury en se hissant parmi les 20 finalistes du concours.
Depuis quelques années, Miss Univers s’évertue à inclure davantage de profils à sa définition de la beauté. En 2018, par exemple, la cérémonie ouvrait ses portes à l’Espagnole Angela Ponce, la première candidate transgenre de l’histoire du concours international, avait à l’époque relayé La Tribune de Genève (TDG).
