L’illustre Dries Van Noten a signé son dernier défilé

Le créateur belge s’est retiré samedi des podiums et de la mode: il prend sa retraite à 66 ans. Retour sur un processus artistique qui nous a fait tant rêver.

Dries Van Noten ce n’est pas un style mais une philosophie. Avec lui, la poésie se mélange à une allure bohème, ethnique, extrêmement sophistiquée. Une bulle de créativité que l’artiste a toujours voulu aux rythmes des saisons. Il présentait quatre collections sur les podiums parisiens par année: deux sessions masculines et deux féminines. La dernière, signée de sa main a eu lieu ce samedi 22 juin à la Fashion Week de Paris pour le défilé hommes, printemps/été 2025.

A lire aussi: Dries Van Noten quitte son illustre marque de vêtements

Hymne à la nature

Dries Van Noten a toujours exécuté son travail dans son studio de création à Anvers, loin du brouhaha ou de la frénésie que peuvent offrir les grandes capitales de la mode. Pas de pré-collections ou de shows croisières, il allait au rythme des saisons, au rythme du déploiement de la nature. Cette dernière fait partie intégrante des propositions de ses 38 dernières années. Il a laissé l’alchimie botanique habiter ces pièces hors du commun. Les fleurs se marient sur des tissus : tour à tour imprimées, brodées, peintes, ou pailletées. Un travail d’artisanat et de savoir-faire textile d’une richesse rare. Les jacquards végétaux du couturier sont inégalables, tout comme les velours dévorés laissant apparaître des parties de peau, puis des fleurs illuminant le corps du modèle.

Tailleur dans la peau

Fils et petit-fils de tailleur, le créateur a la coupe dans le sang, la maîtrise de l’allure, du beau tombé, rien à dire. Durant ces années, il l’a démontré à travers ses vestes tailleurs, manteaux et imperméables. Il a fait de son héritage un trésor, où l’aplomb de la silhouette tailleur se mélange quelques fois avec désinvolture à des cordonnés en tissus chamarrés. Il ose aussi la fausse fourrure colorée, car il faut de la douceur pour s’emballer dans une veste ou dans un manteau.

Tissus recherchés et teintes étudiées

Les damas, les mousselines légères et sensuelles, les impressions sur soie faites main, les satins, les brocarts, les sequins sont souvent mélangés chez Dries Van Noten. Durant différentes saisons, il a incarné le créateur qui avait le dada du patchwork, des assemblages textiles les plus audacieux, des impressions bohèmes et exotiques, chics à souhait. Les éléments d’un total look pouvaient être de textures variées, de couleurs recherchées, de techniques textiles innovantes, tout en rendant la lecture finale de son « outfit » facile, étonnante d’équilibre et riche d’histoire et de références. Un véritable coup de maître. Les vêtements unis, quant à eux, sont soignés aussi bien par l’originalité de la silhouette, la recherche du détail et de la teinte parfaite.

A lire aussi: Avec cette collection surprise, Valentino revient à ses codes d’origine

Quand un visionnaire prend sa retraite, il faut penser à la suite. Nous saurons bientôt qui aura la chance de lui succéder, même si le défi reste d’envergure. De son côté, Il ne sera jamais très loin, peut-être dans sa maison sur la côte amalfitaine à lancer de bonnes ondes sur sa marque éponyme hommes/femmes lancée en 1987. Il avait été remarqué en 1986, à la présentation de sa première collection masculine par les grands distributeurs de luxe Barneys à New York et Whistles à Londres. Samedi dernier, le créateur a dit: « au revoir » au milieu avec grâce et élégance. Nous souhaitons à ce grand Monsieur qui a tant apporté à la mode, une magnifique retraite, et un grand merci de nous avoir fait voyager dans ces jardins aux milles couleurs et aux tissus inédits.

Tags : Luxe · défilé · designer · belgique

Le créateur belge s’est retiré samedi des podiums et de la mode: il prend sa retraite à 66 ans. Retour sur un processus artistique qui nous a fait tant rêver.

Dries Van Noten ce n’est pas un style mais une philosophie. Avec lui, la poésie se mélange à une allure bohème, ethnique, extrêmement sophistiquée. Une bulle de créativité que l’artiste a toujours voulu aux rythmes des saisons. Il présentait quatre collections sur les podiums parisiens par année: deux sessions masculines et deux féminines. La dernière, signée de sa main a eu lieu ce samedi 22 juin à la Fashion Week de Paris pour le défilé hommes, printemps/été 2025.

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Hymne à la nature

Dries Van Noten a toujours exécuté son travail dans son studio de création à Anvers, loin du brouhaha ou de la frénésie que peuvent offrir les grandes capitales de la mode. Pas de pré-collections ou de shows croisières, il allait au rythme des saisons, au rythme du déploiement de la nature. Cette dernière fait partie intégrante des propositions de ses 38 dernières années. Il a laissé l’alchimie botanique habiter ces pièces hors du commun. Les fleurs se marient sur des tissus : tour à tour imprimées, brodées, peintes, ou pailletées. Un travail d’artisanat et de savoir-faire textile d’une richesse rare. Les jacquards végétaux du couturier sont inégalables, tout comme les velours dévorés laissant apparaître des parties de peau, puis des fleurs illuminant le corps du modèle.

Tailleur dans la peau

Fils et petit-fils de tailleur, le créateur a la coupe dans le sang, la maîtrise de l’allure, du beau tombé, rien à dire. Durant ces années, il l’a démontré à travers ses vestes tailleurs, manteaux et imperméables. Il a fait de son héritage un trésor, où l’aplomb de la silhouette tailleur se mélange quelques fois avec désinvolture à des cordonnés en tissus chamarrés. Il ose aussi la fausse fourrure colorée, car il faut de la douceur pour s’emballer dans une veste ou dans un manteau.

Tissus recherchés et teintes étudiées

Les damas, les mousselines légères et sensuelles, les impressions sur soie faites main, les satins, les brocarts, les sequins sont souvent mélangés chez Dries Van Noten. Durant différentes saisons, il a incarné le créateur qui avait le dada du patchwork, des assemblages textiles les plus audacieux, des impressions bohèmes et exotiques, chics à souhait. Les éléments d’un total look pouvaient être de textures variées, de couleurs recherchées, de techniques textiles innovantes, tout en rendant la lecture finale de son « outfit » facile, étonnante d’équilibre et riche d’histoire et de références. Un véritable coup de maître. Les vêtements unis, quant à eux, sont soignés aussi bien par l’originalité de la silhouette, la recherche du détail et de la teinte parfaite.

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Quand un visionnaire prend sa retraite, il faut penser à la suite. Nous saurons bientôt qui aura la chance de lui succéder, même si le défi reste d’envergure. De son côté, Il ne sera jamais très loin, peut-être dans sa maison sur la côte amalfitaine à lancer de bonnes ondes sur sa marque éponyme hommes/femmes lancée en 1987. Il avait été remarqué en 1986, à la présentation de sa première collection masculine par les grands distributeurs de luxe Barneys à New York et Whistles à Londres. Samedi dernier, le créateur a dit: « au revoir » au milieu avec grâce et élégance. Nous souhaitons à ce grand Monsieur qui a tant apporté à la mode, une magnifique retraite, et un grand merci de nous avoir fait voyager dans ces jardins aux milles couleurs et aux tissus inédits.

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