Rencontre avec l’ex-miss Suisse Lauriane Gilliéron: « Fonder une famille ne m’a jamais fait rêver »

L’ex-reine de beauté, toujours aussi active, a plein de projets dans le milieu du cinéma. Elle fêtera ses 40 ans fin juillet.

Aux yeux des Romands, Lauriane Gilliéron restera pour toujours Miss Suisse 2005. Mais la Vaudoise, au caractère exigeant et déterminé, ne s’est jamais contentée de cette étiquette. À 22 ans, elle a osé partir seule à Los Angeles pour réaliser son rêve de devenir actrice. Malgré des galères, des hauts et des bas, elle y est restée pas moins de douze ans. Elle a même tourné avec un certain George Clooney. Ardente militante de la cause animale, marraine notamment de SOS Chats, elle vient de fonder sa propre maison de production et sortira bientôt son premier court-métrage qu’elle a coécrit et où elle tient le rôle principal.

ELLE Suisse: Vous allez avoir 40 ans le 25 juillet. Cela vous angoisse un peu?
Lauriane Gilliéron: Rassurez-vous, je ne suis ni déprimée ni en total désarroi, tout le monde doit passer par là, c’est comme ça. Blague à part, j’y vois deux aspects. D’un côté, je suis contente du chemin parcouru, des directions que j’ai prises dans ma vie, de ce qui se dessine pour moi à l’avenir. Par ailleurs, il ne faut pas se voiler la face. Je travaille dans un milieu où la jeunesse est particulièrement valorisée. On me le rappelle constamment.

À la tête de 5 pm Productions, que vous avez fondée en août 2023, vous allez sortir votre premier court-métrage. Un projet qui vous tient à cœur.
5 pm comme l’heure de l’apéro. Ce court-métrage réalisé par Sonia Rossier, je l’ai coécrit avec Tiziana Giammarino et j’y joue le rôle principal. C’est l’histoire d’une femme qui s’apprête à se rendre à son mariage avec en toile de fond le thème de l’amour qui survit, qui triomphe de tout. C’est Maria Mettral qui joue le rôle de ma maman. Je l’adore, c’est une très belle personne. En projet, avec ma boîte de production, nous avons un long-métrage prévu en 2025.

Comme actrice, on vous a notamment vue dans Quartier des banques sur la RTS, un joli succès. Où en est votre carrière?
J’ai tourné dans 24 épisodes de Plus belle la vie, j’ai aussi eu différents petits rôles en Suisse et en France.

On vous a entendue, pendant plus d’une année, animer les Matinales sur LFM radio. Une belle expérience?
C’était totalement nouveau pour moi. J’ai beaucoup appris, rencontré des gens extraordinaires. Mais cela impliquait un rythme de vie compliqué, debout tous les jours à 4 heures du mat’, ce qui laisse peu de place pour d’autres activités. À un moment, j’ai eu envie de me lancer à nouveau dans les tournages.

Vous êtes marraine depuis près de vingt ans de l’association SOS Chats, cette année vous vous êtes publiquement indignée parce qu’une famille avait préféré euthanasier son chien plutôt que l’amener au refuge. Militante ardente de la cause animale, qu’est-ce qui motive à ce point?
Mes grands-parents avaient une ferme, j’ai toujours été amoureuse des animaux. J’avais 7 ans quand j’ai décidé de devenir végétarienne, c’est dire. La science l’a prouvé, les animaux sont des êtres intelligents, sensibles, qui ont des émotions, qui souffrent comme nous, qui méritent d’être traités de manière digne. Ce sont nos semblables. Que la maltraitance animale existe toujours, c’est inconcevable.

Parfois, à l’image de Brigitte Bardot, on a le sentiment que les militants de la cause aiment autant les animaux qu’ils détestent les hommes, qu’ils ont un côté illuminé.
Ce cliché totalement réducteur m’insupporte. Je défends aussi des causes qui sont liées aux enfants, par exemple comme ambassadrice de Make a Wish Switzerland. Je les adore. Concernant Brigitte Bardot, je ne partage pas ses idées politiques, mais je la soutiens dans ce qu’elle fait pour la cause animale.

Vous avez été Miss Suisse en 2005 et troisième de Miss Univers à Los Angeles dans la foulée. Quels souvenirs en gardez-vous?
C’est si lointain que parfois j’ai l’impression qu’on parle d’une autre personne. Mais c’est ce qui m’a fait connaître. À Los Angeles, je suis tombée amoureuse de cette ville et de l’énergie qu’elle dégage. Et c’est ce qui m’a donné envie de m’y installer et de devenir actrice.

Vous avez déclaré avoir «passé 90% du temps à ramer» durant vos douze années dans la capitale du cinéma.
Je dirais plutôt 70% (rires). Les places sont chères, la concurrence féroce, les décisions ne dépendent pas de vous, on se fait souvent rejeter; mieux vaut donc avoir les épaules solides. Mais quand ça marche, c’est juste génial et cela efface toutes les galères.

Votre meilleur souvenir?
Le tournage de la pub Nespresso dans les studios Universal de Los Angeles avec George Clooney et Matt Damon, qui sont tous deux d’une grande générosité. Clooney est un homme très sympa, charmant, plein d’humour et qui sur un tournage traite tout le monde de la même façon.

Et le pire souvenir?
L’élection de Trump. Tout à coup, je ne me suis plus sentie en symbiose avec un pays qui a porté à sa tête un personnage aussi décalé de la réalité, aux antipodes de toutes mes valeurs.

Quelles sont ces valeurs?
Le respect. Être gentille, kind plutôt comme on dit en anglais, ce qui est moins connoté gnangan. Traiter les gens comme je voudrais être traitée. Réussir, arriver à mes fins, mais sans marcher sur les autres.

Et vos défauts?
Je suis susceptible, hypersensible, bileuse, exigeante avec moi-même comme avec les autres.

Célibataire, vous avez déclaré un jour: «J’ai un tempérament solitaire et casanier.» Vous n’avez jamais eu envie d’avoir des enfants?
Fonder une famille ne m’a jamais fait rêver même si j’aime beaucoup les enfants. Si je me réveille un matin avec l’instinct maternel en moi, j’en adopterai. Il y a plein d’enfants dans le monde qui n’ont pas de famille.

Quels sont vos loisirs?
Je marche dans la nature, j’écris, je vais au cinéma, je fais du yoga et de la danse contemporaine.

Et de quoi rêvez-vous à l’avenir?
Produire des films qui suscitent des rires et des larmes, qui donnent des émotions aux gens.

L’ex-reine de beauté, toujours aussi active, a plein de projets dans le milieu du cinéma. Elle fêtera ses 40 ans fin juillet.

Aux yeux des Romands, Lauriane Gilliéron restera pour toujours Miss Suisse 2005. Mais la Vaudoise, au caractère exigeant et déterminé, ne s’est jamais contentée de cette étiquette. À 22 ans, elle a osé partir seule à Los Angeles pour réaliser son rêve de devenir actrice. Malgré des galères, des hauts et des bas, elle y est restée pas moins de douze ans. Elle a même tourné avec un certain George Clooney. Ardente militante de la cause animale, marraine notamment de SOS Chats, elle vient de fonder sa propre maison de production et sortira bientôt son premier court-métrage qu’elle a coécrit et où elle tient le rôle principal.

ELLE Suisse: Vous allez avoir 40 ans le 25 juillet. Cela vous angoisse un peu?
Lauriane Gilliéron: Rassurez-vous, je ne suis ni déprimée ni en total désarroi, tout le monde doit passer par là, c’est comme ça. Blague à part, j’y vois deux aspects. D’un côté, je suis contente du chemin parcouru, des directions que j’ai prises dans ma vie, de ce qui se dessine pour moi à l’avenir. Par ailleurs, il ne faut pas se voiler la face. Je travaille dans un milieu où la jeunesse est particulièrement valorisée. On me le rappelle constamment.

À la tête de 5 pm Productions, que vous avez fondée en août 2023, vous allez sortir votre premier court-métrage. Un projet qui vous tient à cœur.
5 pm comme l’heure de l’apéro. Ce court-métrage réalisé par Sonia Rossier, je l’ai coécrit avec Tiziana Giammarino et j’y joue le rôle principal. C’est l’histoire d’une femme qui s’apprête à se rendre à son mariage avec en toile de fond le thème de l’amour qui survit, qui triomphe de tout. C’est Maria Mettral qui joue le rôle de ma maman. Je l’adore, c’est une très belle personne. En projet, avec ma boîte de production, nous avons un long-métrage prévu en 2025.

Comme actrice, on vous a notamment vue dans Quartier des banques sur la RTS, un joli succès. Où en est votre carrière?
J’ai tourné dans 24 épisodes de Plus belle la vie, j’ai aussi eu différents petits rôles en Suisse et en France.

On vous a entendue, pendant plus d’une année, animer les Matinales sur LFM radio. Une belle expérience?
C’était totalement nouveau pour moi. J’ai beaucoup appris, rencontré des gens extraordinaires. Mais cela impliquait un rythme de vie compliqué, debout tous les jours à 4 heures du mat’, ce qui laisse peu de place pour d’autres activités. À un moment, j’ai eu envie de me lancer à nouveau dans les tournages.

Vous êtes marraine depuis près de vingt ans de l’association SOS Chats, cette année vous vous êtes publiquement indignée parce qu’une famille avait préféré euthanasier son chien plutôt que l’amener au refuge. Militante ardente de la cause animale, qu’est-ce qui motive à ce point?
Mes grands-parents avaient une ferme, j’ai toujours été amoureuse des animaux. J’avais 7 ans quand j’ai décidé de devenir végétarienne, c’est dire. La science l’a prouvé, les animaux sont des êtres intelligents, sensibles, qui ont des émotions, qui souffrent comme nous, qui méritent d’être traités de manière digne. Ce sont nos semblables. Que la maltraitance animale existe toujours, c’est inconcevable.

Parfois, à l’image de Brigitte Bardot, on a le sentiment que les militants de la cause aiment autant les animaux qu’ils détestent les hommes, qu’ils ont un côté illuminé.
Ce cliché totalement réducteur m’insupporte. Je défends aussi des causes qui sont liées aux enfants, par exemple comme ambassadrice de Make a Wish Switzerland. Je les adore. Concernant Brigitte Bardot, je ne partage pas ses idées politiques, mais je la soutiens dans ce qu’elle fait pour la cause animale.

Vous avez été Miss Suisse en 2005 et troisième de Miss Univers à Los Angeles dans la foulée. Quels souvenirs en gardez-vous?
C’est si lointain que parfois j’ai l’impression qu’on parle d’une autre personne. Mais c’est ce qui m’a fait connaître. À Los Angeles, je suis tombée amoureuse de cette ville et de l’énergie qu’elle dégage. Et c’est ce qui m’a donné envie de m’y installer et de devenir actrice.

Vous avez déclaré avoir «passé 90% du temps à ramer» durant vos douze années dans la capitale du cinéma.
Je dirais plutôt 70% (rires). Les places sont chères, la concurrence féroce, les décisions ne dépendent pas de vous, on se fait souvent rejeter; mieux vaut donc avoir les épaules solides. Mais quand ça marche, c’est juste génial et cela efface toutes les galères.

Votre meilleur souvenir?
Le tournage de la pub Nespresso dans les studios Universal de Los Angeles avec George Clooney et Matt Damon, qui sont tous deux d’une grande générosité. Clooney est un homme très sympa, charmant, plein d’humour et qui sur un tournage traite tout le monde de la même façon.

Et le pire souvenir?
L’élection de Trump. Tout à coup, je ne me suis plus sentie en symbiose avec un pays qui a porté à sa tête un personnage aussi décalé de la réalité, aux antipodes de toutes mes valeurs.

Quelles sont ces valeurs?
Le respect. Être gentille, kind plutôt comme on dit en anglais, ce qui est moins connoté gnangan. Traiter les gens comme je voudrais être traitée. Réussir, arriver à mes fins, mais sans marcher sur les autres.

Et vos défauts?
Je suis susceptible, hypersensible, bileuse, exigeante avec moi-même comme avec les autres.

Célibataire, vous avez déclaré un jour: «J’ai un tempérament solitaire et casanier.» Vous n’avez jamais eu envie d’avoir des enfants?
Fonder une famille ne m’a jamais fait rêver même si j’aime beaucoup les enfants. Si je me réveille un matin avec l’instinct maternel en moi, j’en adopterai. Il y a plein d’enfants dans le monde qui n’ont pas de famille.

Quels sont vos loisirs?
Je marche dans la nature, j’écris, je vais au cinéma, je fais du yoga et de la danse contemporaine.

Et de quoi rêvez-vous à l’avenir?
Produire des films qui suscitent des rires et des larmes, qui donnent des émotions aux gens.