Les frères Arto et Saro Artinian, dont l’entremêlement des prénoms forment l’appellation de leur marque, vont bientôt ouvrir un précieux flagship à Genève. Une histoire d’attachement helvétique, de quête de singularité et de passion transgénérationnelle. Rencontre.
Lorsqu’Arto Artinian nous parle de Genève, les yeux illuminés, sa voix s’emplit d’un bonheur presque palpable. « Cette ville de prestige », la décrit-il tout en en soulignant le lien historique au monde du luxe, cela fait bien des années que l’Arménien d’origine la côtoie et s’en passionne. 20 ans plus précisément. Ouvrir une boutique Sartoro en son sein s’est ainsi vue comme une évidence. Après plusieurs mois de travaux, la maison de haute joaillerie fondée en 2001 avec son frère directeur artistique, Saro Artinian, s’apprête enfin à magnifier la célèbre rue du Rhône.
Fièrement établie en Suisse, la marque appartenant au groupe Artinian se complète d’une manufacture localisée dans le canton de Neuchâtel, au Locle. Manière pour Sartoro, insiste son PDG Arto Artinian, de consolider une synergie naturelle avec l’Helvétie: « La Suisse est renommée pour sa minutie dans le travail artisanal de luxe. Sa position stratégique en fait par ailleurs une porte ouverte sur le monde. C’est pour cela que Saro et moi avons choisi d’établir notre flagship ici. »
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Ode au détail
La nouvelle boutique helvétique Sartoro est un événement majeur pour le duo de créatifs. Alors que la griffe a déjà convaincu nombre amateurs de beauté et de savoir-faire, de Dubaï au Koweït jusqu’au Qatar, avec elle, l’Europe se dessine comme un nouveau terrain de jeu où le maître-mot est le partage. Le partage d’abord d’une expérience et de collections d’orfèvrerie fondées sur la quête perpétuelle du détail. Innovantes, intemporelles, éminemment féminines, « les pièces Sartoro sont pensées comme des tenues haute couture, nous confie Arto Artinian. Elles sont réalisées et ajustées grâce à de nombreux essais sur des femmes aux profils variés, reflet de nos multiples inspirations. L’objectif est que nos ambassadrices se sentent non seulement belles mais aussi confortables dans nos créations ». « Alba » est, par exemple, parmi les gammes les plus acclamées à l’étranger. Mais pour sa clientèle suisse, Sartoro a imaginé une collection spéciale. Cette dernière est tenue encore secrète dans l’attente de l’ouverture de la boutique genevoise.
La Suisse est renommée pour sa minutie dans le travail artisanal de luxe.
Patrimoine de renom
Au partage s’ajoute celui de vouloir faire connaître l’histoire de la famille Artinian. Car si Arto et Saro tirent une partie de leur talent de l’innée, celui-ci est également le fruit d’un fabuleux héritage remontant aux années 1950. Leur père Souren Artinian et leur oncle Yervant Artinian – joailliers arméniens de renom – ont posé les fondations de ce qui deviendrait l’un des artisanats de haute joaillerie les plus captivants du domaine. Une passion qui s’est étendue de père en fils, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants: « Je me souviens que nous nous asseyions autour d’une table, dans le jardin, et triions minutieusement les diamants de notre père à la main. De cet enthousiasme, s’est plus tard développée une véritable curiosité puis une profonde passion ».
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Aujourd’hui, Arto et Saro Artinian sont à la tête d’un atelier de près de 350 artisans, artistes conceptuels et designers. Et même après toutes ces années de succès, les deux frères demeurent aussi dévoués que terre-à-terre: « Notre créativité s’amplifie avec le temps et l’expérience. Le conseil que je donnerais aux jeunes artisans est de ne pas se laisser submerger par le stress. Oui, ils commettront des erreurs et ils seront probablement déçus par les aléas, mais cela fait partie intégrante de leur signature créative. L’important est de se fixer un objectif clair et de toujours croire en soi ».
Sartoro inaugurera sa première boutique européenne durant l’été 2024. Cette dernière sera située au 5-9 rue du Rhône, 1204 Genève.
sartorogeneve.com
