Une exposition d’exception est à découvrir jusqu’en avril 2025 au Musée Olympique de Lausanne en association avec celui des Arts décoratifs de Paris.
Le 4 décembre 2024 sonnait l’ouverture officielle à Lausanne de l’exposition Mode et sport, d’un podium à l’autre, avec un défilé haut en couleur dont la presse n’a cessé de parler. L’événement se visite jusqu’au 27 avril 2025 et raconte le sport et son lien intrinsèque à la mode. Tour de passe-passe ou acrobatie intellectuelle, il est difficile de ne pas tomber sous le charme: on traverse le temps, les âges et les coutumes. Du lutteur grec complètement nu à un sportwear hybride décidément intégré à notre société actuelle, tout y est. Les férus d’histoire se délecteront d’images d’archives, quant aux passionnés de sport, ils ne pourront qu’être subjugués par l’évolution des activités physiques au fil des ans. Puis il y a ces créateurs ou marques qui ont changé drastiquement la vie des gens, leur donnant la possibilité du mouvement. La chemise Lacoste, inventée en 1933, puis devenue Polo, permettait l’élégance, mais aussi la liberté de pratiquer le tennis.
Détails fabuleux
À cette heure, qui n’a pas déjà mis un «croco» dans sa vie? L’autre révolutionnaire présente est Coco Chanel, force de la nature qui libère les femmes d’habits impraticables pour hisser le jersey – dit tissu humble et confort – au rang de la couture et rendre sa gestuelle au corps. On y découvre aussi des mannequins vêtus de pièces uniques. Comme exemple: une création du défunt Alexander McQueen, corset de cuir et bottes prothèses conçues pour une athlète handisport. Une allée remplie de «total look Couture» est à admirer avec un plaisir certain, tant les détails et les matériaux sont fabuleux. Les tenues olympiques présentées démontrent aussi la progression des technologies textiles. L’évolution de la femme y est également retracée: on la voit pratiquer l’équitation en amazone, chapeau haut de forme en 1885-1900, et attendre 1946 pour se libérer de vêtements couvrants afin d’opter pour le bikini. Sans oublier Véronique et Davina, sexy à souhait, en mode aérobic, «so eighties», bodys stretch et fluorescents. Voir cette exposition où l’ampleur de la proposition stylistique et l’histoire s’entrechoquent à la sueur de corps athlétiques est une opportunité pour tout un chacun.
