Le salon de beauté Day Ness s’installe sur la rive droite, à Genève: véritable fusion entre soins traditionnels sénégalais et technologie cosmétique, il propose une atmosphère enveloppante, tel un murmure de douceur. La beauté et le confort des femmes est sa priorité.
L’arrivée de Ndeye Magniez dans son nouveau salon de beauté, situé dans le quartier cosmopolite de La Servette, à Genève, ne passe pas inaperçue: impeccablement maquillée, la superbe patronne est vêtue d’une tenue qui claque: bottes western, chapeau en feutre crème et manteau en imprimé léopard. La propriétaire de Day Ness – le nom de l’enseigne a été donné en souvenir d’un récit émouvant relié à sa fille- vous reçoit avec un sourire timide qui contraste avec son apparence flamboyante.

Elle évoque l’histoire et le style de cet écrin qu’elle inaugurera prochainement, mais part vite sur des sujets aussi variés que la beauté holistique, la confiance en soi, la famille, le passé… Ndaye Magniez est à la fois une femme sentimentale et une femme à la tête bien faite. Sa douceur égale sa détermination. Quand elle décide d’offrir aux femmes un espace dédié à l’esthétique, c’est pour mieux partager les ingrédients personnels qui composent son univers beauty: “ce que vous trouverez dans mon salon, ce sont toutes des choses que j’utilise pour ma peau, pour mes cheveux”.
La beauté comme une révélation
Son salon reflète la vision qu’elle en avait: un rappel, par touches légères, de son Sénégal natal. Tapisserie en zèbre, murs noirs comme le bois et des accents orangés, couleur soleil… “J’ai décidé de créer Day Ness sur un coup de tête, je n’avais pas d’expérience professionnelle dans le domaine de la beauté, mais le jour où j’ai visité cette arcade avec une amie, j’ai eu une révélation, j’ai vu un lieu qui pouvait prendre soin des femmes, et je me suis fiée à mon intuition”, raconte-t-elle. L’univers de la beauté, elle l’a tout de même fréquenté de près, depuis ses 14 ans, lorsqu’elle défile pour Yves Saint Laurent et tant d’autres couturiers… Elle apprend à se coiffer, à se maquiller, mais c’est déjà le soin qui l’intéresse. “En tant que mannequins, nous étions beaucoup maquillées, et les cosmétiques sèchent la peau, du coup, j’utilisais l’huile de baobab que me donnait ma maman pour l’hydrater”.

L’élixir d’un arbre
Et justement, ce qui fait l’originalité de son salon repose sur l’huile de baobab, cet elixir qu’elle importe du Sénégal. Légère, agréable, et aux multiples vertus: “Le baobab est un arbre extraordinaire, immense, aux racines profondes et qui peut vivre plusieurs milliers d’années. C’est notre trésor national”, s’enthousiasme la lausannoise d’adoption. En pressant ses graines, on obtient une huile rare, d’autant plus que ce géant ne donne que deux fois par an et qu’il n’est pas cultivable, mais vit sauvagement dans la nature, là où il a décidé de s’implanter… l’huile a des propriétés apaisantes et émollientes qui conviennent particulièrement aux peaux sensibles puisqu’elle nourrit et répare intensément. “C’est un produit miraculeux pour la peau. Ma maman m’en mettait enfant, j’ai continué à m’en servir pour mon fils et ma fille, et je l’applique encore sur moi tous les jours. Je suis baobée de partout!”, s’exclame-t-elle, en riant. Convaincue par ses bienfaits, elle décide de faire connaître cette huile précieuse et de la commercialiser dans de petits flacons élégants. La fondatrice de Day Ness souligne même que les quelques résidus déposés au fond sont une garantie de la qualité naturelle du produit.

Tout en un
Mais le salon ne se limite pas aux seules vertus de cette huile extraordinaire. C’est un lieu accueillant qui permet de tout faire sur place: soins du visage, massages, coiffure et onglerie. “Une femme peut entrer dans le salon en jogging et en repartir apprêtée comme une princesse!”. Ndaye Magniez a également choisi des marques suisses de luxe pour la partie cosmétique. “Je veux que tout soit qualitatif”, ajoute-t-elle. Le salon travaille avec des machines dernier cri, tel le microneedeling (un soin esthétique non invasif qui consiste à perforer très légèrement la peau à l’aide de fines aiguilles pour stimuler sa régénération naturelle). Ici, tout est homologué pour des traitements de cosmétique médicale. “Un équilibre entre des produits naturels et des produits plus sophistiqués, car il faut de tout”, explique encore la patronne. La liste des prestations est d’ailleurs très fournie. “Je veux que les femmes soient choyées chez moi. Se sentir bien, ça passe d’abord par s’occuper de soi, car soigner son apparence, est une façon de se respecter. Ma mère me l’a enseigné et je l’ai transmis à ma fille”, affirme encore la jolie dame qui avoue ne jamais sortir de chez elle sans maquillage…
Ce désir d’une beauté transmise ne s’arrête pas là. Ce serait oublier l’ambition de cette femme dynamique qui songe déjà à développer une gamme de produits à base d’huile de baobab et pourquoi pas, à créer d’autres salons Day Ness.
On évoque, en passant, qu’elle est la compagne de l’entrepreneur Bernard Nicod depuis plus d’une décennie. Que pense-t-il de cette aventure? “Il me soutient moralement, mais c’est mon projet, j’ai tout réalisé moi-même et je lui ai interdit de passer tant que tout n’était pas prêt. Il découvrira le lieu lors de l’inauguration, comme tout le monde”, conclut-elle, amusée…