Lundi, la célèbre créatrice néerlandaise a déclaré avoir capturé l’une de ses collections au sein du plus puissant accélérateur de particules au monde sous terre, entre Genève et la France voisine. Ce dialogue, qui unit la Haute couture et la science, s’affiche en réalité comme un continuum pour la styliste et le laboratoire.


Lundi 30 juin, l’univers de la mode a littéralement changé de dimension. Le CERN a annoncé avoir ouvert les portes de son Grand collisionneur de hadrons – soit le plus puissant accélérateur de particules au monde – à la créatrice Iris van Herpen pour une session photo hors normes. Ce projet visuel, intitulé Réalités enchevêtrées, a été conçu avec le soutien d’Arts at CERN, le programme culturel du prestigieux laboratoire européen de physique des particules, ains que de plusieurs scientifiques du laboratoire.

Capturée par le photographe Nick Knight, cette immersion inédite a plus spécifiquement eu lieu au sein du CMS, l’un des deux détecteurs géants installés sous terre entre Genève et la France voisine. Elle met en scène la collection « Magnetic Motion » d’Iris Van Herpen, entre robes aux lignes organiques et textures fluides.

Pas une première, ni pour Van Herpen, ni pour le CERN

La collaboration entre Iris Van Herpen et le CERN s’inscrit en réalité dans la continuité des recherches créatives de la Néerlandaise. Pionnière de la mode en impression 3D, elle a construit sa renommée sur des silhouettes qui évoquent la fusion entre le corps humain, les éléments naturels et les phénomènes physiques invisibles. Et le choix de la collection photographiée par Nick Knight n’a rien du hasard. Selon 20 Minutes, elle avait déjà été dévoilée en 2014 et s’inspire de la première visite de la créatrice au sein du laboratoire, notamment du Grand collisionneur de hadrons. Pour le CERN, l’incursion au sein d’un autre univers n’est pas non plus inédite.

Loin d’un simple décor, le célèbre laboratoire meyrinois affirme une volonté toujours plus forte de faire dialoguer son monde et celui de la création textile. Le CERN voit ce type de collaboration comme « une collision entre deux mondes, unis par la curiosité, la transformation et la quête de l’invisible », explique-t-il sur Instagram. Avant Iris Van Herpen, c’est en effet la marque française trendy Coperni qui s’était vue offrir le 21 janvier 2024 un accès privilégié au site pour sa collection automne-hiver 2024-2025. Un attirail qui faisait son ode à la technologie.

Tags : Genève · Suisse · haute couture · technologie · designer · science