Laetitia Perrier Guigui: « Cette souffrance m’a donné la force que j’ai aujourd’hui »

19 décembre 2023 · Anne-Marie Philippe

Une jolie tornade, un sens des relations humaines et de la communication inné, Laetitia Perrier Guigui est solaire. À la tête de la Maison Casagiu & Co, qu’elle a imaginée, elle s’éclate.

Maman de trois filles, Sarah, Carla, Giulia, sa raison de vivre, dit-elle avec des étoiles dans les yeux. Forte de cet amour, elle a créé Maison Casagiu à Coppet il y a quelques années et s’est installée cet été à Nyon, au bord du lac. Ici, tout y respire la beauté: un mobilier chic et intemporel… Tout pour la décoration d’intérieur; mais aussi une galerie d’art et une agence immobilière «Profil». Laetitia Perrier Guigui sait développer des synergies. Lors de notre rencontre, elle rend sans cesse hommage aux personnes qu’elle aime et qui l’ont accompagnée dans cette aventure. Que ce soit Vital, son associé depuis 2015 mais aussi Barbara, sa complice au quotidien et ses amies de longue date, Bénédicte et Priscille avec qui elle partage business et amitié. Extrêmement rare.

ELLE: Quelle est votre plus grande satisfaction ou grand bonheur aujourd’hui?
Laetitia Perrier Guigui: Incontestablement, hormis mon business, voir mes filles grandir!
 
Quelle a été la plus dure épreuve de votre vie?
La mort de mon petit frère Lionel. Il s’est battu durant trois ans contre la maladie. Malgré la violence de cette épreuve, durant cette période, j’ai décidé d’avoir un enfant. Mon bébé et lui se sont croisés. Lionel est parti le 12 mars 1999 et ma fille est née le 8 avril. Cette souffrance m’a donné la force que j’ai aujourd’hui et a développé mon enthousiasme et mon énergie. On réalise à quel point la vie est fragile et la vision de l’existence est autre. On ne se regarde pas le nombril! Le départ dramatique de mon petit frère m’aide à avancer. J’ai l’impression qu’il est ma bonne étoile. C’est très émouvant.

A lire aussi: « Les femmes ont le droit de vieillir en paix! »: avec Delphine Bachmann, le nouveau souffle genevois
 
Travailler sans cesse, construire, avoir des projets, une course contre la montre, pourquoi?
Je n’ai pas fait beaucoup d’études. Mais au fond de moi, j’ai toujours senti le besoin de me réaliser professionnellement. J’avoue que je pense sans cesse à mon travail. Ça me porte fondamentalement! Je ressens du plaisir au quotidien.

J’aime tellement aller à la rencontre des autres.

Un challenge ce grand espace devant le lac à Nyon, il faut pouvoir rentabiliser…
J’avais un business à Coppet qui marchait très bien. Mais j’ai senti que ce lieu, ici, à Nyon, était pour moi! J’ai osé. J’ai agi, j’ai réfléchi après. Je ne suis pas une experte en chiffres, mais je suis intuitive. Et il faut savoir l’écouter aussi quand il s’agit de prise de risques.
 
Réussir dans la vie, ce n’est pas réussir sa vie… sur le plan privé vous avez le même enthousiasme?
Exactement le même! Et c’est primordial. Même si l’équilibre personnel est à l’intérieur de nous, il n’est pas lié à quelqu’un. Je vis, cependant, une belle histoire d’amour avec Vincent. Il m’inspire. Il illumine mon quotidien. Il a appelé sa boutique à Coppet «Casavue». Une belle preuve d’amour. Nous avons tous les deux l’esprit entrepreneurial et évoluons dans la même énergie!
 
Votre plus belle rencontre, celle qui a influencé votre vie ou votre carrière…
Il n’y a pas de « plus belle rencontre ». Nombreuses ont jalonné ma vie. Vincent, mon amoureux, plus qu’une rencontre, une évidence. On ne croise pas les gens par hasard.

J’ai l’impression que les rencontres sont comme des petits cailloux qui nous montrent le chemin. Et j’ai la chance d’avoir beaucoup d’amour au sens large du terme autour de moi.

Et si on parlait de vos rêves…
Mes rêves? Je préfère ne pas rêver, mais réaliser! J’aspire à une vie simple, je suis heureuse de ce que je fais et je remercie tous les jours que mes filles soient en bonne santé et qu’elles soient heureuses.

A lire aussi: Directrice de la Ligue vaudoise contre le cancer: « Mon travail donne un sens à ma vie »
 
Aujourd’hui, êtes-vous une femme accomplie en harmonie avec votre être profond?
Complètement. Je fais ce que j’aime tout en étant proche de mes valeurs profondes comme aider mon prochain au quotidien.
 
Votre enfance, une force, des valeurs solides?
Une enfance où j’ai reçu l’essentiel, l’amour! Nous étions une fratrie de quatre enfants et j’étais la troisième. Grâce à ma maman:

Nous avons beaucoup voyagé durant notre enfance, que ce soit aux Antilles, au Sénégal, en Martinique, en Floride… Mon esprit s’est ainsi ouvert à des cultures différentes. Aujourd’hui, je reçois cette chance comme une grande richesse.

En amour, vous êtes d’un tempérament jaloux ou totalement confiant?
Je suis dans la confiance. Même si je suis un peu jalouse. Mon homme, c’est mon homme.
 
Quelles sont les qualités dont vous pouvez vous féliciter?
L’empathie. Je donne beaucoup sans rien attendre en retour. Donner me remplit! Je suis heureuse de pouvoir partager.

Et vos défauts… ceux qui pourraient vous déranger?
Je suis têtue, c’est mon gros défaut. J’aime aussi tout contrôler. Dans ma boutique, je me nourris de mes mises en scène. Quand j’arrive sur les lieux, si je vois un objet qui a bougé, je m’empresse de le remettre à sa place initiale.

A lire aussi: Fanny Leeb, en marche vers la guérison

Être femme, une force?
Je n’aimerais pas être un homme, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’être une femme est une force! J’avoue cependant qu’il y a plus de femmes dans la vie que j’admire que d’hommes.
J’ai une relation très privilégiée avec la gent féminine.

Il y a plus de femmes dans la vie que j’admire que d’hommes.

Quel serait le dicton que vous feriez vôtre?
« Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir. » Citation de Maya Angelou. 

Tags : maladie · entreprenariat · Déco

Une jolie tornade, un sens des relations humaines et de la communication inné, Laetitia Perrier Guigui est solaire. À la tête de la Maison Casagiu & Co, qu’elle a imaginée, elle s’éclate.

Maman de trois filles, Sarah, Carla, Giulia, sa raison de vivre, dit-elle avec des étoiles dans les yeux. Forte de cet amour, elle a créé Maison Casagiu à Coppet il y a quelques années et s’est installée cet été à Nyon, au bord du lac. Ici, tout y respire la beauté: un mobilier chic et intemporel… Tout pour la décoration d’intérieur; mais aussi une galerie d’art et une agence immobilière «Profil». Laetitia Perrier Guigui sait développer des synergies. Lors de notre rencontre, elle rend sans cesse hommage aux personnes qu’elle aime et qui l’ont accompagnée dans cette aventure. Que ce soit Vital, son associé depuis 2015 mais aussi Barbara, sa complice au quotidien et ses amies de longue date, Bénédicte et Priscille avec qui elle partage business et amitié. Extrêmement rare.

ELLE: Quelle est votre plus grande satisfaction ou grand bonheur aujourd’hui?
Laetitia Perrier Guigui: Incontestablement, hormis mon business, voir mes filles grandir!
 
Quelle a été la plus dure épreuve de votre vie?
La mort de mon petit frère Lionel. Il s’est battu durant trois ans contre la maladie. Malgré la violence de cette épreuve, durant cette période, j’ai décidé d’avoir un enfant. Mon bébé et lui se sont croisés. Lionel est parti le 12 mars 1999 et ma fille est née le 8 avril. Cette souffrance m’a donné la force que j’ai aujourd’hui et a développé mon enthousiasme et mon énergie. On réalise à quel point la vie est fragile et la vision de l’existence est autre. On ne se regarde pas le nombril! Le départ dramatique de mon petit frère m’aide à avancer. J’ai l’impression qu’il est ma bonne étoile. C’est très émouvant.

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Travailler sans cesse, construire, avoir des projets, une course contre la montre, pourquoi?
Je n’ai pas fait beaucoup d’études. Mais au fond de moi, j’ai toujours senti le besoin de me réaliser professionnellement. J’avoue que je pense sans cesse à mon travail. Ça me porte fondamentalement! Je ressens du plaisir au quotidien.

J’aime tellement aller à la rencontre des autres.

Un challenge ce grand espace devant le lac à Nyon, il faut pouvoir rentabiliser…
J’avais un business à Coppet qui marchait très bien. Mais j’ai senti que ce lieu, ici, à Nyon, était pour moi! J’ai osé. J’ai agi, j’ai réfléchi après. Je ne suis pas une experte en chiffres, mais je suis intuitive. Et il faut savoir l’écouter aussi quand il s’agit de prise de risques.
 
Réussir dans la vie, ce n’est pas réussir sa vie… sur le plan privé vous avez le même enthousiasme?
Exactement le même! Et c’est primordial. Même si l’équilibre personnel est à l’intérieur de nous, il n’est pas lié à quelqu’un. Je vis, cependant, une belle histoire d’amour avec Vincent. Il m’inspire. Il illumine mon quotidien. Il a appelé sa boutique à Coppet «Casavue». Une belle preuve d’amour. Nous avons tous les deux l’esprit entrepreneurial et évoluons dans la même énergie!
 
Votre plus belle rencontre, celle qui a influencé votre vie ou votre carrière…
Il n’y a pas de « plus belle rencontre ». Nombreuses ont jalonné ma vie. Vincent, mon amoureux, plus qu’une rencontre, une évidence. On ne croise pas les gens par hasard.

J’ai l’impression que les rencontres sont comme des petits cailloux qui nous montrent le chemin. Et j’ai la chance d’avoir beaucoup d’amour au sens large du terme autour de moi.

Et si on parlait de vos rêves…
Mes rêves? Je préfère ne pas rêver, mais réaliser! J’aspire à une vie simple, je suis heureuse de ce que je fais et je remercie tous les jours que mes filles soient en bonne santé et qu’elles soient heureuses.

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Aujourd’hui, êtes-vous une femme accomplie en harmonie avec votre être profond?
Complètement. Je fais ce que j’aime tout en étant proche de mes valeurs profondes comme aider mon prochain au quotidien.
 
Votre enfance, une force, des valeurs solides?
Une enfance où j’ai reçu l’essentiel, l’amour! Nous étions une fratrie de quatre enfants et j’étais la troisième. Grâce à ma maman:

Nous avons beaucoup voyagé durant notre enfance, que ce soit aux Antilles, au Sénégal, en Martinique, en Floride… Mon esprit s’est ainsi ouvert à des cultures différentes. Aujourd’hui, je reçois cette chance comme une grande richesse.

En amour, vous êtes d’un tempérament jaloux ou totalement confiant?
Je suis dans la confiance. Même si je suis un peu jalouse. Mon homme, c’est mon homme.
 
Quelles sont les qualités dont vous pouvez vous féliciter?
L’empathie. Je donne beaucoup sans rien attendre en retour. Donner me remplit! Je suis heureuse de pouvoir partager.

Et vos défauts… ceux qui pourraient vous déranger?
Je suis têtue, c’est mon gros défaut. J’aime aussi tout contrôler. Dans ma boutique, je me nourris de mes mises en scène. Quand j’arrive sur les lieux, si je vois un objet qui a bougé, je m’empresse de le remettre à sa place initiale.

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Être femme, une force?
Je n’aimerais pas être un homme, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’être une femme est une force! J’avoue cependant qu’il y a plus de femmes dans la vie que j’admire que d’hommes.
J’ai une relation très privilégiée avec la gent féminine.

Il y a plus de femmes dans la vie que j’admire que d’hommes.

Quel serait le dicton que vous feriez vôtre?
« Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir. » Citation de Maya Angelou. 

Tags : maladie · entreprenariat · Déco