Elle est directrice de l’hôtel Métropole à Genève depuis juin 2019. Rencontre avec une femme de cœur qui a pu réaliser son rêve, celui de travailler dans l’univers cosmopolite de l’hôtellerie.

Hélène Lang Lauper est née dans une famille d’intellectuels, avec une mère professeur de lettres et un père ingénieur. Rien ne la destinait à l’hôtellerie, mais la passion était là, depuis ses plus jeunes années. Après un parcours classique, à l’École hôtelière de Thonon-les-Bains, elle apprend les bases du métier en France. Elle poursuit à l’École hôtelière de Lausanne où elle se forme en management, puis fait ses armes dans différents départements de nombreux hôtels, notamment au Moyen-Orient. Sa chance? «J’ai pu découvrir de nouvelles cultures tout en pratiquant mon métier!», explique l’actuelle directrice de l’hôtel Métropole de Genève et du Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives.

ELLE SUISSE: Hélène Lang Lauper, quelle femme êtes-vous?

HÉLÈNE LANG LAUPER. Je suis une épouse, une maman de deux enfants (déjà grands) et c’est ce qui compte le plus dans ma vie. J’ai en plus la chance d’être épanouie dans ma vie professionnelle et de me lever chaque matin avec l’envie d’aller exercer le plus beau métier du monde. Je suis une femme de conviction qui déteste l’injustice.

Parlez-nous de vos qualités premières…

Honnête, courageuse, tenace, on me dit aussi altruiste.

Et vos défauts?

Je suis impatiente, je peux paraître froide au premier abord, je suis maniaque (compliqué pour mon mari pendant le confinement…)

Votre définition de l’excellence?

J’aime bien cette citation d’Aristote: «Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude.»

Dans notre métier, atteindre l’excellence c’est fournir un service de qualité optimale, tous les jours, à tous nos clients. L’excellence, au Métropole, c’est le professionnalisme et la sincérité de nos équipes envers nos hôtes.

Quelle rencontre vous a marquée?

Dans ma carrière, j’ai été marquée et inspirée par une grande dame de l’hôtellerie, immense professionnelle: Marie-Béatrice Lallemand! Elle a été directrice générale très jeune, c’est une femme exceptionnelle et il m’arrive encore de l’appeler quand j’ai besoin de conseils.

Je citerais également Clint Eastwood, rencontré il y a des années pendant le Festival de Cannes, alors que je travaillais au Martinez: je n’oublierai jamais son charisme incroyable.

Quelques années plus tard, j’étais toute jeune, j’ai servi tous les jours pendant trois mois Alain Delon. Je n’ai jamais revu un homme au physique aussi parfait: quelle beauté!

Comment faites-vous pour décompresser?

Je pars en week-end à Crans-Montana, j’y pratique le ski et ensuite je me détends. Sinon, je vais passer une heure chez L. RAPHAEL (rue du Rhône 15, Genève); les soins anti-âge y sont exceptionnels et Ronit Raphaël est mon amie. J’adore aussi les séances cinéma avec mon fils Guillaume.

Vos restaurants favoris?

L’Atelier de Joël Robuchon, le premier ouvert à Paris, (Hôtel du Pont Royal, rue Montalembert 5). L’Auberge d’Onex (rte de Loëx 18, Onex-Genève) pour son patron extraordinaire et les bonbons Haribo à la fin du repas. Je vais aussi chez Fouad (av. Pictet-de-Rochemont 7, Genève), où je retrouve avec plaisir les vraies saveurs du Liban.

Et bien sûr le Café-Restaurant du Quai (Le Quai 10, Hermance), où officie mon ancien chef étoilé cuisinier du Vertigo, Jérôme Manifacier.

Où vous habillez-vous?

Je vais chez Gérard Darel (Centre Manor, Chavannes-de-Bogis):  je ne ressors jamais avec moins de quatre articles, robes, pantalons, tailleurs.

J’aime aussi Armani (rue du Rhône 19, Genève) ou Prada (rue du Rhône 49) pour les robes de soirée, pour les grandes occasions. Les outlets américains, également, où je peux passer une journée entière avec ma fille Sophie, le dernier achat était une valise supplémentaire pour le vol retour vers Genève.

Un hôtel où passer la nuit près de chez vous?

Le Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives (quai Gustave-Ador 82, Genève), un petit bijou, avec des chambres mansardées à la vue imprenable sur le lac.

Je citerais Charles Baudelaire pour décrire ce lieu magique: «Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté.» J’ai une grande chance de diriger ce havre de paix au cœur de Genève.

Une femme que vous admirez?

Mère Teresa, pour son action immense, sa générosité et son humilité.

Et bien sûr, ma mère, partie trop vite il y a cinq mois: elle m’a transmis des valeurs, la sincérité, l’humilité, la justice, le sens du travail, de l’effort. Elle me manque, je l’appelais tous les jours…