Kevin Germanier, brillantissime

21 mai 2020 · Modifié · Anouk Julien-Blanco

Il habille Rihanna, Taylor Swift ou Beyoncé, le designer valaisan Kevin Germanier est un ovni dans la fashion sphère. Avec du strass, des perles et sequins, son style hyper glamour, rock’n’roll et sa mode faite de tissus recyclés, il apparaît à 28 ans comme une valeur montante bourrée d’inventivité.

Quel est votre parcours ?

J’ai grandi en Valais à Granges, un petit village entre Sion et Sierre, ensuite j’ai intégré la HEAD de Genève puis j’ai passé trois ans à la Central Saint Martins à Londres. Après avoir remporté l’Ecodesign Award, on m’a proposé d’intégrer une marque de luxe chinoise, Shanghai Tang, puis Louis Vuitton à Paris. Je suis toujours à Paris et c’est ici que mon atelier de couture est basé.

Comment est née cette passion pour la mode ?

L’histoire est un peu clichée mais je suis né dans la mode. À l’âge de 3 ans, j’habillais déjà ma sœur, ses poupées Barbie et mon frère. J’avais cette envie permanente de customiser des habits et de créer des pièces. J’ai toujours su ce que je voulais faire.

Expliquez-nous les débuts de l’aventure de votre marque en 2018 ?

Je fabriquais des vêtements chez moi et je montrais mes modèles à mes connaissances jusqu’au jour où la responsable des achats du site prestigieux Matchesfashion est venue voir mon travail. Une heure plus tard, elle a acheté toute ma collection ! C’était absolument incroyable, tout s’est passé très vite et à ce moment là je n’avais pas d’équipe, je fabriquais seul mes modèles ! Je me suis organisé et rapidement, on a commencé à avoir une forte demande de stars.

Habiller des personnalités, est-ce une fierté ?

Je ne réalise toujours pas mais je suis aussi heureux quand des personnes qui ne sont pas célèbres portent mes modèles. Le simple fait de se dire que quelqu’un a investi dans une tenue qui lui plaît et que vous avez réalisée, c’est hyper flatteur !

Comment avez-vous eu cette idée d’upcycling ?

Lorsque j’étais étudiant à Londres et que je n’avais pas beaucoup d’argent, je confectionnais mes modèles avec les vieux draps de ma colocataire et j’ai trouvé que cette idée de recyclage me correspondait parfaitement.

Faire de la mode éthique, c’est obligatoire pour vous ?

La vraie question est pourquoi ne pas faire de la mode éthique ? On peut faire de la mode écoresponsable glamour, féminine, sexy et colorée alors pourquoi s’en priver ?

Quel est votre processus de création et fabrication ?

On travaille dans le sens inverse. A l’école, on vous apprend à dessiner les modèles puis à les fabriquer. Moi, je trouve d’abord la matière première et après j’imagine les modèles ! Dans la mesure du possible, je n’utilise que des tissus et finitions de récupération et je leur donne une deuxième vie.

Où trouvez-vous la matière première ?

Quand la marque a débuté, on allait chez Caritas ou Emmaüs et on trouvait des draps, de la laine, des perles, des fermetures éclair puis des marques comme LVMH nous ont proposé des coupons et des restes de collection, ensuite il y a eu Swarovski et Hermès. Les mœurs évoluent depuis quelques temps. Sinon, je vais régulièrement fouiner dans des marchés spécialisés dans le tissu comme le Marché Saint-Pierre à Paris.

Parlez-nous du développement de la marque…

Aujourd’hui, on a 2 collections par an, cela représente 80 modèles environ. Nous proposons des jeans, t-shirts, pantalons et il y a aussi toutes les tenues de soirée. Nous travaillons actuellement sur l’e-shop Germanier. Pour le reste, rien n’a changé depuis les débuts de la marque. Mes parents qui habitent toujours en Suisse gèrent la partie administrative, ma grand-mère de 80 ans et ma grand-tante de 81 ans fabriquent les tricots. C’est une histoire de famille !

Dans 10 ans, comment vous imaginez-vous ?

J’aimerais être directeur artistique de Christian Dior et il y a une raison ! Le célèbre couturier suisse Robert Piguet a toujours été ma muse. Il est parti d’Yverdon en 1920 pour aller s’installer à Paris et c’est lui qui a formé Christian Dior. J’ai toujours eu une grande admiration pour cet homme, c’est donc une façon de me rapprocher de mon modèle.

Quelle est votre devise ?

Sauver la planète n’est pas une tendance mais une nécessité !

www.kevingermanier.com

Il habille Rihanna, Taylor Swift ou Beyoncé, le designer valaisan Kevin Germanier est un ovni dans la fashion sphère. Avec du strass, des perles et sequins, son style hyper glamour, rock’n’roll et sa mode faite de tissus recyclés, il apparaît à 28 ans comme une valeur montante bourrée d’inventivité.

Quel est votre parcours ?

J’ai grandi en Valais à Granges, un petit village entre Sion et Sierre, ensuite j’ai intégré la HEAD de Genève puis j’ai passé trois ans à la Central Saint Martins à Londres. Après avoir remporté l’Ecodesign Award, on m’a proposé d’intégrer une marque de luxe chinoise, Shanghai Tang, puis Louis Vuitton à Paris. Je suis toujours à Paris et c’est ici que mon atelier de couture est basé.

Comment est née cette passion pour la mode ?

L’histoire est un peu clichée mais je suis né dans la mode. À l’âge de 3 ans, j’habillais déjà ma sœur, ses poupées Barbie et mon frère. J’avais cette envie permanente de customiser des habits et de créer des pièces. J’ai toujours su ce que je voulais faire.

Expliquez-nous les débuts de l’aventure de votre marque en 2018 ?

Je fabriquais des vêtements chez moi et je montrais mes modèles à mes connaissances jusqu’au jour où la responsable des achats du site prestigieux Matchesfashion est venue voir mon travail. Une heure plus tard, elle a acheté toute ma collection ! C’était absolument incroyable, tout s’est passé très vite et à ce moment là je n’avais pas d’équipe, je fabriquais seul mes modèles ! Je me suis organisé et rapidement, on a commencé à avoir une forte demande de stars.

Habiller des personnalités, est-ce une fierté ?

Je ne réalise toujours pas mais je suis aussi heureux quand des personnes qui ne sont pas célèbres portent mes modèles. Le simple fait de se dire que quelqu’un a investi dans une tenue qui lui plaît et que vous avez réalisée, c’est hyper flatteur !

Comment avez-vous eu cette idée d’upcycling ?

Lorsque j’étais étudiant à Londres et que je n’avais pas beaucoup d’argent, je confectionnais mes modèles avec les vieux draps de ma colocataire et j’ai trouvé que cette idée de recyclage me correspondait parfaitement.

Faire de la mode éthique, c’est obligatoire pour vous ?

La vraie question est pourquoi ne pas faire de la mode éthique ? On peut faire de la mode écoresponsable glamour, féminine, sexy et colorée alors pourquoi s’en priver ?

Quel est votre processus de création et fabrication ?

On travaille dans le sens inverse. A l’école, on vous apprend à dessiner les modèles puis à les fabriquer. Moi, je trouve d’abord la matière première et après j’imagine les modèles ! Dans la mesure du possible, je n’utilise que des tissus et finitions de récupération et je leur donne une deuxième vie.

Où trouvez-vous la matière première ?

Quand la marque a débuté, on allait chez Caritas ou Emmaüs et on trouvait des draps, de la laine, des perles, des fermetures éclair puis des marques comme LVMH nous ont proposé des coupons et des restes de collection, ensuite il y a eu Swarovski et Hermès. Les mœurs évoluent depuis quelques temps. Sinon, je vais régulièrement fouiner dans des marchés spécialisés dans le tissu comme le Marché Saint-Pierre à Paris.

Parlez-nous du développement de la marque…

Aujourd’hui, on a 2 collections par an, cela représente 80 modèles environ. Nous proposons des jeans, t-shirts, pantalons et il y a aussi toutes les tenues de soirée. Nous travaillons actuellement sur l’e-shop Germanier. Pour le reste, rien n’a changé depuis les débuts de la marque. Mes parents qui habitent toujours en Suisse gèrent la partie administrative, ma grand-mère de 80 ans et ma grand-tante de 81 ans fabriquent les tricots. C’est une histoire de famille !

Dans 10 ans, comment vous imaginez-vous ?

J’aimerais être directeur artistique de Christian Dior et il y a une raison ! Le célèbre couturier suisse Robert Piguet a toujours été ma muse. Il est parti d’Yverdon en 1920 pour aller s’installer à Paris et c’est lui qui a formé Christian Dior. J’ai toujours eu une grande admiration pour cet homme, c’est donc une façon de me rapprocher de mon modèle.

Quelle est votre devise ?

Sauver la planète n’est pas une tendance mais une nécessité !

www.kevingermanier.com