Après une jolie carrière de mannequin, l’influenceuse vaudoise, fiancée du footballeur argentin maxi lopes, veut profiter de son image pure et écolo pour partager conseils et bons plans sur les réseaux sociaux et promouvoir le développement durable.
Depuis qu’elle a été découverte sur une plage de Saint-Tropez, à l’âge de 14 ans, Daniela Christiansson mène une belle carrière de mannequin. Un parcours riche qui l’a emmenée de Féchy, là où elle a grandi, à l’Italie, berceau de son agence principale, Major Model Management. Mais, désormais, la Suédoise d’origine, fiancée à l’ex-footballeur professionnel argentin, Maxi Lopes (Barcelone, Milan AC, Torino), rêve de se muer en influenceuse: forte de ses 156 000 abonnés sur Instagram, elle souhaite y partager sa fibre pour l’écologie et le développement durable. Les projets ne manquent pas. Il ne lui reste plus qu’à choisir la direction à prendre…
ELLE SUISSE. Pourquoi cette remise en question?
DANIELA CHRISTIANSSON Je viens de fêter mes 30 ans et, avec les années, je n’ai plus autant envie qu’avant de poursuivre sur le chemin du mannequinat. Cette réflexion a commencé en 2018, lorsque avec Maxi, nous sommes partis vivre un an à Rio de Janeiro. Je n’avais qu’un visa d’étudiante, je ne pouvais pas y travailler. J’ai donc pris des cours de portugais et je me suis consacrée à l’écologie. À Rio, on est proche de la nature, il y a la jungle, l’océan Atlantique… J’ai donc participé à l’organisation d’un événement pour le nettoyage des plages.
ELLE SUISSE. Parlez-moi de ce projet!
D.C. Il a été mis sur pied par une association, Route Brazil, pour laquelle j’étais devenue l’une des ambassadrices. Je les ai aidés, à travers mon réseau en Europe, à assurer la communication de l’événement et, sur place, à convaincre les Brésiliens de se joindre à nous, le 8 juin 2019, pour la Journée mondiale des océans. On a formé une grande chaîne humaine sur la bande de sable, il y avait près de 15 000 personnes, c’était impressionnant. Malheureusement, la pandémie a quelque peu freiné le mouvement, tant le Brésil a été touché par le Covid-19. Désormais, je collabore avec une autre association, 4Ocean, qui organise aussi ce genre d’actions: je suis entrée dans leur programme d’influenceuses.
ELLE SUISSE. Sur votre compte Instagram, vous avez fait la promotion d’une collection d’espadrilles…
D.C. J’ai été contactée par Krama Heritage, une marque française basée à Paris, qui collabore avec des artisans et des tisserands au Cambodge. Tout est 100% écoresponsable et éthique, il y a même un programme socio-éducatif sur place, à Phnom Penh. À la base, Krama Heritage produit des écharpes et, avec les chutes de tissus, ils ont décidé de fabriquer des espadrilles. J’ai donc participé au design d’une collection capsule qu’on a pu présenter sur les réseaux sociaux juste avant l’été.
ELLE SUISSE. Comment est né cet intérêt pour l’écologie?
D.C. C’est quelque chose d’inné chez moi. Je suis Suédoise d’origine. J’ai grandi en Suisse. Dans ces deux pays, la fibre écologique reste forte. On est très connecté à la nature. Il y a une dizaine d’années, mon père m’avait encouragée à tenir un blog sur la mode afin que je partage mes expériences et mes voyages. Mais ça ne m’intéressait pas, il y avait tellement de gens qui faisaient ça… Déjà, à ce moment-là, j’ai su que je me tournerais plus vers un blog autour du développement durable pour partager des conseils ou des bons plans. En 2015, juste avant l’Euro en France, j’ai fait la connaissance de personnes de l’UEFA, à Nyon, qui travaillaient dans ce domaine: ils m’ont mis en contact avec d’autres, et, de fil en aiguille, j’ai pu participer à la COP 21 avec les Nations Unies. Tout a commencé à se mettre en place à ce moment-là.
ELLE SUISSE. En quoi ce virage a changé le cours de votre existence?
D.C. Cela m’a donné une image hyperpositive. À Milan, par exemple, plusieurs personnes savent que le mannequin éco, c’est moi. Comme mon fiancé a une certaine notoriété en Argentine, j’ai aussi cette réputation-là dans son pays. C’est appréciable, parce que c’est une image pure, et c’est le message que j’ai envie de transmettre. Avec mon agence à Milan, en 2015, on avait même développé la Green Fashion Week, la semaine de la mode écoresponsable qui avait lieu deux fois par an avant la pandémie. Aujourd’hui, j’en reste l’une des ambassadrices, mais je ne suis plus dans l’organisation.
ELLE SUISSE. Qu’en est-il de votre style de vie?
D.C. Il a aussi changé. J’ai banni le plastique de mon quotidien, je recycle au maximum… J’ai de la chance, je ne suis pas une acheteuse compulsive. Mais j’ai découvert de nouvelles marques écoresponsables qui ont toutes de belles histoires à partager. Je regarde toujours la provenance des habits que j’achète et j’essaie le plus possible de favoriser les circuits courts. Je ne veux pas dénigrer tout ce qui vient d’Asie. Parfois, il arrive que tout se passe d’une manière éthique – comme dans le cas de Krama Heritage. La question fondamentale, c’est de savoir comment tu consommes. Il y a des habits que j’ai depuis dix ans et que j’ai toujours du plaisir à mettre. Pourquoi les jeter?
ELLE SUISSE. Le discours des marques a beaucoup évolué. Comment faire le tri entre green washing et authenticité?
D.C. Il faut se renseigner, chercher l’info à la source… Il existe une application, Good On You, qui peut aider. Il suffit de scanner le code-barres ou d’écrire le nom de la marque pour tout savoir sur le produit. Les grandes maisons auraient suffisamment de moyens pour changer les choses, mais elles ne le font pas, ou alors juste une petite action pour se donner bonne conscience. Je trouve positif que cet esprit écoresponsable arrive dans les discussions et que le client final prenne conscience de cette problématique.
ELLE SUISSE. Comment votre fiancé vit-il votre engagement?
D.C. Il le respecte. Mais il n’a pas trop le choix, car c’est moi qui change les habitudes à la maison (rires).La seule chose à laquelle je ne peux pas toucher, c’est la viande! Il est Argentin, c’est sacré… Mais il fait attention à ne jamais laisser la lumière allumée. Quant au recyclage, c’est mon domaine, je vérifie qu’il ne jette pas les déchets au mauvais endroit.