Rencontre avec Ben Mazué

10 février 2022 · Modifié · Julie Vasa

Auteur, chanteur, compositeur, Ben Mazué, invité du Festival Voix de fête, présente son album «Paradis» sur la scène de l’Alhambra. Envoûtant!

C’est d’une rupture qu’il nous parle dans son quatrième album. La sienne. La vie d’après, lorsque l’on a essayé de maintenir son couple sans y parvenir. Pas d’amertume, juste le souvenir des belles choses réalisées. Ben Mazué a la plume juste, la voix douce qui vous emporte, des mélodies qui accrochent et la capacité à toucher un public de plus en plus large. Sa nomination dans la catégorie «Concerts» des prochaines Victoires de la musique qui seront décernées le 11 février ne surprend pas: ses spectacles affichent partout complets. Longtemps médecin, il a conservé de sa pratique une sensibilité, une attention aux autres qu’il retranscrit à merveille dans des textes ciselés et empreints de sincérité.

ELLE SUISSE. Quel bilan après une année de tournée?

Ben Mazué. L’année a été à la fois joyeuse et éprouvante, intense, avec beaucoup de moments très forts. Je suis globalement plus heureux sur la route que quand je fais un album.

ELLE SUISSE. Ces nombreux concerts ont-ils modifié votre rapport au public?

B.M. Prendre un verre avec des spectateurs après un spectacle n’est plus possible, nous sommes trop nombreux! Ce que je partage aujourd’hui avec les gens passe exclusivement par la scène et c’est encore plus fort.

ELLE SUISSE. Vous avez longtemps exercé la médecine. Comment avez-vous su qu’il était temps de vous consacrer entièrement à la musique?

B.M. En réalité, je m’interroge toujours sur ce que je souhaite faire! Rien n’est figé! Mon aventure médicale s’est terminée et une autre a commencé. Peut-être d’autres aventures naîtront par la suite, je l’espère.

ELLE SUISSE. Être médecin a-t-il pu nourrir votre inspiration d’artiste?

B.M. Carrément! L’hôpital, c’est tout de même le fond de l’entonnoir social: on y rencontre des gens qu’on n’aurait pas croisés, des problématiques insoupçonnées.

ELLE SUISSE. Écrivez-vous pour vous faire du bien ou pour toucher le public?

B.M. Certainement un peu des deux, mais d’abord et avant tout parce que je sens en moi une sorte de déséquilibre émotionnel que j’arrive un peu à calmer en le décrivant. Mais je ne retiens pour des chansons que des thématiques qui peuvent concerner d’autres que moi.

ELLE SUISSE. Sans les avoir vécues?

B.M. J’ai un devoir de sincérité, pas de vérité… Alors oui!

ELLE SUISSE. Toutes vos chansons naissent-elles en marchant, à La Réunion ou … au bord d’un lac?

B.M. Je marche toujours pour écrire: j’ai besoin de ce mouvement! Je rêve des bords du Léman!

ELLE SUISSE. Quelles collaborations vous ont le plus marqué?

B.M. Je pense d’abord à Pomme. Elle m’inspire. Je la trouve sage dans sa manière d’accueillir ses émotions, y compris celles qui sont négatives. Et puis il y a aussi Grand Corps Malade. C’est un être exceptionnel. À son contact, on devient meilleur.

ELLE SUISSE. Et une collaboration dont vous rêvez?

B.M. Avec Gaël Faye sans hésiter. Il a cette espèce de grâce liée à son talent d’écrivain, une magie dont il se sert notamment sur scène. Je suis très heureux de le connaître.

ELLE SUISSE. C’est quoi le Paradis pour vous?

B.M. Rien ne me semble plus paradisiaque que les souvenirs.

Ben Mazué, 4 février 2022, Festival Voix de fête, Alhambra, rue de la Rôtisserie, Genève

Auteur, chanteur, compositeur, Ben Mazué, invité du Festival Voix de fête, présente son album «Paradis» sur la scène de l’Alhambra. Envoûtant!

C’est d’une rupture qu’il nous parle dans son quatrième album. La sienne. La vie d’après, lorsque l’on a essayé de maintenir son couple sans y parvenir. Pas d’amertume, juste le souvenir des belles choses réalisées. Ben Mazué a la plume juste, la voix douce qui vous emporte, des mélodies qui accrochent et la capacité à toucher un public de plus en plus large. Sa nomination dans la catégorie «Concerts» des prochaines Victoires de la musique qui seront décernées le 11 février ne surprend pas: ses spectacles affichent partout complets. Longtemps médecin, il a conservé de sa pratique une sensibilité, une attention aux autres qu’il retranscrit à merveille dans des textes ciselés et empreints de sincérité.

ELLE SUISSE. Quel bilan après une année de tournée?

Ben Mazué. L’année a été à la fois joyeuse et éprouvante, intense, avec beaucoup de moments très forts. Je suis globalement plus heureux sur la route que quand je fais un album.

ELLE SUISSE. Ces nombreux concerts ont-ils modifié votre rapport au public?

B.M. Prendre un verre avec des spectateurs après un spectacle n’est plus possible, nous sommes trop nombreux! Ce que je partage aujourd’hui avec les gens passe exclusivement par la scène et c’est encore plus fort.

ELLE SUISSE. Vous avez longtemps exercé la médecine. Comment avez-vous su qu’il était temps de vous consacrer entièrement à la musique?

B.M. En réalité, je m’interroge toujours sur ce que je souhaite faire! Rien n’est figé! Mon aventure médicale s’est terminée et une autre a commencé. Peut-être d’autres aventures naîtront par la suite, je l’espère.

ELLE SUISSE. Être médecin a-t-il pu nourrir votre inspiration d’artiste?

B.M. Carrément! L’hôpital, c’est tout de même le fond de l’entonnoir social: on y rencontre des gens qu’on n’aurait pas croisés, des problématiques insoupçonnées.

ELLE SUISSE. Écrivez-vous pour vous faire du bien ou pour toucher le public?

B.M. Certainement un peu des deux, mais d’abord et avant tout parce que je sens en moi une sorte de déséquilibre émotionnel que j’arrive un peu à calmer en le décrivant. Mais je ne retiens pour des chansons que des thématiques qui peuvent concerner d’autres que moi.

ELLE SUISSE. Sans les avoir vécues?

B.M. J’ai un devoir de sincérité, pas de vérité… Alors oui!

ELLE SUISSE. Toutes vos chansons naissent-elles en marchant, à La Réunion ou … au bord d’un lac?

B.M. Je marche toujours pour écrire: j’ai besoin de ce mouvement! Je rêve des bords du Léman!

ELLE SUISSE. Quelles collaborations vous ont le plus marqué?

B.M. Je pense d’abord à Pomme. Elle m’inspire. Je la trouve sage dans sa manière d’accueillir ses émotions, y compris celles qui sont négatives. Et puis il y a aussi Grand Corps Malade. C’est un être exceptionnel. À son contact, on devient meilleur.

ELLE SUISSE. Et une collaboration dont vous rêvez?

B.M. Avec Gaël Faye sans hésiter. Il a cette espèce de grâce liée à son talent d’écrivain, une magie dont il se sert notamment sur scène. Je suis très heureux de le connaître.

ELLE SUISSE. C’est quoi le Paradis pour vous?

B.M. Rien ne me semble plus paradisiaque que les souvenirs.

Ben Mazué, 4 février 2022, Festival Voix de fête, Alhambra, rue de la Rôtisserie, Genève