Isabelle von Burg, à 38 ans, la nouvelle directrice du mythique Lausanne Palace, nous confie ses rêves professionnels et privés. Pour elle, l’humain est au centre de tout ! Elle en fera son cheval de bataille.
Née à Lausanne, Isabelle von Burg, après un diplôme de piano au Conservatoire et des études à L’École Hôtelière de Lausanne, se lance dans un périple à travers le monde. Isabelle fera ses gammes dans des hôtels luxueux, à Berlin, Hong Kong, Dubaï… jusqu’à Genève puis enfin Lausanne, sa ville natale, où elle retrouve avec bonheur sa famille. A la tête de 240 collaborateurs, Isabelle garde les valeurs fondamentales inculquées par ses parents. Elle nous parle de ses ambitieux projets professionnels mais aussi de ses rêves de famille et d’enfants. Une jeune femme solaire dont les émotions sont des atouts et une richesse pour l’avenir.
Quelle est votre plus satisfaction ou grand bonheur aujourd’hui ?
Je suis à la tête du Lausanne Palace depuis le 15 septembre 2021. Et c’est une belle et enrichissante expérience pleine de challenges. J’ai une vision à réaliser avec mon équipe. Je suis enchantée d’autant plus que je retrouve ma ville, Lausanne. Une ville qui a une âme. Tout me semble fabuleux, exceptionnel.
Réussir dans la vie, ce n’est pas réussir sa vie… sur le plan privé vous avez le même enthousiasme ?
J’ai été mariée par le passé. Nous avons eu une belle relation mais un jour, nos rêves et nos différences de vies ont pris simplement un autre chemin. Je vis avec mon nouvel amoureux depuis un an. Aujourd’hui, je rêve de fonder une famille et d’avoir un enfant. Je pourrais inculquer mes valeurs à ce « petit moi ». En revenant à Lausanne, j’ai pu retrouver mes parents et ma sœur, une musicienne professionnelle que j’admire beaucoup. C’est mon ainée de 18 mois. Nous avons grandi ensemble. Nous sommes différentes et complémentaires. La savoir à deux pas (elle habite Villeneuve), est un bonheur pour moi. J’ai la chance d’avoir une famille extrêmement soudée. L’amour nous rassemble inexorablement.
Votre plus belle rencontre, celle qui a influencé votre vie ou votre carrière…
Une rencontre a catapulté ma carrière ! Mon directeur général au Ritz Carlton à Dubaï. A 30 ans, il m’a nommée directrice du département de la restauration avec sous ma responsabilité 120 collaborateurs. Il a pris un risque. Il a su avant moi qui j’étais. Il a détecté mes compétences émotionnelles dans un monde très masculin. J’ai grandi à ses côtés. Je reste en contact avec lui…
Et si on parlait de vos rêves…
J’aimerais positionner le Lausanne Palace, dans 5 à 10 ans, comme le Palace du futur.
Je veux faire de l’humain ma priorité principale. C’est cela le futur ! Si le métier ne semble pas gratifiant de l’extérieur, j’aimerais le valoriser. Mes 240 collaborateurs sont chacun mes partenaires-business.
Aujourd’hui, êtes-vous une femme accomplie en harmonie avec votre être profond ?
Oui tout à fait. La pandémie m’a permis de me recentrer sur moi-même. J’aimerais inspirer beaucoup de personnes à découvrir la version d’eux-mêmes la plus accomplie. Pour être heureux à 100%.
Votre enfance, une force, des valeurs particulières, solides ?
Une force incroyable grâce aux valeurs que mes parents m’ont transmises. Je suis très indépendante, travailleuse et déterminée. Ils m’ont appris aussi que chacun doit faire ses propres expériences. Il m’arrivait d’échouer mais l’important est d’apprendre. Mes parents prônent les valeurs humaines. Incroyablement rare et beau ! Peu avant ma naissance, mon père a perdu son travail. Une épreuve. Mais avec une âme de battant, on survit à tout. Mes parents, par l’exemple, ont fait de moi une guerrière.
Si un chagrin vous frappe, vous vous enfermez dans votre coquille ou plutôt vous faites appel aux êtres aimés ?
Je me centre sur moi-même pour guérir mes blessures. Je prie, j’allume une bougie. Je suis spirituelle, je crois en Dieu. J’entre dans une forme de méditation et je laisse la place au chagrin tout en visualisant le soleil derrière les nuages. Je peux aussi partir seule découvrir une ville et marcher longtemps.
Quelle a été la plus dure épreuve de votre vie ?
J’ai été anorexique à 16 ans. Mon adolescence a été difficile, je n’avais aucune confiance en moi, je cherchais le bonheur à l’extérieur, ne sachant pas encore qu’il se trouvait en moi. J’ai atteint un poids critique. Cela a fait beaucoup de peine à mes parents qui se sentaient impuissants. C’est une maladie psychologique. Le soutien d’experts et la rencontre avec mon mari m’ont permis de me rétablir physiquement et mentalement. Ce n’est plus qu’un lointain souvenir.
En amour, vous êtes d’un tempérament jaloux ou totalement confiant ?
Je suis très confiante. L’amour est une relation basée sur le respect et la confiance. Mais je ne me ferai pas avoir non plus ! Je garde un œil ouvert (Rires)
Qu’est-ce qui pourrait vous révolter dans la vie au quotidien ?
L’injustice à tous les niveaux ! Je m’implique beaucoup émotionnellement, je suis réactive et m’engage sur le plan humain contre la pauvreté. Je contribue à les aider.
Quelles sont les qualités dont vous pouvez vous féliciter ?
Je suis ouverte, positive, optimiste et j’ai une grande curiosité. J’aime apprendre. L’envie de faire plaisir et de partager est mon moteur. J’ai une grande détermination, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Je vais de l’avant avec sérénité.
Et vos défauts… ceux qui pourraient vous déranger ?
Émotionnelle, vive et trop spontanée quelquefois. Je devrais être plus analytique. Je vais trop vite, j’avance ! Comme un taureau (mon signe astrologique) je fonce vers le rouge.
Être femme, une force ?
Je suis fière d’être une femme et c’est incontestablement une force. Mais l’homme et la femme sont complémentaires. Je ne suis pas une féministe.
Un dicton que vous feriez vôtre ?
« Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. » De Walt Disney.