Nouvel album intitulé «Panorama» dans les bacs dès septembre et tournée qui le mènera bientôt en Suisse: la Tortue est de retour!
Il s’était éloigné de son public depuis un long moment. Cinq ans après «Rio», c’est détendu, chaleureux et apaisé que nous le retrouvons à Genève. Ainsi nous apparaît celui qui fut révélé par l’émission de télécrochet, «Nouvelle star», en 2005. Le succès fut fulgurant pour cet artiste à la voix aiguë reconnaissable entre toutes. Riche et ressourcé après une prise de recul assumée, le revoici avec un nouvel album qu’il présentera notamment au Théâtre du Martolet à Saint-Maurice le 25 février 2023.
ELLE SUISSE. Pourquoi avoir attendu autant depuis votre dernier album «Rio» pour votre retour?
Christophe Willem. J’étais arrivé au bout d’un cycle, d’une certaine manière, aussi bien personnellement que professionnellement. J’ai éprouvé le besoin de changer le cours de ma vie. Et je me suis retrouvé confiné chez mes parents! Surprenant de revenir dans ma chambre d’ado alors que j’étais en pleine remise en questions! Une expérience qui a donné une impulsion très particulière à l’album. Je suis parvenu à me reconnecter à ma passion.
ELLE SUISSE. De quelle manière et quel a été l’élément déclencheur de l’écriture de ce nouvel album?
C.W. J’ai un peu mis mon métier de côté, car il prenait beaucoup trop de place. J’ai éprouvé le besoin de revenir à quelque chose de plus brut. Le vrai déclic fut mon album précédent qui, en dehors de la scène, a eu du mal à trouver son public. Cette sensation d’échec, le fait de me sentir rejeté, a permis une vraie remise en question et d’aboutir à quelque chose de différent.
ELLE SUISSE. Votre nouveau single «PS: Je t’aime» a été écrit par Slimane. Que vous a apporté cette rencontre?
C.W. Il m’a fait par part de son désir d’écrire pour moi lors d’un tournage des Enfoirés. J’ai été très flatté et surpris! Un artiste plus jeune allait-il avoir, pour quelqu’un comme moi, la même excitation? Il m’a rassuré et, de manière assez inattendue, nous nous sommes retrouvés en studio à Paris. Je ne voulais plus chanter avec ma voix de tête et il m’a fait réaliser à quel point elle était ma signature. Il ne s’agissait pas de quelque chose de passéiste. Le public l’apprécie et j’en ai besoin. «PS: Je t’aime» où je chante aussi avec une voix plus grave,est un titre parfait pour cette transition-là, faussement léger. Le succès change le rapport qu’on a avec le public, il est très mouvant et c’est ce que raconte cette chanson.
ELLE SUISSE. Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de la sortie de l’album?
C.W. Très apaisé, l’effet suisse peut-être! J’espère que cet album permettra à beaucoup de gens d’avancer ou de trouver un soutien d’une certaine manière. Il m’a en tout cas fait beaucoup de bien et j’ai eu envie de le partager avec le plus grand nombre.
ELLE SUISSE. Vous n’avez ni écrit ni composé cet album. Pour quelles raisons?
C.W. J’étais d’abord assez refroidi avec l’expérience de mon album précédent dans la création duquel je m’étais beaucoup investi. Et puis je me suis rendu compte, en commençant à travailler, que j’avais tendance à adoucir mon propos alors même que je souhaitais quelque chose de plus brut. De nouvelles collaborations m’ont permis d’aller plus loin dans mon propos. Je souhaitais aussi avoir des auteurs masculins, ce dont j’avais peu l’habitude. D’une certaine manière aussi, je me suis réconcilié avec ma part plus masculine.
ELLE SUISSE. Une autre collaboration dont vous rêvez?
C.W. J’aimerais beaucoup travailler avec Yseult. J’aime sa proposition artistique et sa manière de faire bouger les lignes!