Elle met sa force physique et ses tensions dans la création. Tina Ausoni sculpte comme d’autres peignent. Avec passion et intensité. Nous l’avons rencontrée pour vous.
Tina Ausoni nous explique que le métier de sculptrice attire de plus en plus les femmes. Pour elle, ce fut comme une évidence. Déjà petite, elle savait. Cela fait maintenant trente ans qu’elle sculpte, surtout des têtes et des corps de femmes. Elle travaille la pierre depuis plus de dix ans, ainsi que la terre cuite. Son style, toujours figuratif, est empreint d’humour, de mystère et de spiritualité. Ses œuvres dégagent une vraie puissance. On pourrait penser à des inspirations ethniques, sud-américaines ou africaines, mais non: Tina Ausoni s’en défend, elle se met tout simplement au travail, dans la matière brute, et ça lui vient. De quelque part…
ELLE SUISSE. Tina Ausoni, quelle femme êtes-vous?
TINA AUSONI. Je suis une femme libre, indépendante et courageuse.
ELLE SUISSE. Quelles sont les qualités premières de l’artiste que vous êtes?
T.A. Je pense être loyale et généreuse.
ELLE SUISSE. Et vos défauts?
T.A. J’avoue être flegmatique, un peu paresseuse. Il me faut des temps de latence, où je ne fais rien, entre deux créations. Je ne suis pas méticuleuse, et j’ai horreur des conflits. J’aime tellement l’harmonie que dès qu’il y a un conflit, je disparais. Je pense que je mets mes tensions et mes conflits internes dans ma création.
ELLE SUISSE. Quelle rencontre a changé votre trajectoire?
T.A. Il y a une dizaine d’années, Alain Vos, marbrier, m’a mis à disposition son atelier, de jour comme de nuit. Il m’a fait confiance. J’ai aussi pris des cours de sculpture passionnants avec Christine Demierre, qui m’a appris la technique, notamment à travailler le béton.
ELLE SUISSE. Quel est votre style?
T.A. Je suis sportive, j’aime le confort, et je suis presque toujours en bleu marine.
ELLE SUISSE. Où vous habillez-vous?
T.A. Pour des raisons pratiques, je ne m’habille que dans une seule boutique, où je trouve de tout, vêtements, sacs, chaussures et accessoires. C’est la boutique Ausoni (7, place Saint-François, Lausanne). J’adore ses pulls en cashmere et son côté très haut de gamme. Et on y trouve plus de cinquante marques!
» J’aime me défouler dans mon travail et ma création «
Tina Ausoni
ELLE SUISSE. Quels sont vos restaurants préférés?
T.A. L’Auberge du Raisin, au cœur du village de Cully (1, place de l’Hôtel-de-Ville, Bourg-en-Lavaux) pour sa cuisine traditionnelle et ses délicieux produits du terroir, mais aussi La Croix-d’Ouchy (43, av. d’Ouchy, Lausanne), pour ses rognons de veau et son incomparable cuisine italienne et française. Sinon, j’aime aussi aller au Lausanne Palace, à La Table d’Edgar (7-9, rue du Grand-Chêne, Lausanne), un restaurant gastronomique, qui propose un succulent bœuf Simmental. Et pour le cadre et la terrasse, j’aime passer mes soirées en famille au Royal Savoy (40, av. d’Ouchy, Lausanne).
ELLE SUISSE. Vos adresses beauté et bien-être favorites?
T.A. J’aime la clinique Matignon Suisse (18, ch. de Beau-Rivage, Lausanne) dont l’environnement unique est dédié à la médecine esthétique non invasive, avec des techniques anti-âge au laser, très efficaces pour la peau. Et aussi la boutique de médecine esthétique Forever (5, rue Caroline, Lausanne) pour ses injections antirides et ses techniques de rajeunissement au botox. Sinon, je suis une adepte de l’électrothérapie: je vais chez Lets’Go (14, bd de Grancy, ou 30bis, rue de la Borde, Lausanne) c’est idéal pour stimuler les muscles, sans trop bouger, pour une paresseuse comme moi! J’aime aller acheter mes produits favoris près de chez moi, à la pharmacie & droguerie de Saint-Sulpice (68, rue du Centre): j’y trouve mes lingettes anti-âge Filabé, fabriquées en Suisse, idéales pour nettoyer la peau et les produits de beauté Avène, dont je raffole.
ELLE SUISSE. Où vous ressourcez-vous?
T.A. Dans mon atelier, dans le silence. J’aime aussi l’église de Saint-Sulpice, toute simple, pour méditer (10, ch. du Crêt). Et la Collection de l’art brut, au château de Beaulieu (11, av. Bergières, Lausanne), pour le côté sombre, mystique. Sans oublier bien sûr le MoMa (Museum of Modern Art, New York) et le Musée Ludwig, à Cologne, en Allemagne, d’une richesse incroyable en œuvres du XXe siècle.
ELLE SUISSE. Comment surmontez-vous une déception amoureuse?
T.A. Par l’art-thérapie, la peinture et la sculpture. Je me plonge dans la création. Cela marche très bien, mais parfois il faut du temps!
ELLE SUISSE. Pouvez-vous nous citer une femme que vous admirez?
T.A. Mon amie Danielle, toujours disponible et à l’écoute. Et puis l’actrice Romy Schneider, pour ses qualités d’actrice et son parcours personnel.