Rencontre avec Carmela Lagonico

24 octobre 2023 · Modifié · Nathalie Boissart

À 83 ans, son enthousiasme, sa bienveillance et sa générosité rayonnent autour d’elle. Maman et grand-maman dévouée, elle est comblée par ses 4 petits-enfants, la prunelle de ses yeux.

Passionnée de ballet, d’opéra italien, de musique, de littérature mais aussi de chocolat, Carmela Lagonico a compris que dans la vie, l’amour, l’amitié et les rencontres sont des valeurs essentielles qui nous permettent de tisser des liens forts avec les autres. Sa joie de vivre contagieuse et sa personnalité enjouée vous enveloppent immédiatement, mais elle sait également que la fragilité et la mort font partie de notre condition humaine, et que c’est précisément cette conscience qui nous permet de chérir chaque instant de notre existence avec encore plus de force et de gratitude. Une source d’inspiration pour tous ceux qui la côtoient.

Carmela, qui êtes-vous?

Je suis née à Albertville au bord du lac Tanganyika au Congo belge devenu République démocratique du Congo. J’y ai passé une enfance heureuse entre un père turc et une mère lituanienne qui m’ont transmis l’amour de l’art. Bien que de religion juive, j’étais scolarisée dans des établissements catholiques. J’ai ensuite fait des études de droit à Lausanne où j’ai rencontré mon merveilleux mari Pierre, d’origine grecque orthodoxe. En grandissant, j’ai donc été exposée à différentes religions et coutumes et j’ai appris à apprécier et à respecter ces différences. Cela m’a permis de développer une ouverture d’esprit qui m’a suivie tout au long de ma vie.

Les associations à but philanthropique sont très importantes dans votre vie. Racontez-nous.

J’ai été présente bénévolement pendant plusieurs décennies dans plus de 25 associations caritatives et j’étais membre de plusieurs conseils, dont le Béjart Ballet pour qui j’avais une affection particulière. J’ai été très honorée d’être auprès de Maurice Béjart pour qui j’avais beaucoup d’admiration. Cela a toujours été un immense plaisir de soutenir tous ces projets et toutes ces causes qui me tiennent à cœur.

Quest-ce qui vous a portée pour tenir tous ces engagements sur le long terme, sans jamais lâcher?

Un sourire en retour me suffit. Je suis très sensible au malheur des autres. Célébrons la gentillesse, qu’elle soit grande ou petite, en montrant comment chaque acte d’amour a un impact positif sur le monde qui nous entoure.

Quelles sont les épreuves les plus difficiles que vous ayez eu à vivre? Comment les avez-vous surmontées?

J’ai perdu beaucoup de proches; j’ai eu deux cancers, mais l’envie de vivre, l’optimisme et l’amour de ma famille et de mes amis m’ont aidée à surmonter ces épreuves.

Les femmes, sont souvent actrices dune transformation positive du monde et de la société. Quen pensez-vous?

Les femmes doivent prendre conscience de leur pouvoir; les mères, les épouses doivent lutter contre la guerre, l’injustice et contre les gouvernements qui abêtissent les femmes. Je suis persuadée que l’éducation et la formation sont des voies incontournables pour améliorer leurs vies, et renforcer leur confiance. Elles peuvent ainsi contribuer à un changement positif dans leurs communautés et au-delà.

Quavez-vous envie de transmettre aux futures générations?

Transmettre l’amour de la famille, le respect de l’humanité, la tolérance, la solidarité. S’émerveiller. Garder une ouverture d’esprit et le contact avec les autres pour élargir leur vision du monde qui est en constante évolution.

Si vous aviez une baguette magique?

Faire revivre nos chers disparus.

Mais aussi transformer les budgets militaires en aide aux populations, quelles que soient leurs origines, pour qu’elles puissent vivre dignement, en sécurité, dans le respect de leurs droits fondamentaux. De l’eau, du pain, de l’électricité pour s’éclairer, un minimum pour au moins survivre.

Avez-vous des remords ou des regrets?

Oui, après ma licence en droit, j’aurais aimé passer le barreau et plaider au pénal, car l’injustice et la violence me révoltent. Et aussi de n’avoir pas pris le temps d’écrire un livre, chanter.

La danse est très importante dans votre vie, parleznous du Prix de Lausanne.

Nous avons fêté les 50 ans en février. Le Prix de Lausanne accompagne durant toute l’année le développement des futurs talents de la danse à travers différentes activités dont le point d’orgue est le plus prestigieux concours de danse classique du monde. La première édition du concours s’est déroulée en 1973. Depuis, il est devenu un évènement annuel majeur à l’échelle internationale. Ce Prix permet aux jeunes sélectionnés de vivre une expérience unique qui leur servira tout au long de leur carrière. Au final, onze lauréats reçoivent une bourse qui leur permettra de poursuivre leur cursus dans une école ou une compagnie de danse parmi les plus prestigieuses au monde.

Pensez-vous que lon puisse vieillir avec grâce?

Peut-être quand la maladie et la souffrance nous épargnent. Avoir la dignité de continuer à sourire, même dans l’adversité. Ne jamais se plaindre, ni peser sur ses enfants.

Des idées pour garder la joie de vivre?

La chance de vivre en Suisse, pays neutre, serein et paradisiaque où chaque jour est un cadeau.

À 83 ans, son enthousiasme, sa bienveillance et sa générosité rayonnent autour d’elle. Maman et grand-maman dévouée, elle est comblée par ses 4 petits-enfants, la prunelle de ses yeux.

Passionnée de ballet, d’opéra italien, de musique, de littérature mais aussi de chocolat, Carmela Lagonico a compris que dans la vie, l’amour, l’amitié et les rencontres sont des valeurs essentielles qui nous permettent de tisser des liens forts avec les autres. Sa joie de vivre contagieuse et sa personnalité enjouée vous enveloppent immédiatement, mais elle sait également que la fragilité et la mort font partie de notre condition humaine, et que c’est précisément cette conscience qui nous permet de chérir chaque instant de notre existence avec encore plus de force et de gratitude. Une source d’inspiration pour tous ceux qui la côtoient.

Carmela, qui êtes-vous?

Je suis née à Albertville au bord du lac Tanganyika au Congo belge devenu République démocratique du Congo. J’y ai passé une enfance heureuse entre un père turc et une mère lituanienne qui m’ont transmis l’amour de l’art. Bien que de religion juive, j’étais scolarisée dans des établissements catholiques. J’ai ensuite fait des études de droit à Lausanne où j’ai rencontré mon merveilleux mari Pierre, d’origine grecque orthodoxe. En grandissant, j’ai donc été exposée à différentes religions et coutumes et j’ai appris à apprécier et à respecter ces différences. Cela m’a permis de développer une ouverture d’esprit qui m’a suivie tout au long de ma vie.

Les associations à but philanthropique sont très importantes dans votre vie. Racontez-nous.

J’ai été présente bénévolement pendant plusieurs décennies dans plus de 25 associations caritatives et j’étais membre de plusieurs conseils, dont le Béjart Ballet pour qui j’avais une affection particulière. J’ai été très honorée d’être auprès de Maurice Béjart pour qui j’avais beaucoup d’admiration. Cela a toujours été un immense plaisir de soutenir tous ces projets et toutes ces causes qui me tiennent à cœur.

Quest-ce qui vous a portée pour tenir tous ces engagements sur le long terme, sans jamais lâcher?

Un sourire en retour me suffit. Je suis très sensible au malheur des autres. Célébrons la gentillesse, qu’elle soit grande ou petite, en montrant comment chaque acte d’amour a un impact positif sur le monde qui nous entoure.

Quelles sont les épreuves les plus difficiles que vous ayez eu à vivre? Comment les avez-vous surmontées?

J’ai perdu beaucoup de proches; j’ai eu deux cancers, mais l’envie de vivre, l’optimisme et l’amour de ma famille et de mes amis m’ont aidée à surmonter ces épreuves.

Les femmes, sont souvent actrices dune transformation positive du monde et de la société. Quen pensez-vous?

Les femmes doivent prendre conscience de leur pouvoir; les mères, les épouses doivent lutter contre la guerre, l’injustice et contre les gouvernements qui abêtissent les femmes. Je suis persuadée que l’éducation et la formation sont des voies incontournables pour améliorer leurs vies, et renforcer leur confiance. Elles peuvent ainsi contribuer à un changement positif dans leurs communautés et au-delà.

Quavez-vous envie de transmettre aux futures générations?

Transmettre l’amour de la famille, le respect de l’humanité, la tolérance, la solidarité. S’émerveiller. Garder une ouverture d’esprit et le contact avec les autres pour élargir leur vision du monde qui est en constante évolution.

Si vous aviez une baguette magique?

Faire revivre nos chers disparus.

Mais aussi transformer les budgets militaires en aide aux populations, quelles que soient leurs origines, pour qu’elles puissent vivre dignement, en sécurité, dans le respect de leurs droits fondamentaux. De l’eau, du pain, de l’électricité pour s’éclairer, un minimum pour au moins survivre.

Avez-vous des remords ou des regrets?

Oui, après ma licence en droit, j’aurais aimé passer le barreau et plaider au pénal, car l’injustice et la violence me révoltent. Et aussi de n’avoir pas pris le temps d’écrire un livre, chanter.

La danse est très importante dans votre vie, parleznous du Prix de Lausanne.

Nous avons fêté les 50 ans en février. Le Prix de Lausanne accompagne durant toute l’année le développement des futurs talents de la danse à travers différentes activités dont le point d’orgue est le plus prestigieux concours de danse classique du monde. La première édition du concours s’est déroulée en 1973. Depuis, il est devenu un évènement annuel majeur à l’échelle internationale. Ce Prix permet aux jeunes sélectionnés de vivre une expérience unique qui leur servira tout au long de leur carrière. Au final, onze lauréats reçoivent une bourse qui leur permettra de poursuivre leur cursus dans une école ou une compagnie de danse parmi les plus prestigieuses au monde.

Pensez-vous que lon puisse vieillir avec grâce?

Peut-être quand la maladie et la souffrance nous épargnent. Avoir la dignité de continuer à sourire, même dans l’adversité. Ne jamais se plaindre, ni peser sur ses enfants.

Des idées pour garder la joie de vivre?

La chance de vivre en Suisse, pays neutre, serein et paradisiaque où chaque jour est un cadeau.