Rencontre avec Anne Richard

24 octobre 2023 · Modifié · Sophie Bernaert

Actrice, scénariste et autrice de littérature jeunesse, le désir profond de cette Lausannoise de transmettre de l’amour et du bonheur aux gens l’habite toujours autant.

Pas facile de quitter sa Suisse natale à l’âge de 19 ans pour réaliser son rêve de devenir actrice à Paris. Et pourtant, Anne Richard a conquis le cœur des Français. Elle a été Nadia Lintz, la juge d’instruction dans la série phare de France 2, «Boulevard du Palais» pendant dix-sept ans et au théâtre, entre autres rôles, elle a joué celui de Jane Fonda dans «On achève bien les chevaux», mis en scène par Robert Hossein. Elle sera une directrice d’école dans «Rentrée 42» dès le 6 juillet au Festival d’Avignon à La Luna. Mais cette «passeuse d’émotions» qui vit à Paris n’a jamais coupé le cordon ombilical avec «sa» Suisse.

Vous revendiquez être une personne profondément libre. Est-ce en jouant ou en écrivant que vous vous sentez la plus libre?

Si je trouve une certaine liberté dans chacun de mes rôles, la liberté pour moi s’exprime dans le fait d’être initiateur des choses. Et dans l’écriture, c’est nous qui initions les projets, plus qu’en tant qu’actrice. Je peux partir dans un total imaginaire de liberté, même s’il y a le cadre d’écrire pour des enfants, évidemment.

Comment êtes-vous venue à la littérature jeunesse?

Le hasard et la musique. Le chef Blaise Héritier m’a commandé plusieurs récits musicaux pour des enfants. J’ai aimé écrire sur de la musique classique, une source d’énergie et d’émotions extraordinaires. Depuis, j’écris des contes musicaux et une compositrice crée la partition musicale. Actuellement, j’écris une comédie musicale pour la famille où je pourrai associer le théâtre et la musique.

Qu’est-ce que votre rôle dans la série «Boulevard du Palais» a changé chez vous?

Il a changé ma vie puisqu’il m’a apporté la notoriété, la reconnaissance. Quand ça arrive, il y a quelque chose qui s’apaise en vous. Ça donne du sens à votre choix de vie. Ça a aussi changé un peu mon caractère. Être dans la peau d’une juge d’instruction pendant dix-sept ans, ça déforme un peu. J’avais tendance à tout analyser.

Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie?

Ma passion pour mon métier, encore et toujours. La transmission à l’autre, le lien avec le public. À la télé, on entre chez les gens. Depuis mon rôle dans «Boulevard du Palais», des jeunes femmes sont venues me voir pour me remercier d’avoir suscité chez elles une vocation. Moi aussi, j’ai eu ma vocation, grâce à un modèle.

Quel modèle?

Si ma vocation a démarré devant un sapin de Noël quand j’avais 5 ans, où ma mère nous faisait jouer des petites saynètes avec mon frère, c’est Claude François qui a été mon modèle. Je ne voulais pas chanter, mais je voulais comme lui transmettre de l’amour, de l’énergie, du bonheur aux gens et du rêve. Il m’apportait tout ça et je voulais faire comme lui.

Quels sont les plus gros challenges auxquels vous avez faire face dans votre

carrière?

Ma timidité. Un véritable handicap. Ça a été une grande difficulté dans mon métier. Puis, la notoriété m’a facilité la tâche. J’avais moins besoin d’aller vers les autres et c’était plutôt les autres qui venaient vers moi. Et le réseau aussi, évidemment. Quand on arrive à Paris en partant de zéro, venant de sa Suisse natale et que tout est à créer, c’est très compliqué.

Vous vous êtes confiée récemment sur votre addiction au sport. Quel est votre rapport au sport aujourd’hui?

Le sport a toujours fait partie de ma vie: la natation, le ski, l’aviron. À Paris, je me suis mise à courir et pour les besoins d’un rôle, je suis partie dans les excès, jusqu’à ce que mon corps me dise stop. Aujourd’hui, je n’ai plus d’addiction, mais le sport me manque.

Et la Suisse, elle vous manque?

Je reviens de plus en plus souvent en Suisse, au moins une fois par mois.J’ai besoin de ma Suisse et c’est sur mon lac que je me ressource le mieux. Toute ma famille et la plupart de mes amis sont ici. C’est aussi toujours une fête de jouer devant le public suisse qui est le meilleur des publics. Même les acteurs français le disent. C’est un public sans préjugés qui vient pour le plaisir du spectacle et qui est d’une authenticité incroyable. J’aimerais beaucoup travailler plus en Suisse.

Enfant, quelle maman avez-vous eue?

Une maman aimante, encourageante, protectrice, entièrement tournée vers ses enfants. Une grande lectrice et cinéphile qui a un vrai jugement sur l’interprétation des acteurs. Elle a été l’initiatrice de cet amour des textes, la metteuse en scène d’une vocation. Elle est la petite étincelle qui a fait démarrer les choses.

Côté cuisine, vous êtes plutôt papet vaudois ou bœuf bourguignon?

Les deux! Ils sont parmi mes plats préférés. J’aime aussi découvrir des grandes tables, d’autres saveurs, une cuisine un peu épicée, les currys, la cuisine thaïlandaise. Malheureusement, je ne suis pas une bonne cuisinière, par manque de pratique. J’ai eu des compagnons de vie qui cuisinaient très bien et c’est peut-être ça qui m’a tenue éloignée de la cuisine.

Actrice, scénariste et autrice de littérature jeunesse, le désir profond de cette Lausannoise de transmettre de l’amour et du bonheur aux gens l’habite toujours autant.

Pas facile de quitter sa Suisse natale à l’âge de 19 ans pour réaliser son rêve de devenir actrice à Paris. Et pourtant, Anne Richard a conquis le cœur des Français. Elle a été Nadia Lintz, la juge d’instruction dans la série phare de France 2, «Boulevard du Palais» pendant dix-sept ans et au théâtre, entre autres rôles, elle a joué celui de Jane Fonda dans «On achève bien les chevaux», mis en scène par Robert Hossein. Elle sera une directrice d’école dans «Rentrée 42» dès le 6 juillet au Festival d’Avignon à La Luna. Mais cette «passeuse d’émotions» qui vit à Paris n’a jamais coupé le cordon ombilical avec «sa» Suisse.

Vous revendiquez être une personne profondément libre. Est-ce en jouant ou en écrivant que vous vous sentez la plus libre?

Si je trouve une certaine liberté dans chacun de mes rôles, la liberté pour moi s’exprime dans le fait d’être initiateur des choses. Et dans l’écriture, c’est nous qui initions les projets, plus qu’en tant qu’actrice. Je peux partir dans un total imaginaire de liberté, même s’il y a le cadre d’écrire pour des enfants, évidemment.

Comment êtes-vous venue à la littérature jeunesse?

Le hasard et la musique. Le chef Blaise Héritier m’a commandé plusieurs récits musicaux pour des enfants. J’ai aimé écrire sur de la musique classique, une source d’énergie et d’émotions extraordinaires. Depuis, j’écris des contes musicaux et une compositrice crée la partition musicale. Actuellement, j’écris une comédie musicale pour la famille où je pourrai associer le théâtre et la musique.

Qu’est-ce que votre rôle dans la série «Boulevard du Palais» a changé chez vous?

Il a changé ma vie puisqu’il m’a apporté la notoriété, la reconnaissance. Quand ça arrive, il y a quelque chose qui s’apaise en vous. Ça donne du sens à votre choix de vie. Ça a aussi changé un peu mon caractère. Être dans la peau d’une juge d’instruction pendant dix-sept ans, ça déforme un peu. J’avais tendance à tout analyser.

Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie?

Ma passion pour mon métier, encore et toujours. La transmission à l’autre, le lien avec le public. À la télé, on entre chez les gens. Depuis mon rôle dans «Boulevard du Palais», des jeunes femmes sont venues me voir pour me remercier d’avoir suscité chez elles une vocation. Moi aussi, j’ai eu ma vocation, grâce à un modèle.

Quel modèle?

Si ma vocation a démarré devant un sapin de Noël quand j’avais 5 ans, où ma mère nous faisait jouer des petites saynètes avec mon frère, c’est Claude François qui a été mon modèle. Je ne voulais pas chanter, mais je voulais comme lui transmettre de l’amour, de l’énergie, du bonheur aux gens et du rêve. Il m’apportait tout ça et je voulais faire comme lui.

Quels sont les plus gros challenges auxquels vous avez faire face dans votre

carrière?

Ma timidité. Un véritable handicap. Ça a été une grande difficulté dans mon métier. Puis, la notoriété m’a facilité la tâche. J’avais moins besoin d’aller vers les autres et c’était plutôt les autres qui venaient vers moi. Et le réseau aussi, évidemment. Quand on arrive à Paris en partant de zéro, venant de sa Suisse natale et que tout est à créer, c’est très compliqué.

Vous vous êtes confiée récemment sur votre addiction au sport. Quel est votre rapport au sport aujourd’hui?

Le sport a toujours fait partie de ma vie: la natation, le ski, l’aviron. À Paris, je me suis mise à courir et pour les besoins d’un rôle, je suis partie dans les excès, jusqu’à ce que mon corps me dise stop. Aujourd’hui, je n’ai plus d’addiction, mais le sport me manque.

Et la Suisse, elle vous manque?

Je reviens de plus en plus souvent en Suisse, au moins une fois par mois.J’ai besoin de ma Suisse et c’est sur mon lac que je me ressource le mieux. Toute ma famille et la plupart de mes amis sont ici. C’est aussi toujours une fête de jouer devant le public suisse qui est le meilleur des publics. Même les acteurs français le disent. C’est un public sans préjugés qui vient pour le plaisir du spectacle et qui est d’une authenticité incroyable. J’aimerais beaucoup travailler plus en Suisse.

Enfant, quelle maman avez-vous eue?

Une maman aimante, encourageante, protectrice, entièrement tournée vers ses enfants. Une grande lectrice et cinéphile qui a un vrai jugement sur l’interprétation des acteurs. Elle a été l’initiatrice de cet amour des textes, la metteuse en scène d’une vocation. Elle est la petite étincelle qui a fait démarrer les choses.

Côté cuisine, vous êtes plutôt papet vaudois ou bœuf bourguignon?

Les deux! Ils sont parmi mes plats préférés. J’aime aussi découvrir des grandes tables, d’autres saveurs, une cuisine un peu épicée, les currys, la cuisine thaïlandaise. Malheureusement, je ne suis pas une bonne cuisinière, par manque de pratique. J’ai eu des compagnons de vie qui cuisinaient très bien et c’est peut-être ça qui m’a tenue éloignée de la cuisine.